8 mars 2013

Dorian Gray, Nabilla et les vibros

Donc c’est confirmé.
Quand t’es un individu normal, t’es malade un week-end et puis après, t’es guéri.
Quand t’es moi, t’es malade un week-end et après t’es en convalescence lente leeeeennnnte pendant un mois. Je suis intimement convaincue que mon âge réel est 85 ans. Je vois pas d’autre explication. En ce moment, j’ai un temps d’autonomie en veille qui avoisine les 3 heures. Passé ce délai, faut que je m’allonge pour me reposer.
J’ai vu mon médecin (dont il faudra absolument que je vous parle plus longuement un jour) à qui j’ai dit “je suis fatiguée”. Après m’avoir examinée, il m’a répondu “vous n’êtes pas fatiguée belle enfant, vous êtes épuisée, au bout du rouleau”.
Là, quand même, je lui ai demandé comment je pouvais être épuisée physiquement alors que, soyons honnête, en comparaison de la majorité des gens, on ne peut pas dire que je me tue à la tâche. (Je dors 10 heures par jour quand même.)
Alors, l’avis de mon médecin c’est “vous avez trop tiré sur la corde pendant des années, vous avez épuisé votre corps, et maintenant vous payez l’addition”.
Il avait même pas fini sa phrase que défilait devant mes yeux ma vie passée : j’ai un boulot alimentaire qui me force à me lever à 6h du mat mais je sors quand même jusqu’à 4h la veille, je bosse comme une tarée, je prends jamais de vacances c’est pour les faibles et les riches, on répand sur ma poitrine frémissante des litres de vodka, je saute dans tous les sens, je ne bouffe rien à part des comprimés de vitamines et du redbull etc.

Dring dring “salut, c’est ton capital santé, je voulais te dire que je me casse, allez, bon courage pour la suite!”

Merde.
Je suis Dorian Gray. J’ai pas vieilli pendant des années mais en vrai, l’intérieur de mon corps a subi un pourrissement accéléré.

Du coup, quand j’ai vu Spring Breakers, j’ai z’été un peu nostalgique. Oui oui, de l’époque où je braquais des mecs avec des AK47 alors que maintenant mon passe-temps ça serait plutôt d’organiser des courses de vibros-godes avec mes copines le dimanche après-midi :

courses vibros

Donc Spring Breakers, c’est génial. Surtout si t’aimes les meufs, la musique, les noirs, Britney Spears, Mon petit poney, les phrases répétées comme des incantations et les réalisateurs qui en font des caisses en envoyant se faire foutre les concepts d’élégance, de raffinement et de pudeur. Si Thelma, Louise et Buffy avaient fait des enfants ensemble, ça aurait donné ces gamines-là.

Là je cherchais une transition à faire en partant du girl power, la fin des hommes pour ensuite mettre cette photo de vers-bites mais j’ai pas trouvé alors je mets direct les vers-bites. (via c’est écrit sur la photo)

vers

Comme je suis une vieille personne, je passe ma vie devant la télé. Et, je pense comme pas mal de téléspectateurs de Ruquier, je suis tombée amoureuse d’elle

Loudelaage

Lou de Laâge. Plus exactement de sa bouche. (D’ailleurs je crois que Natacha Polony aussi vu comment elle lui a susurré « excusez-moi mais vous ressemblez tellement à une peinture de Botticelli ».) (Et désolée pour le copyright de la photo, je trouve pas de photo libre de droit d’elle, s’il y a un problème, n’hésitez pas à m’envoyer un commentaire avec adresse mail valide pour que je supprime la photo.) (La meuf qui se blinde en cas de problème.)

Mais je suis aussi un peu amoureuse de Nabi Nabilla. Non mais allo quoi… Vous me recevez ? (via l’actu à la loupe Merci Diane!)

Misspress en a fait un gif

19a

Mais on se refait la vidéo parce qu’il est humainement impossible de s’en lasser.


« Les Anges de la téléréalité » : Nabilla, du… par lefigaro

Faut savoir que Nabilla a déjà été repérée par TMZ, ce qui perso me parait dingue. (Surtout quand on pense qu’ils ne peuvent même pas profiter de la spiritualité de ses remarques capillaires, historiques « c’était la guerre mondiale de 78″, littéraires  » je connais Jean Valjean, c’est un clochard mais sinon je sais pas c’est qui », animalières « les aigles volent pas avec les pigeons ». Oui, tous ces propos sont authentiques. Je sais, c’est presque trop beau pour être vrai.)

Je ne supporte plus ça :

monde

C’est officiel. Ca me rend malade. L’internet MONDIAL quoi merde.

Je suis complètement fascinée par cette photo trouvée via Nadia Daam.

césarienne

Une césarienne grâce à laquelle ils ont sorti le bébé encore dans la poche des eaux.

Ce qui nous amène à : Niveau point milf  (o)(o)

Après “je te déteste, tu m’as abandonné pendant ta maladie que je t’avais refilée”, têtard a traversé la phase exactement inverse “je t’aime plus que tout, ne m’abandonne plus jamais, ne me pose pas, NE ME POSE PAS MERDE, naaaaan pas 5 centimètres de distance entre nous, c’est insupportable cet interstice de vide entre nous, reste collée à moi jusqu’à la fin des temps”. C’était plutôt chouette.

Niveau point moi

On m’a interviewée. (Ouais, y’a des gens qui me contactent pour des interviews, ça arrive.) Ce que je raconte n’est ni plus ni moins intéressant qu’une déclaration de Jean-François Copé mais l’homme était très sympa, on a bien rigolé, (et puis il a trouvé un super titre) alors je mets le lien. (Par contre, en vrai, je suis à peu près aussi branchée qu’une serpillère hein.)

 

 

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26 février 2013

Un week-end bien bien moisi

J’ai passé un week-end de chiasse.
Le genre de week-end qui par capillarité te pourrit la semaine précédente et la semaine suivante.

D’abord, Têtard m’a offert un cadeau. “Mmm… qu’est-ce que je pourrais offrir à ma merveilleuse maman que j’aime plus que tout au monde ? Je pourrais accepter de répéter ‘nez’ quand elle me montre son nez 50 fois de suite… Ah non! Je sais, je peux aussi lui refiler une vieille gastro qui pue.” Tiens maman, cadeau.

Parce qu’avoir un enfant, c’est aussi accepter d’ouvrir son foyer à tous les microbes qui zonent dans la rue en attendant de trouver une maison chaleureuse. Viendez chez moi les maladies, vous y serez bien accueillies.

Donc, j’ai eu une gastro de compétition. Entendons-nous, j’ai déjà eu plein de gastros dans ma vie mais là ça m’a rappelé très fort ma gastro indienne. Peut-être entre autre parce que je me suis chiée dessus pas moins de 4 fois. (La première fois, je suis partie me laver le cul, la 2ème j’ai abandonné toute dignité et décidé de crever dans ma merde comme n’importe quel soldat en poussant un râle de temps en temps. J’étais ce mec à l’arrière-plan sur le champ de bataille qu’on entend geindre régulièrement sans jamais le voir et qui sert à accentuer l’effet dramatique. Bref, j’incarnais la mort.)
Deuxième point commun : je gerbais tous les médocs dans les dix minutes ce qui rend compliqué le fait de se soigner.

Du coup, vendredi soir, il a fallu appeler SOS médecin.
Sachez qu’il a fallu 4 heures pour que le sosmédecin arrive. Heu… débarque… Heu… Je ne sais pas quel verbe employer pour décrire l’arrivée du médecin bronzé en pantalon en cuir moulant.
Premier diagnostic du toubib “ça va pas du tout. Si vous continuez comme ça, demain, vous allez faire des malaises.”
Il m’a demandé si j’avais de la fièvre. J’ai dit que je savais pas. Là, il a écarté les mains et déclaré “allez, hop, on prend la température”. Il m’a filé un thermomètre. Je l’ai regardé. Il m’a regardée. Il a lu dans mes yeux “mais qu’est-ce qu’il attend exactement de moi là ?”. Il m’a répondu “allez, on met ça dans les fesses”. What ? La dernière fois qu’on m’a foutu un thermomètre dans le cul je devais avoir 7 ans et j’ai juré mes grands dieux que la seule chose qui désormais passerait par là serait des bites. (Je ne savais pas encore qu’il existait des instruments appelés “anuscope” mais c’est une autre histoire.) Le médecin est resté planté devant moi à me regarder pendant que je m’agitais sous la couette pour mettre ce putain de thermomètre. Nan, c’était pas du tout gênant comme moment, vous pensez bien. Se mettre un thermomètre dans le cul pendant que tu te fais mater par un mec en pantalon en cuir…
En attendant le verdict du thermomètre, j’ai eu l’occasion de découvrir qu’il avait un faible certain pour les comparaisons. Il m’a expliqué : “Voir un médecin sans prendre sa température, c’est comme un pilote d’avion qui monte dans son appareil sans son altimètre”. J’ai aussi eu droit à “la gastro c’est comme un train. Quand le train est lancé à pleine vitesse ça prend beaucoup plus de temps de l’arrêter que lorsqu’il vient de démarrer”. (Une prédiction qui s’est révélée extrèmement juste.)
Après ça, il m’a expliqué que vu mon état, il n’y avait qu’une solution: me faire une piqure de primpéran pour qu’ensuite je puisse avaler les autres médocs.
Là, j’étais contente.
Après il a dit “allez, montrez-moi vos fesses”. ALERTE DIGNITE ALERTE DIGNITE ALERTE DIGNITE. Et oui, rappelez-vous que j’avais passé la journée à me chier dessus.
Je passe sous silence les détails de ce moment extrèmement gênant.

Comme j’avais visiblement un TGV de la gastro et que je pèse 50 kilos, j’ai continué de crever pendant tout le week-end.

Mais le plan machiavélique de Têtard ne s’arrêtait pas là.
Dimanche matin, tranquillement allongé dans son petit lit, l’enfant réfléchissait. “Qu’est-ce que je pourrais faire aujourd’hui ?

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Je me suis encore super emmerdé hier parce que maman elle a pas voulu m’emmener à la piscine cette pute. La maison est morte depuis deux jours… J’ai envie d’ambiancer tout ça. Me mettre dans la machine à laver ? Pfff… déjà fait.

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Jouer avec les prises électriques ? Trop évident. Ah bah tiens! Si je leur cassais les couilles toute la journée sans raison ? T’en penses quoi copain le chien ?

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Wahou! Super! Allez, vendu.”
Et là, Têtard a gonflé tous ses muscles, a fait exploser son body et s’est métamorphosé en l’abominable Dark Têtard.

The Nefarious Tadpole.

Son super pouvoir de nuisance : hurler une minute sur deux pendant toute la journée. (Parce que s’il hurlait en permanence, on pourrait finir par s’y habituer, ça perdrait de son efficacité.)(C’est quand même mon fils, il est extrèmement intelligent.)

Vous allez me dire que j’en rajoute. Ok, il a dû être chiant mais bon, on connait les enfants.
Alors je vais vous prouver ma bonne foi. Sachant qu’on habite dans l’appart depuis sa naissance, qu’il a eu un RGO, qu’il criait beaucoup, je vous jure que jamais il n’avait fait ça.

La preuve : à 17h, on sonne à la porte. Le Chef, l’enfant dans une main, une tronçonneuse dans l’autre, va ouvrir. C’était le voisin du dessous qui nous a dit “excusez-moi mais j’aimerais savoir s’il y a un problème… ce qu’il se passe… On entend des hurlements de bébé depuis ce matin. On commence à s’inquiéter”.
Malaise.
Le Chef était un peu décontenancé et puis il a dit “il est juste chiant”.
Mais le voisin est resté planté devant nous. Et là, toute son attitude nous racontait les deux dernières heures qu’il avait passées avec sa meuf à faire des conjectures sur le drame qui se déroulait chez nous, sur le fait d’appeler les services sociaux ou pas, sur l’affaire de la petite Marina et la non-assistance aux enfants en danger. Il a décidé d’insister un peu “on entend vraiment des hurlements depuis ce matin… C’est un seul bébé ou vous en avez un autre ?”
Gros gros malaise.  Evidemment, pendant tout ça, Têtard n’a pas émis un son. Il s’est contenté de regarder intensément le voisin. Une manière subtile de lui dire regardez, quand ils ne me rouent pas de coups, je suis le plus sage des têtards.

Enflure d’enfant que j’aime de tout mon coeur.

Le voisin a fini par partir.
J’imagine que Têtard n’était pas peu fier de son coup. Les gens qui vivent dans des maisons ne connaissent pas ça mais la vie en immeuble c’est un système d’autosurveillance permanent. C’est pas vraiment que les voisins vous surveillent. C’est plutôt que chacun soupçonnant les autres de les surveiller on vit avec une certaine forme de paranoïa. Perso, j’ai toujours eu l’impression que mes voisins entendaient toute ma vie et me jugaient. (C’est pour ça mes amis, qu’à une époque j’avais poussé le vice jusqu’à mettre un casque pour mater du porno tranquille.) Quand Têtard avait son RGO, j’étais convaincue que tous les voisins l’entendaient pleurer et pensaient que je ne savais pas m’en occuper.
Alors vous imaginez pas la honte et le traumatisme d’avoir un voisin qui vient discrétos enquêter chez vous. Quand en plus la veille, un mec en pantalon en cuir vous a obligé à vous sodomiser sur un thermomètre et à lui montrer votre cul crotté, vous vous dites que c’est pas votre week-end. Que la vie est poite. Que tout est nul. Que vous avez envie de disparaitre.

Comme j’ai la constitution physique d’une Ethiopienne de 95 ans, normalement je devrais avoir complètement récupéré de ma gastro aux alentours du mois de juin. En plus, il s’est avéré que Têtard est toujours hyper énervé contre moi parce que j’ai été malade. Soit il me crie dessus, soit il m’ignore. Sympa.

 

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15 février 2013

Saint-Valentin + 1

Ce post aurait dû être publié hier mais j’ai été formée à l’école Slate (toujours 3 semaines de retard ou d’avance sur l’actu, mais jamais, JAMAIS le jour de l’actu). Mais on pourrait aussi dire que ce post n’aurait pas dû être publié du tout (rapport au fait qu’il ne parle de rien) et que je le fais uniquement parce qu’un certain @pierrejougla me l’a demandé. (Non, je ne le connais pas personnellement, il a juste tweeté : « Ces vendredi ou tu pries pour que @titiou se fende d’un petit billet pour égayer ton après-midi ». Or il se trouve que j’avais un brouillon qui N’était PAS dans l’actu. Perfecto.)

Parlons donc de la Saint-Valentin – puisque nous sommes le 15 février, que plus personne n’en a rien à foutre et qu’on a saoûlé avec ça pendant 24h et qu’on ne veut plus entendre parler. (Le jour où je serai chef de l’actu du JT de TF1, on parlera de la saint-valentin le 15 février, pas avant. Mais on fera aussi des reportages sur les SDF uniquement quand la température sera de 21 degrés, en juillet on parlera des cadeaux de Noël qui n’ont toujours pas été rachetés sur Ebay, on fera un sujet sur le bac en avril parce que oui, ami de terminale c’est à ce moment-là que tout se joue, au moment où tu te dis « oh c’est bon, je suis large, j’ai le temps ».)

Il faut savoir que la Saint-Valentin c’est un truc de célibataire. Honnêtement, les gens maqués s’en foutent. Sauf quand ils ont été célibataires pendant longtemps et qu’ils vivent alors cette fête comme une revanche des années précédentes. La Saint-Valentin c’est une campagne de propagande pro-couple pour déprimer ceux qui voudrait être maqués, qui viennent de se faire larguer ou qui vont bientôt se faire larguer et qui le sentent confusément. Ce n’est donc pas la fête des amoureux mais le jour de la célébration de la lose des autres.

Mais ami célibataire qui aimerait bien être maqué (évidemment je ne m’adresse pas aux célibataires heureux de l’être – même si j’espère que vous avez conscience que la journée d’hier a été faite pour vous signifier que votre bien-être est factice et votre existence chiatique), souviens-toi que :

couple

 

Et si ça ne te suffit pas, pense à toutes les meufs et tous les mecs qui ont simulé hier, avec plus ou moins d’entrain. Pense à ces couples moisis qui évitent d’ordinaire de se retrouver trop longtemps en tête-à-tête, qui ont passé la journée à se demander s’ils allaient niquer le soir et comment ils allaient amener la chose ou l’éviter. (Tout le monde voit très bien de quoi je parle, ne faites pas genre, on a tous vécu ça.)

Mais ça, bien sûr, on ne nous le montre pas dans les reportages spécial Saint-Valentin. C’est l’embargo médiatique orchestré toujours par la même élite fasciste! (Parfois je commente les articles de Samuel Laurent ouais) (Private joke inside) (Enfin private à l’échelle de Twitter).

C’est parfaitement injuste donc ce matraquage sur la fête des amoureux. Surtout que la fête des célibataires (qui s’appelle la Sainte-Catherine) a pour but non de glorifier leur enviable statut mais de trouver un conjoint à ces malheureux galériens de l’amour. Si on suivait la même logique stigmatisante, la Saint-Valentin aurait pour but de faire rompre les couples, de leur montrer que quand même, c’est pas top d’être maqué. Mais parfois, dans les reportages, on mettrait quand même un couple heureux pour dire qu’il existe des exceptions même si au fond, il vaut mieux être seul.

Et puis, dans le pire du cas, il reste toujours cette technique (vieille technique trouvée par Dianou du temps de la revue hebdomadaire du web) :

kBI0Q

 

SinonN°1

(je me suis dit que quitte à écrire « Sinon » au début de chacune de mes phrases, je pouvais aussi bien le transformer en invention sémantico-typographique en les numérotant.)

SinonN°1 donc, j’ai fait le test de la Mairie de Paris sur Facebook, appelé Soyez net sur le Net… Et bon, c’était bien mais pas hyper efficace sur moi. Ainsi, pour me démontrer que mes photos Facebook sont parfaitement honteuses, le programme a pioché dedans et me les a intégrées sur des panneaux publicitaires. Et les résultats sont :

FBMiss

 

Ah ah ah… Mais carrément, je kifferais que la France sache que j’ai fait une photo avec la Miss qui léchait du yaourt.

FBZOOMon score à Zookeeper en géant sur le périph ? Why not. Mais surtout :

FBMoruesHeu… Bah là comment te dire que ça m’aurait sacrément arrangé comme affiche ?

SinonN°2 Ce qui m’amène à un point Morues qui n’intéressera que mes futurs exégètes. (Coucou les exégètes! Ca va ?) Hier, je me suis finalement rendue compte qu’en fait j’avais écrit un remake des Trois mousquetaires. Bah ouais. L’évidence. D’abord c’est l’histoire de trois mousquetaires (Athos, Porthos, Aramis)/ de trois morues (je passe sous le silence le rapprochement phonétique morue/mousquetaire) qui vont être rejoints par un quatrième membre un peu différent d’eux (D’Artagnan = Fred) pour s’occuper du collier de la reine (= la RGPP évidemment). L’un des mousquetaires a une identité double (Aramis = Gabrielle).

(En plus, dans la version dessin animé japonais des années 80’ où les mousquetaires étaient des petits chiens, ce qui donnait à ma mère envie d’avaler une bouteille de CIF quand elle passait devant la télé, Aramis se révélait finalement être une femme – ce jour-là, elle a balancé la télé par la fenêtre en hurlant que les Japonais étaient un peuple dégénéré et que d’ailleurs le fait qu’ils bouffent du poisson cru et boivent leur urine en était une preuve supplémentaire et suffisante.)

En même temps, en réécoutant le petit pouic-pouic du générique, je comprends que ça lui tapait un peu sur les nerfs. (Surtout qu’il faut y ajouter ma voix d’enfant de crécelle en train de chantonner en se balançant de droite à gauche.) (Je suis à peu près certaine que les enfants de Médée étaient en train de faire ça quand elle a pris la décision un peu extrème de les abattre l’un après l’autre.)

Bref. Je me demande quel remake inconscient je suis en train d’écrire. Croisons les doigts pour que ce ne soit pas du Marc Levy ou du Marguerite Yourcenar. (Ouais, j’aime pas. Ni l’un ni l’autre.)

Allez, je vais retourner me rouler dans les draps de satin qu’on m’a offerts hier en avalant des macarons au chocolat offerts hier et en m’amusant à regarder les reflets de la lumière dans mon diamant serti de rubis. (Désolée mais moi j’ai passé une chouette saint-valentin) (En fait, on a regardé la Firme sur D17 mais c’est une autre histoire.)

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8 février 2013

Beaucoup d’images, peu de texte mais de la joie

Il est 22h15, jeudi 7 février 2013 et je suis avec mon ordi sur les genoux dans le hall d’entrée de Slate.fr

Hypnotisant, non ?

En parlant de Slate, j’ai fait un papier sur internet, le numérique, le gouvernement, Aurélie Filipetti (mon para sur elle s’intitulait : Le boulet Filippetti mais il a été mystérieusement transformé en Filippetti ou la gauche réac) et Fleur Pellerin.  (J’aimerais bien rencontrer Fleur Pellerin mais maintenant, je suis pas certaine qu’elle serait chaude.)

Ma capacité de passer de « ça va bien » à « tiens, ça sentirait pas un peu le moisi dans ma vie là ? » est une perpétuelle source d’étonnement pour moi-même.

C’est aussi flippant, un peu comme une photo de Nicolas Cage sur tes chiottes.

Parce que franchement, mes petits amis, on se serait vus la semaine dernière, je vous aurais dit combien tout allait hyper bien (l’emploi de « hyper » marquant évidemment une phase maniaque).

(En même temps, on ne se voit pas. D’une certaine manière c’est comme si vous n’existiez pas mais qu’en même temps vous existiez.)

Bref. Après le moment où ça allait bien, ça allait moins bien. Déjà, avec le Chef on est dans cette phase très chiante que tous les couples traversent par moment, où il me parle en japonais et où je lui réponds en mandarin et où chacun étant convaincu de parler français il regarde l’autre avec l’air de se demander pourquoi la personne en face s’obstine à parler en japonais/mandarin. C’est d’un classicisme à faire se pendre Bossuet mais c’est quand même relou.

En prime, lundi je découvre que mon blog est parti se rouler dans une fange à sperme sidaïque. Donc il a fallu le nettoyer. Et après attendre que Google valide sa bonne santé.

Tout cela ne nous explique pas pourquoi je suis présentement à Slate. (Et autant dire que cette question intéresse fortement la gardienne de l’immeuble qui n’arrête pas de passer devant la porte vitrée du bureau en se posant un certain nombre de questions sur ma présence ici à cette heure indue.)

Bah aujourd’hui, je devais rendre des articles. (C’était ma deadline.) (Et j’ai déjà précédemment évoqué mon « j’ai un problème de motivation jusqu’à ce que j’ai un problème de temps ».) Et Xavier Niel a décidé de me chier sur la gueule en me privant d’internet et de télé. (Toi le Freenaute, tu connais bien l’enfer de l’erreur 10.) Mais j’ai décidé de garder mon calme et d’affronter sereinement cette épreuve.

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Donc j’ai dû d’abord aller récupérer le Têtard. Au passage, il avait recommencé à gerber pile aujourd’hui. Oui oui oui. Merci Dieu. Encore. Vas-y. Donne m’en encore des emmerdes. Tiens ma fille, voilà : en prime, il s’était encore fait tabasser par son co-détenu.

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Après j’ai dû attendre que le Chef qui-parle-japonais-au-lieu-de-mandarin-comme-tout-le-monde rentre du travail pour prendre le relai-bébé. Pour ensuite, pouvoir aller à Slate finir mes papiers et expliquer à mes employeurs que Xavier Niel avait mangé mes devoirs.

Alors du coup, maintenant, j’ai envie de me défouler, de faire un truc un peu dingue. Un truc comme ça par exemple :

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Désolée par la remarque homophobe ci-dessus présente. Pour me rattraper, tenez, amis gays et lesbiens, cadeau :

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Mais bon… Des trucs fous à faire, dans le hall de Slate, y’en a pas des masses. (OUI JE SAIS, j’ai DEJA pensé à me mettre nue/pisser partout/renverser la fontaine à eau de poussant des hululements de joie.)

Je vais plutôt rentrer chez moi et prendre une douche. (Dingue hein ?) (Mais si je la prends habillée, ça devient un peu plus déglingué non ?)

Avant de partir, un peu de Taylor Swift bashing ? Oh oui!

Et via 4chan :

 

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23 janvier 2013

Anniversaire, un post pour rien

Y’a un an, à cette heure-là, j’avais deux perfs dans le bras, mon téléphone à la main et je live-mailais mon accouchement aux potes. Le Chef était à côté en train de jouer au foot sur l’iPad. Mes copines m’envoyaient des messages et des dessins pour m’encourager et je bénissais l’hôpital public d’avoir de la 3G en salle de travail. C’était un peu comme si elles étaient toutes là, dans la pièce, avec moi.
Le matin, dans la salle d’attente des urgences, j’avais désespéremment essayé de finir un papier sur la fermeture de Megaupload.
Michèle, la mère du chef, m’envoyait des textos pour m’ordonner de lâcher l’ordi parce que merde, j’allais accoucher et que c’était plus le moment de finir un article. (Le chef lui avait envoyé cette photo de moi en train de bosser.)


J’avais passé la journée à me présenter, allongée, jambes écartées, la chatte à l’air, au personnel qui prenait son tour de garde. “Enchantée, je suis votre nouvelle-nouvelle sage-femme, tout se passe bien ? Vous n’avez besoin de rien ?” “UN VERRE D’EAU PUTAIN”. (Rappelons-nous que péridurale = interdiction de s’hydrater.)
Y’a un an, je n’avais aucune idée de ce qu’était un RGO, des dosages d’inexium et de mopral, en fait je ne savais même pas combien de temps un nourrisson reste un nourrisson. Mon niveau d’incompétence en la matière était tel que je pensais que le tout petit bébé qu’on tient dans ses bras, ça durait jusqu’à l’âge de deux ans. Et qu’à deux ans, brusquement, en un mois, ça apprenait à marcher et parler.
En fait, il y a un an, je ne m’étais même jamais posée ces questions. (J’avais préféré me garder la surprise.) (J’avais eu la même politique concernant les cours de préparation à l’accouchement.)

Aujourd’hui, à partir de 11h du mat, j’ai été prise de putains de crampes d’estomac, à me plier en deux de douleur. J’ai passé la journée à gober des spasfons en me disant que j’étais quand même sacrément tordue du cerveau.
J’ai essayé de faire face en me répétant que c’était son premier anniversaire et que c’était important. Sauf que têtard en avait rien à foutre, il était surtout préoccupé par 1°) faire du charme à une copine, 2°) faire du charme à sa grand-mère, 3°) une sensation désagréable qui s’est trouvée être de la fièvre suite à ses vaccins.
Je suis allée lui acheter un cadeau. J’avais pas d’idée. Depuis l’échec de l’éléphantfun, j’ai perdu la foi en les jouets pour “tout-petits”.
Finalement, je lui ai acheté une poupée.
Parce qu’il a déjà des voitures et que j’ai envie qu’il ait le choix. Je ne lui offre pas une poupée, je lui offre un choix. Je me suis dit que c’était mieux. Je me suis aussi dit que la Grande Récré c’était une boutique de connards.

Je suis fatiguée – normalement, après les crampes d’estomac, demain j’enchaîne sur un simili-baby blues.
Ce post n’a pas grand sens.

Je pense à ces actrices qu’on voit à la télé et qui explique avec un regard profond que la maternité les a changées. Ah bon ? Je ne les comprends pas. Elles se présentent comme des incarnations de LA mère. Je n’ai pas l’impression d’être une MERE. J’ai l’impression d’être la maman de têtard et c’est très différent. Je ne connais pas les autres enfants, je n’ai pas une brusque science infuse sur eux, je connais juste têtard et j’essaie de faire en sorte qu’il soit heureux. Je ne vois pas en quoi ça devrait modifier ma personnalité – à moins d’avoir été un sacré monstre d’égoïsme avant.

 

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