17 mai 2010

Mes vacances en Grèce – part two

Un post sous le signe des parenthèses.

Précédemment, je narrais avec délicatesse et subtilité mon anti-grecquisme primaire. *putain, ça va être dur aujourd’hui, j’expliquerai pourquoi un autre jour…*

Donc malgré toutes les promesses que je m’étais faites à moi-même, je suis retournée en Grèce. Le premier avantage c’est que je risquais pas d’être déçue. C’est un peu comme si je me décidais à manger des épinards. Le second, c’est que j’aime bien aller dans les pays frappés par une terrible crise économique. En 2002 j’étais en Argentine. C’était chouette. C’était la première (et unique) fois de ma vie où j’avais l’impression d’être la reine du pétrole alors que j’avais juste bossé deux mois au smic (à l’époque j’étais gardienne d’immeuble pour l’OPAC mais c’est une autre histoire).

Sauf que cette fois, les pauvres habitants qui vont se payer un méchant plan de rigueur, ils avaient l’air de s’en battre les couilles sévère. (Exception faite des fonctionnaires.) Soyons clairs, j’ai une affection particulière pour les gens qui n’aiment pas travailler. En la matière, je me considérais un peu comme une championne. Jusqu’à la Grèce. Parce que là, mes amis, on est face à des sortes de champions du monde de l’inefficacité paresseuse et de l’amateurisme.

Même au restau, le serveur, on a l’impression qu’il est là par erreur. Il remplace son cousin qui est malade mais en vrai il est plombier, pas du tout serveur. Donc quand il vous apporte à boire, il s’arrête solennellement devant votre table. (En général, en France, les serveurs essaient d’être discrets. Pas en Grèce.) Il va pour poser la carafe d’eau. Et là, il hésite. Il se ravise. Remet la carafe sur son plateau et regarde longuement votre table et son plateau. Par quoi doit-il commencer ? Finalement, il se décide pour un verre. (Je sais pas trop pourquoi dans son esprit, il vaut mieux commencer par le verre que par la carafe.) Il pose un verre devant mon partenaire vie. Il va pour poser le deuxième verre mais s’arrête brusquement. Il reprend le verre et finalement le met devant moi. A ce stade, il fait une pause réflexive. Doit-il me servir de l’eau avant de poser le deuxième verre ? Finalement non. Il pose le deuxième verre. *là, ça fait deux minutes qu’on ne parle plus, fascinés* Ensuite, c’est facile, il ne reste plus que la carafe d’eau. Mais le partenaire-vie lui demande un cendrier. PANIQUE A BORD. Apporter tout de suite le cendrier ou finir ce qu’il a commencé ?

Alors autant dire que notre pognon avec ses 5% d’intérêts, on est pas prêts de le revoir mes enfants.

Du coup, j’en profite pour passer un message à M. Strauss-Kahn, dont je sais qu’il apprécie particulièrement mes posts du vendredi. Je ne fais qu’accomplir mon devoir de délation républicaine. Cher Dom, je tiens à vous signaler que les Grecs ils nous rembourseront jamais notre pognon. Parce que les Grecs monsieur Strauss-Kahn, ils passent tout au black.

D’ailleurs, pour vous montrer comment ils ont pas envie de rendre l’argent avec 5% d’intérêts :

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Sinon, il aura quand même fallu que j’aille jusqu’en Grèce pour trouver l’origine du web. La source du réseau.

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Si on résume, en Grèce, y’a rien à foutre, à part aller à la plage :

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Je sais pas pourquoi, ça a complètement déprimé mon partenaire-vie. Il a commencé à angoisser, à transpirer, à secouer la tête. « Non mais là ça va pas, c’est pas du tout paradisiaque… »

Evidemment, au lieu de le rassurer, je me suis dit que c’était le bon moment pour l’enfoncer un peu.

– Oui, bin c’est la Grèce quoi. C’est toi qui as choisi cette destination.

(En fait, je crois qu’il disait ça à cause de l’aérosol qui trainait sur le sable.) (Il est très sensible au cadre.)

Pour lui remonter le moral, on est allés manger. (J’ai une vision assez simple de la psychologie masculine.) Sauf que dès qu’on entrait dans un restau et qu’il entendait parler français à toutes les tables, il devenait tout pâle et il recommençait à transpirer. (En même temps, j’avais acheté le Guide du routard pour choisir les restaus alors bon…)

Au bout de deux jours d’apathie, le partenaire-vie est tombé dans une sorte de délirium tremens. Il s’est levé un matin d’excellente humeur : il avait décidé qu’on serait les seuls en Grèce. (Me posez pas de question, je sais pas, peut-être que c’est l’effet du poulpe grillé.) A compter de ce moment, il a mis un soin particulier à éviter tout endroit touristique, ce qui, en Crête, est une gageure à peu près équivalente à celle de trouver un dauphin dans la Seine. D’abord, il a fallu se déplacer uniquement en taxi. (Parce qu’il supportait pas que dans les bus y’ait plus d’Allemands que de Grecs. Moi, je m’en foutais, j’aime ni les uns ni les autres.) On restait de longues heures terrés dans la chambre, les sacs à portée de main, le blouson sur le dos. Le partenaire était tapi derrière la fenêtre à observer la rue. Brusquement, il levait la tête et hurlait « ON Y VA. GO GO GO. »  A ce moment-là, il fallait se précipiter dehors en courant, comme si on allait sauter en parachute. Sauf que c’était pour « aller se balader » parce que c’était le créneau horaire où les autres touristes étaient rentrés dans leur hôtel.

Du coup, on s’est levés tous les matins à 8h pour faire semblant qu’on était les seuls sur l’île. On allait se baigner à midi pile, quand il faisait trop chaud et que tout le monde était à l’ombre, au restau. On vivait en parallèle du reste du monde.

J’avais un peu l’impression d’être une enfant juive en vacances d’été 1944 à Berchtesgaden (lieu de villégiature d’Adolf et Eva) :

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Quand il n’y avait plus ni Libé ni le Monde au kiosque à journaux, il fallait surtout pas dire que c’était à cause des 380 Français qui étaient passés une heure avant nous sur le port mais « ah, c’est l’aéroplane de Crocodile Dundee qui a dû tomber en rade ».

Grâce à ces subterfuges, le partenaire était heureux. On a alors pu se livrer à la seule activité vacancière qui vaille le coup : un concours de bronzage (comme j’ai pas de pénis, on peut pas faire de concours de bite, alors on remplace). Je bronze très vite (comprendre = j’ai un énorme sexe). J’en tire une grande fierté (= je suis la plus forte). Au bout de quatre jours, je paradais « Regarde comme je suis plus bronzée que toi ». Le partenaire a dû l’admettre. Et il a rajouté « Mais tu bronzes bizarre. Tu bronzes pas doré. » J’ai levé un sourcil de mépris. Et puis j’ai mieux regardé ma peau tannée et là, horreur.

J’ai découvert que je bronzais Jennifer Aniston.

Je bronze orange. (Attention, lien sur le pédé qui explique très bien pourquoi Jennifer Aniston devrait mourir.)

Je bronze moche.

Du coup, maintenant, j’attends de débronzer. FAIL.

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13 mai 2010

Petit tour du web

Merci le jour férié avec un temps de merde… C’est bien utile de pas bosser aujourd’hui.

Du coup, pour vous occuper pendant la rediff de Speed (qui ressemble étrangement à un téléfilm pourrave du samedi après-midi) et des Canons de Navarro, voici des trucs venus de l’internet. (Internet : réseau informatique mondial qui rend accessibles au public des services variés. source : wikipédia)

Mon article sur le retour du flux capillaire est en ligne. Ca vaut surtout pour l’affiche de Cocktail « when he pours, he reigns ». Et quand il porte une chemise noire, il est prêt à conquérir le monde.

Hier nous avons étudié la descente de toboggan par des chatons. De manière assez imprévisible, ça a lancé un contest. Donc aujourd’hui, la descente de toboggan par une tortue :

Amis pédophiles, voilà la vidéo qu’il vous manquait. La vidéo de « c’est pas parce que mes copines et moi on a sept ans et qu’on sait pas encore faire d’addition qu’on n’aurait pas le droit d’être des pouffiasses comme les autres ». (On notera les applaudissements enthousiastes du public.)

Et oui, Babylone is here.

La vraie jolie vidéo du jour, c’est celle-là :

Art + popkultur.

Sinon, ça n’a rien à voir mais les gens, cessez de m’envoyer des events qui se passent à Cannes. Ca me casse les burnes.

Je devrais le garder pour un guide des chiottes mais je ne peux pas attendre pour partager ce sublime fail. « This isn’t an urinal, is it ? » <3 pour la tête de la journaliste.

Yes, it is.

Le jeu le plus bêtement intelligent du monde. Avec Facebook et l’iPhone, les jeux sans intérêt ni finalité cartonnent. Et ça, c’est quelqu’un qui passe 20 minutes par jour à nourrir ses poissons virtuels sur Tapfish qui vous le dit. Tapfish, ça sert à rien. A part gagner de plus en plus de points. Et gagner des points ça sert à quoi ? Bah juste à acheter des choses pour gagner encore plus de points. Du coup, y’en a qui ont voulu subtilement nous faire comprendre que tous ces jeux étaient absurdes – 1 pe kom la life koi. D’où le jeu le plus simple du monde : on clique sur un gros bouton rouge et on gagne des points. That’s all.

Capture d’écran 2010-05-13 à 15.06.02

Ouais, j’ai cliqué 34 fois dessus. ET ALORS ?

Et enfin un jeu pour enfant féministe. (C’est les mini-pétasses de la vidéo qui devraient s’y mettre.) (Les jeux pour enfants, c’est un peu mon obsession, rappelez-vous.) Le problème de cette vidéo c’est que ça fera rire que les lettreux qui ont lu des biographies des soeurs Brontë des jours d’ennuis adolescents.

Le site pour achever de vous déprimer en ce jeudi 13 mai : à quoi tu ressembleras quand tu seras vieux et moche. C’est juste l’horreur. Evidemment, je l’ai fait.

moivieille

Bonjour-j’ai-envie-de-mourir. (En même temps, je ressemblerai pas à ça puisque je me ferai lifter comme une vieille pute du 16ème.)

ondine

Pour me rassurer, je l’ai fait sur des blogueuses mode qui sont jeunes, fraîches et jolies. (On se rassure comme on peut hein.) Donc, je vous présente Betty, du blog de Betty, blogueuse de 58 ans :

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Et Pandora, de miss Pandora :

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En gros, quand on sera vieilles, on ressemblera toutes à des travelos.

Logiquement, j’ai voulu voir si les hommes allaient ressembler à des trans. Mais impossible avec Chryde qui de toute évidence sera victime d’un dédoublement :

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J’ai pensé que ça marcherait mieux sur des jeunes et là, ce sont deux belles réussites. A part que lolchaton a juste l’air d’avoir 35ans.

lolchatonvieux

Mais surtout, the best, ce que tout l’interweb attendait : Vincent Glad vieux. EPIC LOL.

vincentgladvieux

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11 mai 2010

Seule à la pause déjeuner

Oui oui oui, je vais me mettre à un nouveau post. Tout à l’heure. Là, faut que j’aille m’acheter un croissant pour le déjeuner. En effet, je suis au regret de vous annoncer que la totalité de l’équipe de slate.fr vient de se faire kidnapper dans des circonstances qui restent mystérieuses. Suite à mon appel téléphonique d’urgence, il est sur le coup:

anthony-lapaglia-jack-malone

Circonstance ? On sort de conf de rédac, je pars aux toilettes. (Je savais bien qu’un jour ma vessie me sauverait la vie.) Quand je reviens, c’est l’horreur. Ils ont tous disparu. Signe de l’extrême violence de l’attaque : leurs affaires sont restées en bordel. PUTAIN DE TALIBANS.

Ou alors ils m’ont pas attendue.

Maisc’estpasgravejeleprendstrèsbien.

Du coup, je suis seule dans nos immenses locaux.

En attendant, on va faire du work in progress. D’abord, juste deux vidéos. Avec des animaux.

Edit : Suite de mon humiliation. Je reviens de la boulangerie et là, rechoc. Tout le monde est devant son ordi, en train de travailler. Je m’installe en silence et Olivier me dit « je viens de lire ton post. Désolé. » Ca serait crédible s’il avait pas encore des traces de mousse au chocolat au coin des lèvres et le ventre gonflé de son orgie du déjeuner.

Les stagiaires regardent ailleurs d’un air gêné.

Je crois que je leur fais pitié.

Après, le chef a dit que le coût du déplacement d’un agent du FBI serait déduit de mes prochaines piges. Les boules…

Ca me donne envie de me venger en balançant un peu. PAR EXEMPLE, ce matin, à la conf, tout le monde a dit « faut qu’on insuffle un peu de lol dans nos articles, qu’on ait des angles funky » (ouais, c’est ce que Jean-Marie Colombani a dit. Exactement.Mot pour mot. Presque.) Bref, ça s’annonçait bien. Ensuite on a parlé pendant une heure et demie de la crise économique, des flux financiers, de la main invisible du marché, de dévaluation monétaire, de choix de secteur d’activité, de fond monétaire commun, de plan de relance, de « la question c’est pas comment mais quoi », de rupture des pactes si Cameron était premier ministre, de Merkel et les libéraux, de G20.

Vous me direz, l’avantage avec les confs de rédac c’est que j’ai plus besoin de lire les journaux.

Après, on a fait un tour de table pour savoir qui travaillait sur quel article.

Quand ça a été mon tour, j’ai annoncé : « bah moi, j’ai fini mon article sur les poils ».

Voilà.

En fait, quand j’y pense, cette journée est particulièrement humiliante.

Edit du soir : pour finir en loose cette journée, Nadia vient de m’envoyer LA vidéo la plus atroce du monde des vidéos avec des chats. Allez-y les enfants, chialez.

Par contre, à wat, ils ont peur de rien. J’aime beaucoup les chats mais j’ai quand même un gros doute sur leurs notions de premiers secours et de massage cardiaque.

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3 mai 2010

Mes vacances en Grèce – part one

Les vacances c’est quand même un putain de bon concept… Enfin, ça serait un concept parfait s’il n’impliquait pas intrinsèquement son opposé.

J’étais donc en vacances en Grèce.

Il est important de savoir que j’aime pas la Grèce. Ca fait longtemps et je n’ai aucunement l’intention de changer d’avis sur la question. Je suis quand même repartie encore une fois là-bas parce que je suis bonté, compassion, don de soi et que j’ai senti que j’allais m’en manger une si je refusais encore une destination de vacances.

Pourtant, entre la Grèce et moi, c’était bien parti.

D’abord, j’ai fait quatre ans de grec ancien, dont deux en intensif à raison de 5h par semaine. (On ne m’avait pas mis un flingue sur la tempe.) A l’époque, j’étais complètement enthousiasmée à l’idée de lire Sophocle dans le texte. D’ailleurs, j’ai eu 19 au bac, sachez-le. (J’aime assez égrener de ci de là mes excellentes notes au baccalauréat. Dans quelques années, j’organiserai un concours pour que vous me redonniez mes résultats exacts matière par matière.) Au final, tout ce qu’il me reste de ces centaines d’heures c’est évidemment « o kallos ippos » (avec un esprit dur sur le o).

Ca veut dire : le beau cheval.

Ca peut être assez utile quand tu vas en Grèce à cheval.

Moi, j’ai pris l’avion.

Autre point qui aurait dû m’amener à aimer ce pays : j’aime pas les riches. Ca n’a rien de politique. Juste, les riches sentent mauvais parce qu’ils mettent trop de parfum. Et aussi, ils s’habillent comme des putes.

Dernière chose : j’adore la moussaka et le yaourt au miel.

Sauf que quand je suis allée en Grèce, j’ai pas aimé. Pas du tout du tout. D’abord, j’ai pas aimé faire 5km à pieds pour aller voir un temple d’Athéna, m’arrêter devant un caillou somme toute fort banal et à côté une pancarte « ICI se dressait le temple d’Athéna, avec ses 52 colonnes doriques, son fronton représentant la bataille de Troie. L’intérieur était orné de peintures rouges représentant les dieux de l’Olympe. »

Ensuite, j’ai pas aimé les Grecs. Mais là, j’ai pas trop d’argument pour développer. Enfin, si. J’ai une anecdote. L’anecdote qui fait que je suis assez connue à Naxos. (Je crois même qu’ils ont érigé un caillou à ma gloire.) (Oui mes bons amis, vous connaissez tous cette histoire, je la radote depuis des années mais je vais la re-raconter encore une fois. Et je la raconterai à chaque fois que je retournerai en Grèce.)

A Naxos, j’étais donc partie contempler un vestige de temple. (J’avais pas encore compris l’arnaque.) Pour prendre des forces – fallait quand même marcher 20 minutes au soleil – en sport, je vous le dit tout de suite, j’ai pas eu 19 au bac – j’avais mangé une bonne moussaka. Après, on a vu le caillou en question. Ensuite, on a voulu rentrer. On a pris le bus. Je ne me sentais pas très bien, je voulais m’asseoir, je me suis donc installée à côté d’une grosse allemande en short. La personne qui m’accompagnait est restée debout  à côté de moi. On était hyper serrés, le bus était blindé. Je dodelinais de la tête sur mon siège, le bus roulait dans les montagnes, on allait de zigzag en zigzag. Et puis, à un moment, j’ai compris que la moussaka elle passait pas du tout. Mon ventre avait clairement décidé qu’il en voulait pas. Comme à l’époque, je ne m’étais pas encore faite greffer d’autre organe où stocker ce que mon ventre refuse, j’ai senti que j’allais vomir. Là, tout de suite. Dans la seconde. J’ai alors levé une tête affolée. La personne avec qui j’étais et qui me connaissait un peu m’a regardé et m’a dit « NON, tu ne vas pas faire ça ». Ce qui était absurde, vous l’avouerez. En l’espace de quelques nanosecondes, j’ai alors dû évaluer la situation. Un peu à la manière d’une Jack Bauer du vomi. L’option n°1 consistait à vomir sur la personne qui m’accompagnait, qui était debout à côté de moi. Mais elle avait un pantalon blanc. L’option numéro deux c’était de me vomir sur les genoux. Ce qui, franchement, est humainement impossible. C’est un peu comme essayer de s’auto-étouffer à main nue. L’organisme refuse. J’ai donc opté pour l’option numéro 3 qui a consisté à me tourner vers ma voisine, la grosse allemande, et à sciemment lui dégueuler sur les cuisses. Cuisses qu’elle avait donc dénudées, rapport à son short trop petit et trop court.

C’était horrible.

Surtout pour moi parce que c’était un gros vomi assez douloureux à cause des morceaux d’aubergines.

L’Allemande, elle a crié. On aurait dit que j’étais en train de la violer. (La nuit, parfois, j’entends encore son hurlement de dégoût.) Elle a essayé de s’enfuir mais elle était bloquée – notamment par moi qui occupait le siège coté couloir. En plus, elle était trop grosse et l’espace tout petit. Du coup, elle a été obligée de rester assise. Le bus s’est arrêté. Je suis descendue finir mon gerbouillis tranquille sur le bord de la route et là, vous ne devinerez jamais, LE BUS A REDEMARRE. Sans moi.

Putain d’enculés de Grecs.

La prochaine fois, je vous raconterai donc mon voyage de la semaine dernière.

En attendant, je tenais à signaler à tous les gentils commentateurs/trices que même si je ne réponds pas, je lis attentivement tous les messages avec joie et allégresse dans le coeur.

Et enfin, parce que le clip de meilleur-ami-Sarah-W-Papsun est vraiment beau, le voilà :

Clip Sarah W_Papsun -PAY TRY- from ben on Vimeo.

Et comme illustration, ça s’imposait :

affiche_attaque_moussaka_geante

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24 avril 2010

Guide des chiottes n°14

Parce que ça fait bien longtemps. Mais il faut croire que je découvre peu de nouveaux lieux. Je vais finir par devoir me lancer dans le descriptif des toilettes de mes amis.

Mais mercredi soir, j’étais pour la première fois dans un endroit célèbre :

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Vous ne reconnaissez pas ? C’est normal, finalement y’a que des touristes qui vont là-bas. (Comme vous pouvez voir sur cette photo, le touriste est vieux.) Le Crazy Horse donc. J’étais invitée pour le lancement de Fluide Glacial Glamour. J’étais contente parce que je suis jamais allée voir un spectacle de meufs à poils alors qu’il parait que c’est une spécialité parisienne. J’étais encore plus contente quand j’ai appris que la place où j’étais coûtait dans les 250 euros. Oui, ça m’a donné l’impression d’avoir non seulement économisé 250 boules mais presque de les avoir gagnés comme si miraculeusement ils se trouvaient sur mon compte en banque. (J’ai récemment rêvé qu’avec mon partenaire vie et appartement, on était trop pauvres pour se payer un appart et qu’on devait en louer un avec des amis dont elle. J’en déduis que la pauvreté c’est comme l’obésité. Vous pouvez maigrir de 50kilos, le problème selon les psys c’est que vous pensez toujours comme une grosse, vous vous pensez grosse. Bah quand on a été pauvre, c’est pareil.)

Du coup, comme une vraie crève la dalle dans l’âme, je me suis réjouie de cette économie de 250 euros.

Kant au spectacle (pointe d’humour philosophique), bah c’était pas mal. Sauf que quand même, malgré tous les efforts esthétiques et chorégraphiques du monde, ce que je regardais c’était pas une oeuvre de spectacle vivant mais des meufs avec les ventres les plus plats du monde. Du coup, je me sentais un peu honteuse de ne pas hocher la tête d’un air entendu sur la beauté des tableaux mais uniquement de penser « elle a un cul de ouf mais ses tétons sont vraiment affreux. Je vois pas bien mais on dirait qu’ils sont fendillés un peu. L’autre-là, elle a des nichons sublimes. Mais elle est moins cambrée. En fait, je préfère la brune. » Réflexions systématiquement suivies de « je me demande, si j’avais fait du sport et de la danse, est-ce que j’aurais pu être gaulée comme ça ? Oh bin oui. J’en suis certaine. j’avais un bon potentiel avant de me coller le cul devant un ordi et un pot de nutella pour les vingt prochaines années. »

Du coup, à l’entracte, quand tout le monde échangeait des critiques pertinentes et spirituelles digne d’un article de Télérama dans la rubrique danse, je suis allée voir Maïa pour lui dire « NON MAIS T’AS VU LEURS VENTRES ? Clairement, y’a pas d’estomac en-dessous… En plus, comme elles ont pas non plus de côtes, je me demande où ils ont mis leur appareil respiratoire et estomacal… Peut-être dans leurs pieds ? » (C’est vrai après tout, peut-être qu’elles mangent et qu’elles respirent par les pieds ? Ca me rappelle un épisode de South Park que je vous recommande où ils se mettent tous à manger par le cul et à chier par la bouche. * et là, le chef de la technique de G&G soupire très fort devant son ordi et se demande si j’ai vraiment bien compris qu’il fallait que je change mes champs lexicaux pour que le blog ne soit plus classé « contenu inapproprié »*)

Sur cet épisode, Maïa raconte sa version des choses. Mais Maïa ment. Parce que Maïa, suite à mes réflexions sur les danseuses, n’a pas du tout embrayé sur mes plaintes médisantes, n’a pas répondu sur l’impossible fluidité de la rotation des cuisses comme elle veut vous le faire croire. Que Nenni. Elle a m’a répondu « je sais pas, ça me choque pas. Je suis pareille en fait. J’ai pas du tout ventre. »

Je l’ai regardée attentivement et j’ai compris qu’elle ne mentait pas.

Trahison totale.

Comment elle peut passer autant de temps à fouiller l’interweb mondial et ne pas avoir de ventre ? J’ai aussi pensé comment elle peut avoir des seins de oufs et pas de ventre, c’est quoi cette putain d’injustice de merde ? mais je préfère pas le dire. Du coup, j’ai voulu me rattraper, genre ça va, on est entre bonnasses on peut se parler librement et j’ai répondu que de toutes façons, j’avais prévu de me remettre au sport et là, elle m’a mis le coup de grâce « pas moi. Il suffit que je soulève un livre de poche pour avoir les bras fermes et musclés. J’y peux rien, c’est génétique. Je prends du muscle hyper facilement. » Va, je te hais pas du tout comme qu’il dirait Corneille.

Je suis alors partie pleurer aux toilettes. (Oui, on y arrive les enfants.) La déco est pas mal (même si avec l’iPhone on voit pas bien) :

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C’est l’occasion de découvrir qu’il a existé une époque où pour faire des chiottes classes, on se sentait pas obligé de les peindre en noir. On mettait des motifs qu’on aurait pu choisir pour sa chambre à coucher, son boudoir ou sa fumerie d’opium. J’aime bien. Mais la vraie originalité, c’est ça :

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Et là, ça m’a laissé fort songeuse. Je sais pas. J’ai envie de dire pourquoi pas. J’ai aussi envie de dire « pourquoi j’ai l’impression que c’est un appel à la débauche et la luxure alors que bon, c’est juste des toilettes doubles ».

En tout cas, je mets deux points bonus pour l’originalité. Le côté : décomplexons le pipi et partageons ces moments d’intimité avec des amis. Mais je retire un point parce que le verrou était cassé et que si tu choisis quelqu’un avec qui aller pisser (en l’occurrence une fille, les toilettes n’étant pas mixtes) c’est pas pour que tout le monde puisse en profiter.

Et sinon, j’ai fait une tentative de duckface croisé avec le froncement de sourcils d’Arnold dans Arnold et Willy. Je pense que c’est une belle réussite en terme d’imitation.

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Et pour finir, je vous rappelle que je m’en vas en vacances pour la semaine. Joie, bonheur et guide des chiottes en perspective.

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