7 septembre 2012

Moules au camembert et allaitement #1

Mon papier sur les gens connus qui détestent l’Internet est en ligne. 

Ceci étant dit, passons à l’essentiel parce que, je ne vous cacherai pas mes amis que là, on est hyper à la bourre sur le programme. Et être déjà en retard le 7 septembre, ça s’annonce mal pour la suite de l’année. En fait, le problème c’est qu’au cours de la journée, je me dis souvent “tiens, ça faudra que j’en parle sur le blog” et puis je garde de côté, de par devers moi (joie de pouvoir employer cette expression) ledit truc parce que je me dis qu’il ne mérite pas un post à lui tout seul. Du coup, je fais des collections de petites choses foutraques. Donc là, je vais essayer de les mettre à la suite, histoire « d’évacuer » un peu tout ça.

1°) La dernière fois que nous nous sommes parlé chers amis lecteurs, je partais m’enfiler des moules au camembert. J’étais joie. J’étais ce week-end de félicité.

Quand on regarde les photos ça a l’air merveilleux hein… (Oui, j’ai décidé de recommencer à poster des photos.) (Ca me permet de justifier auprès de moi-même le prix de mon appareil photo.)

Oulalala… trop mignon. (Je sais pas si ça sauve son droit à l’image…) (Remarquez que mon appareil photo sublime même les tâches de gerbouillis.)

Sauf que ça a très vite viré à la tentative de suicide :

Tentative à laquelle ses géniteurs n’ont prêté aucune attention puisque son père (qui est donc le chef) (ah oui, au fait, le chef n’est pas coach, parce que sinon il s’appellerait coach et pas chef) donc son père était en train de faire de l’internet :

Alors que sa mère était en pleine séance de poufiasserie :

(J’espère qu’à 40 ans j’arrêterai de faire des auto-portraits parce que déjà à 20 ans, je trouvais ça assez honteux.)

J’explique cette tentative d’auto-étouffement par le fait qu’il trouvait ça super nul de faire ses dents en pleine canicule. Une opinion qu’il nous largement faite partager pendant 24h.

Je me dis que dans le futur, il ne m’en voudra pas de ce genre de tweets vu que Twitter n’existera plus. D’ailleurs, ça se trouve, le web lui-même n’existera plus.

2°) J’ai fait un papier sur l’allaitement au nichon. Jusque là rien d’incroyable. (Vous me direz, dans la suite non plus.)

Attention : séquence David Pujadas qui chuchote pour vous emmener dans les coulisses de “cette énorme machine de travail”.

Temps 1 : je trainais ce sujet depuis ma grossesse, vous l’aurez compris. J’avais déjà pissé pas loin de 5 pages qui partaient dans tous les sens, lu des études etc. Et puis j’arrivais pas à organiser le truc. Surtout que, à part au regard de ma vie privée (qui est certes passionnante) ça n’était pas particulièrement d’actualité comme sujet. J’ai donc laissé tomber. Quand il s’agit du travail, ma volonté est assez faible. Ainsi, apprenez que j’ai tout un dossier intitulé “articles en cours” et où on trouve en vrac des docs comme “web catho”, “Mélanie Laurent”, “Feux de l’amour”, “4chan n’existe pas”, “Sasha Grey”, “Morano”, “Comment coucher avec une célébrité sans ruiner sa vie”, “réalité ajoutée”, “Tunisie porno” – et dont certains datent de 2009. Donc le papier allaitement est allé retrouver ses petits camarades morts-nés.

Temps 2 : début août tombe une actu sur le sujet. Je ressors donc le cadavre du document word.

Là, je réfléchis. Ca m’arrive assez fréquemment en travaillant – je pense que c’est un mécanisme d’ordre naturel qui doit me permettre de compenser mon manque total de volonté. Je me dis que je dois faire un papier balancé, posé, calme. Ce qui a été un véritable effort. Ca aurait été très facile de tomber dans les blagues graveleuses ET vindicatives. (J’en ai faite qu’une seule et elle est hyper discrète.) (Mais y’a quand même un mec sur Twitter qui l’a repérée.)

Je me suis donc passablement cassé le cul pour écrire un papier empreint de sérénité et de pondération, faisant fie de toute polémique.

Bah visiblement, parler allaitement et être pondéré, c’est pas possible.

Florilège aux mille saveurs des réactions (négatives) :

Sur Facebook… Je sais pas pourquoi une si grosse proportion des gens qui commentent les liens sur la fanpage de Slate ont une déficience mentale. J’ai juste trouvé un début d’explication : l’application des règles d’or des Community Manager. Le CM te dira qu’il faut toujours TOUJOURS interpeller le badaud du réseau social en lui posant une question. Une règle d’or qui a longtemps été appliquée à Slate où les titres des articles étaient régulièrement transformés en question ouverte. (Ils se sont calmés depuis.) Du coup, dans les commentaires les crétins ne lisent pas l’article hein, pas la peine, ils te donnent directement la réponse COMME SI tu leur demandais vraiment leur analyse sur la question.

Démonstration :

CA C’EST UN PUTAIN D’APPEL AU TROLL. Parce que les gens pas très fins, ils ne comprennent pas qu’on ne leur demande pas vraiment comme ça, à brûle-pourpoint, leur analyse du conflit israelo-palestinien. Ils ne voient pas qu’en réalité on essaye de faire naître dans leur esprit l’envie de connaitre la réponse du journaliste qui a fait le papier.

Bref.

Je m’égare.

Mes enfants, on n’y arrivera jamais. On n’en est encore qu’au 2. C’est la bérézina totale. Ou la “full berez” comme disent les jeunes.

Donc pour mon papier, les commentaires Facebook :

« Quel article tendancieux, résolument anti-allaitement. Ayant allaité mon dernier fils pendant 31 mois, je peux dire que c’est ce qui convient le mieux à un bébé. IL n’a presque jamais été malade (deux accès de fièvre et quelques rhumes dans sa première année). »

(dis, ton gosse, t’es sûre qu’il a été à la crèche ?)

Attention, le mec qui répond hyper sérieusement à la question posée dans le statut qui était :

« non, le diktat c’est plutôt celui d’un monde où on ne prend pas le temps de s’occuper de ses enfants pour privilégier sa « carrière professionnelle » et ensuite dire des bêtises (pour rester poli) du genre « Oh-la-la, ça grandit trop vite ! » Mais non, madame, vous n’avez simplement pas passé assez de temps avec eux pour les voir grandir (quel dommage : ça n’est PAS RATTRAPABLE !) »

Et aussi :

« J’aime bien voir les femmes qui ne veulent pas allaiter leurs enfants, sous prétexte qu’elles veulent garder la forme etc..à dire, on dirait qu’elles vont vivre une éternité sur terre, et le but de la vie n’est plus de passer le flambeau à la génération future..Il y a que dans les pays développés qu’on voit ce genre de réaction..pas étonnant que l’homme africain, indien d’amazonie et autres peuples qu’on disait sous développés..ben eux ils n’ont pas besoin de 30 essais pour avoir un bébé.. »

Sans oublier mon préféré :

« la mode est aux mauvaises mamans qui se mettent du vernis et pianotent sur leur clavier plutot que d’élever leur progéniture…et de l’autre côté, il y a les soit disant hystériques issues d’une secte qui prôneraient un allaitement jusqu’aux 18 ans du gamin… »

Là, j’avoue que je me suis retournée pour voir si j’étais bien seule dans la pièce.

Et aussi sur Twitter cette fois, un inévitable :

 

Le web 2.0 étant une source infinie de bonheur sadique, il y avait aussi des commentaires sous le papier (je mets que les premiers hein) :

« La norme de l’espèce humaine est l’allaitement (quoi que certains puissent en dire). tout le reste n’est que mensonges. »

Mensonge et baliverne même!

«  Si la nature a donné des seins aux femmes, c’est qu’il y a une raison et ce n’est pas pour plaire aux hommes. »

En même temps, qui te dit que dans dix siècles, avec l’évolution darwinienne et l’apparition du biberon, les seins féminins n’auront justement pas disparu parce que la nature les aura jugés inutiles ?

« Bien sur qu’on ne doit pas culpabiliser les mères…. Mais leur rappeler que les vaches allaitent les veaux, les chèvres les cabris…. et les femmes leurs nourrissons, et que cela ressort de la nature. Leur rappeler aussi que leurs nourrissons ont des droits, comme ceux d’être aimés, bien entretenus, protégés,prémunis contre l’athérosclérose prématurée, l’insuffisance intellectuelle, l’obésité, et que tout cela passe par l’allaitement naturel, et donc l’allaitement au sein. »

Oui bon tout cela passe par l’allaitement au sein. Tout cela n’a rien à voir avec d’autres facteurs socio-culturels-économiques hein.

Une question quand même : si les nourrissons ont des droits, ont-ils des devoirs ?

Vous avez 20 minutes.

Bref. J’en suis sortie avec une lassitude certaine. Le genre de sentiment qui t’amène à des “à quoi bon ?” Ca sert à quoi de se faire chier à bosser un papier qui ne convainc que ceux qui sont déjà d’accord et qui exaspère ceux qui n’étaient pas d’accord –  ça ne fait rien avancer du tout.

Où Titiou Lecoq réalise brusquement que son travail n’améliore pas le sort de l’humanité, où elle est parcourue par un frisson d’effroi en songeant que peut-être que ses papiers ne modifieront pas en profondeur la société française.

Du coup, j’ai dit au Chef que je ferais mieux de vendre des chaussures de sport.

(Non, je n’ai pas un  tempérament extrème, je suis simplement maniaco-dépressive.)

Mais finalement, j’ai eu quelques réactions de jeunes mères qui m’ont dit que ça leur avait fait du bien, que ça les avait déculpabilisées. Donc j’étais utile. Donc j’étais contente. Et ensuite, en regardant plus en détail les réactions, je me suis rendue compte que les commentaires les plus agressifs venaient de mecs…

Que les femmes en général étaient plutôt unanimement d’accord – les propos étaient à peu près les mêmes entre les mères qui avaient allaité au sein ou au biberon, ou d’ailleurs testé les deux. Ce qui tendrait à démontrer que certains hommes n’ont pas encore intégré l’idée certes révolutionnaire selon laquelle le corps de la femme appartient à la femme. Idée que les femmes, à l’inverse, ont bien saisie.

Bon bah là autant dire que y’a pas la place pour le 3°).

Nan ?

Bon, ok. Mais alors juste une vidéo.

3°) Une pub pour une poupée qui cartonne en Corée parce qu’elle… 

Ok, c’est pas très nouveau le coup de la poupée qui pète mais là, j’aime bien parce qu’après elle rougit.

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17 août 2012

Liens et revival des ados des 90′

Dear friends,

Ce soir, je pars plonger dans une marmite de moules au camembert. Mais avant, j’ai quelques vieux liens à poster. Dont certains trucs je sais plus d’où ça vient mais tant pis. (Désolée, je ferai mieux la prochaine fois.)

Après Avril Lavigne gouine, j’apprends que Kylie Minogue et Jean-Claude Van Damme ont couché ensemble. En 1994 certes, soit l’année de la mort de Kurt Cobain mais ça n’excuse pas tout. Bientôt on va nous dire que Marilyn Monroe s’est tapée Louis de Funès.

Mulder et Scully sont ensemble ? OH MAIS PUTAIN QUOI… En fait, info ou intox, on n’en sait rien. On sait juste que Gillian Scully Anderson a annoncé qu’elle se séparait de son mec. Scully se retrouve face au dilemme le plus terrible dans la vie d’une femme hétéro : est-ce vraiment une promesse de bonheur de se maquer avec une bite ambulante ?

Du coup, j’ai l’impression que ça a créé un revival X-files. Donc bon, suivons le mouvement :

Y’a aussi cette magnifique traduction française d’une réplique de Scully : “Je vais appeler Internet et leur demander de me fournir les numéros de téléphone de toutes ces femmes”

Puisqu’on est en plein revival, cette photo dont je sais plus où je l’ai prise :

(Oui, Macaulay Culkin porte du vernis à ongle rouge. Mais j’ai pas l’impression que ce soit le truc le plus décadent dans sa vie en ce moment.)

Au passage, je m’adresse à celles qui ont eu comme moi ce poster dans leur chambre

les gamines qui ont considéré que c’était le film de leur vie. On nous montrait un nouveau genre de petite-fille, une gamine névrosée, dépressive, vaguement nécrophile et complètement garçon manqué. Sauf qu’en y repensant, je me rends compte que c’était carrément sexiste puisqu’à la fin du film, l’amélioration de sa santé mentale se matérialise par le fait qu’elle échange enfin son jean et ses baskets contre une jupe et des sandales et qu’elle part jouer à la corde à sauter avec ses copines.

Et encore un coup de revival, la campagne de pub de l’enfer.

Je dis non. Je m’insurge. Je suis choquée. (On notera l’absence de Shannen Doherty. On peut penser que c’est dû au fait que l’ensemble du cast de la série la hait. Ou alors préférer se dire qu’elle est au-dessus de ce genre de spots miteux. Elle vise plus haut, plus loin, plus fort. La preuve, elle a vendu son mariage pour une émission de télé-réalité.)

 

Mon coup de coeur du moment c’est ce couple qui va avoir un bébé et qui aime plutôt bien Lost

Je crois que mon truc préféré c’est le combo la photo “Desmond et Penny style” et la vierge Marie (pas précisé s’il y avait de la coke dedans).

Sinon, y’a toujours ce putain de procès Apple/Samsung auquel personne ne comprend rien et qui saoûle tout le monde. Bah visiblement, ça commence aussi à emmerder la juge qui a littéralement péter un plomb pendant une audience. L’avocat d’Apple lui demande d’accepter une nouvelle liste de témoins et là, elle a dit : “Je ne vais pas me dépêcher pour éplucher 75 pages d’informations concernant des personnes qui ne vont pas témoigner ! Je veux dire, voyons… 75 pages ! 75 pages ! Vous voulez que je fasse une ordonnance sur 75 pages, alors que, à moins que vous ne fumiez du crack, vous savez que ces témoins ne pourront pas être appelés alors qu’il vous reste moins de quatre heures ! »

Pourtant, elle a l’air coolos sur la photo :

Sinon, plusieurs d’entre vous ont été interpellés par ma liste qui comprenait 2 chats en 4 ans. Mais personne ne semble avoir pensé que tout simplement je tue un chat à chaque année bisextile.

 

Point MILF   (o)(o) 

Têtard a toujours son putain de RGO à la con. Mais ça ne pose plus de problème de santé parce qu’il a démarré sa courbe de croissance, expression médico-parentale pour désigner le fait d’enfler comme un goret.

A part ça, je suis fascinée par sa fascination pour moi. Dès qu’on se croise dans l’appart, il a le visage illuminé comme si on se retrouvait après des semaines de séparation. Bon, alors, je précise la notion de “se croiser dans l’appart”, faut comprendre quand je passe devant son transat. Ce qui arrive à peu près 50 fois par jour.

Vous imaginez ça ? Etre enfermé dans un appart depuis six mois avec une personne et à chaque fois que vous croisez son regard, vous êtes inondés de bonheur ? (Ce qui me fait penser que cette année, je n’ai pas parlé de Secret Story.) (Oui, là en fait, je pensais au regard de Nadège à chaque fois qu’elle croise Thomas avec qui elle est pourtant enfermée depuis 3 mois.) (C’est dommage que j’en ai pas parlé mais j’ai l’impression que plus personne ne regarde. Du coup, en société, j’ose pas trop faire des blagues en disant des trucs comme “je vais lui mettre une disquette” ou “tu me prends pour un citron”.)

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16 août 2012

Partenariat, pubs, thunes, blog, coach

L’autre soir, j’ai dîné avec Dieu. Fred Royer donc. Je sais, je radote mais l’homme qui faisait ça ne peut être que de nature divine :

Désolée, je m’en lasse pas…

Bref. En discutant avec Dieu, j’ai encore une fois fait le constat de ma pine-attitude. (Alors non, précisons que la pine-attitude ne consiste pas à se ballader avec un collier de bites autour du cou, mais se résume plutôt dans le fait d’être une pine.) (Les linguistes féministes noteront d’ailleurs qu’être une pine signifie être nul, alors qu’avoir de la chatte/ou de la moule = avoir de la chance.) Je suis littéralement une bite de cheval dès qu’il s’agit de mes intérêts pécuniers. J’ai donc pris la décision de m’améliorer mais dans les idées suggérées par dieu, il y en a une que je refuse absolument. Pas celle de la prostitution non. Celle qui consisterait à foutre de la pub sur le blog. Je l’ai déjà écrit ici même mais c’était y’a longtemps donc je renouvelle ma profession de foi : ceci est un espace sans pub, sans publi-communiqué et donc, amis du marketing, c’est également un espace vierge de toute trace de votre si merveilleux travail… Parce que oui, je reçois des propositions de « partenariat » via la page Facebook de Girls and Geeks.

Partenariat = « fais-moi de la pub gratos pour mon produit tout pourri et je t’enverrai un poke ». Florilège des dernières propositions que j’ai reçues :

– Le mec qui ferait mieux de s’inscrire en BTS commerce avant d’être autorisé à avoir une boite mails :

“Je travaille pour une start up qui développe une application smartphone qui permet de créer des cartes postales personnalisées en utilisant Facebook, Instagram ou les photos de ses albums persos. Je pense que cette appli pourrait intéresser vos lecteurs et je voulais donc vous demander si vous pouviez faire un post ou même écrire un article sur nous. En échange vous auriez droit à un accès gratuit aux fonctionnalités de l’appli sur une période donnée.”

(En relisant son mail, je me dis qu’il devrait aussi suivre une formation juridique.)

– La meuf qui n’a visiblement jamais lu mon blog et qui doit penser qu’il s’agit d’un collectif.

“Bonjour chers geek et cheres geekettes!

Nous nous présentons : 4 entrepreneurs créant nouvelle marque de jus de fruits 100% naturel à base de fruits de fleurs ou d’épices.

Nous ajoutons une nouveauté à notre précédente gamme de produits. Après la Nymphette Délicieuse, le Dandy des Bas Fonds, la Cougar Puritaine et le Tartuffe de Monte Carl. Le GEEK CHIC a vu le jour !
Vous voyez peut être maintenant où est ce que nous voulons en venir..

N’hésitez donc pas à parler de nous sur votre blog ou votre page facebook. Nous serons ravis de vous intégrer sur notre prochain article spécial Geek !” 

– Et attention, le meilleur, le message qui se veut sympa mais qu’en fait tu prends hyper mal:

“Je fais appelle à vous car je suis actuellement sur un nouveau programme d’émission pour une grande chaine. Je cherche des femmes célibataires et aventureuse de 25 à 40, et surtout en quête d’amour!

Nouveau concept d’émission très sympa dont j’aimerai vous faire part. Je cherche LA femme qui à tout pour plaire mais qui ne trouve pas chaussure à son pied. Pas de bimbo, une Alexandra Lamy dans un gars une fille qui cherche son Loulou, mais pas désespérément, évitons le misérabilisme!”

J’en profite pour linker le projet complètement WTF d’un lecteur : recréer une horloge fonctionnelle à partir de 1440 photos d’internautes.

Pourquoi je veux pas faire de partenariat avec les gentilles entreprises qui me le proposent ? 1°) je refuse de monétiser le blog avec de la pub. Je l’ai ouvert pour pouvoir écrire exactement ce que je voulais, faire des phrases trop longues, mettre trop d’adverbes, tenir des propos non pertinents. Bref, pour écrire sans avoir quelqu’un qui me modifie mon papier. Or si tu rentres dans le cercle dantien de la pub et des partenariats, tu vas commencer à réfléchir en termes financiers. Tu vas te dire que cette vanne vaudrait mieux l’enlever parce qu’elle pourrait être mal perçue. Tu vas t’auto-censurer parce que tu vas penser aux sous, au nombre de pages vues, aux entreprises qui te font des cadeaux. Tu vas avoir peur de ne pas/plus plaire. 2°) De manière générale, la mode actuelle qui consiste à nous faire croire que la publicité peut aussi être une information me fait gerber des caillots de sang. (Y’a quelques années, on avait déjà essayé de nous faire croire que la pub c’était de l’art.) Or c’est cette idée qui amène à faire des posts sponsos, à accepter de brouiller les lignes entre réclame commerciale et véritable contenu.

D’ailleurs, en parlant de partenariat, une blogueuse a raconté une petite histoire fort instructive. Elle a gagné un concours organisé par une marque (coréenne) (ça suffit comme indice ?) (qui fait du matos technologique) pour passer 3 jours à Londres pendant les JO. Allez voir (si le sujet vous intéresse) ce qui s’est vraiment passé. (En gros, elle a été réduite en esclavage.) Je vais pas prendre sa défense parce que 1°) elle ose considérer que faire des posts sponsos c’est du reportage. OMFG. 2°) elle a pas été foutue de gueuler (à mon avis en partie parce qu’elle ne voulait pas se fâcher avec une marque qui l’a fait bosser, on en revient à l’auto-censure).

Ca n’a absolument rien à voir mais j’aimerais dire au mec qui m’envoye des textos que je pense qu’il fait une erreur de numéro :


En vrai, je pense qu’après une nuit de foutre, la meuf en question lui a lâché un faux numéro, qui se trouve être le mien.

Sinon, à cause des vacances, j’ai raté l’anniversaire du blog en juillet. Pour ses quatre ans, je lui offre une petite cure de soins qui est en cours. (Donc si y’a des problèmes de chargement ou mise en page chelou, c’est normal. Je vous dirais ce que répondent TOUS les informaticiens du monde dans ce genre de cas : « Vide ton cache ».) Bref. 4 ans de blog, ça mérite un petit bilan.(LISTE OUAAAAIIIIISSSSSS)

Depuis que j’ai ouvert le blog, on peut résumer ma vie sous la forme d’une suite non mathématiquement cohérente  4/2/3/2/30/2/1/3/1/14, soit : 

j’ai eu quatre apparts (merci de m’éviter les commentaires sur mon instabilité chronique ou sur les difficultées d’être mon ami qui se coltine mes brusques déménagements)

J’ai eu deux chats.

J’ai publié trois livres.

J’ai fait deux tatouages.

J’ai eu 30 ans.

J’ai fait une pièce de théâtre.

J’ai perdu 3 amis. (Rangez les mouchoirs, ils ne sont pas morts. Enfin… pas à ma connaissance.)

J’ai eu un enfant.

J’ai eu 14 employeurs (à la louche hein, du lycée Octave Feuillet à Slate, Grazia, Arte en passant par des trucs comme IDTGV, Voici, les Inrocks, Fluctuat, Trois Couleurs).

Je sais pas trop ce que ça donne niveau numérologie. Mais je sais c’est grâce au blog que j’ai rencontré Coach – ce qui est déjà en soi une chose qui illuminerait la vie de n’importe quel individu. (Il va me détester d’écrire ça, il est légèrement plus pudique qu’un moine trappiste de l’ordre cistercien de la stricte observance.) Vous allez me dire « il a l’air cool, ok, mais et alors ? ». Et bien, quand je fais le bilan de ma vie actuelle, je me rends compte que je lui dois à peu près tout et qu’on peut enlever le “à peu près”. Et qu’à chaque fois que j’ai voulu lui dire merci, il a détourné la discussion. “Coach, je voulais te dire que vraiment, grâce à toi…” “Pfff… On reprend une bouteille ? Tu veux qu’on partage un dessert ? Pourquoi moi je suis juste coach alors que Frédéric Royer c’est Dieu ?”. Donc voilà. Au moins, cette fois, il ne pourra plus esquiver.

Bonus : Coach et petit scarabée (j’ai un regard de lapin sous acide mais c’est la seule photo que j’avais).

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4 août 2012

Les grandes vacances

Ok… Je prends trois semaines de vacances et avant même mon retour, je découvre que Kristen Stewart a fait la connerie de tromper Robert Pattinson. Nan, je blague. Je découvre que Kristen Stewart a fait la connerie de se faire griller en emballant le réal de Blanche Neige dans une voiture sans vitre teintée. Putain mais meuf quoi… Tu pouvais aussi carrément aller le sucer devant les bureaux de TMZ tant que t’y étais. Fuck, y’a des règles pour un adultère réussi.

Qu’Avril Lavigne est gouine. (Really ? Seriously ?)

Les autres photos sur Buzzfeed

Que les Japonais, ce peuple de dégénérés géniaux, ont fait une campagne de pub pour une agence de voyage avec un chat qui se fait désormais appeler NyaRan.

Qu’un mec est recherché pour avoir mangé des sièges de bus.

Sinon, j’ai fait un premier papier sur Marilyn Monroe (et un deuxième mais qui sera en ligne que demain).

Interlude anecdote : j’ai vécu une expérience physique nouvelle. Et vu mon grand âge et mon ancien statut de blogueuse sexe qui m’obligeait à expérimenter toutes sortes de perversités, c’est pas si fréquent. Donc en résumé, on m’a vomi dans le nez. Vous avez sûrement déjà vomi PAR le nez. Ce qui est assez désagréable. Bah là, un malheureux concours de circonstances acrobatiques impliquant têtard se tenant sur le dos, en appui sur les pattes avant, sa mère (moi hein donc) voulant faire un truc rigolo et glissant sa tête entre les bras dudit têtard et la levant comme une conne vers lui, et le têtard se mettant à vomir exactement au moment où sa bouche s’est retrouvée collée à ma narine – tout ça a amené un jet de vomi à rentrer dans mon nez.

Une sensation indescriptible mais je ne manquerai pas de narrer à toutes les meufs ou mecs qu’il ramènera à la maison quand il sera ado histoire de bien lui coller la honte.

Et sinon, ces vacances ? Disons qu’à la fin des vacances, on s’est regardés avec le Chef et on a partagé notre étonnement parce qu’on avait passé de bonnes vacances. Ce qui n’était pas évident si on rappelle  nos données de départ : pas de thune, plein d’enfants (à ne pas confondre avec l’inverse), un planning absurde (une semaine à Clermont, une semaine en Normandie, une semaine à Clermont, un week-end à Vauvert). (Evidemment, si vous voulez du rêve niveau destination de vacances, allez plutôt chez Elixie – ou Pénélope dont le blog ressemble de plus en plus à un prospectus d’agence de voyages pour te faire crever de jalousie.)

En fait, pendant ces vacances, y’a eu qu’un truc qui a chié.

Je savais déjà que le chef fonctionnait par ce qu’on appellera des obsessions passives. Je fonctionne également par obsessions mais actives. Enfin… actives… disons que mes obsessions aboutissent généralement à claquer de la thune (au terme d’une période de trois semaines où je saoûle tout le monde avec ma nouvelle obsession) Le chef, lui, parfois il a un truc qui lui tourne dans la tête en permanence et qu’il ressasse sur une période plus ou moins longue sans qu’en définitive il ne se passe rien. Quand il est en phase obsessionnelle, ça se remarque assez bien parce qu’il arrête de parler et qu’il vit avec les sourcils froncés. Certains se souviendront de son obsession des balcons parisiens qui allaient tous s’effondrer.

Bah là, j’ai découvert une de ses obsessions. La première semaine des vacances, comme il avait le sourcil gauche froncé et l’iphone vissé à la main, j’ai cru qu’il avait reçu des infos inédites sur une attaque imminente de l’Iran par les Etats-Unis.

La deuxième semaine, j’en pouvais plus de ce suspens alors je lui ai demandé cash « mais il se passe un truc ? Tu reçois des mails importants ? » Il m’a regardée l’air incrédule avant de me répondre « pas du tout. Je suis sur le site de MétéoFrance ».

OMG.

Alors soyons clairs, sur une échelle du sexy allant de 0 à 3 000 000, l’obsession de la météo, je la mets à 0.

Cher lecteur, mon frère mon ami, sache que j’ai une position politiquement très nette sur le sujet-météo : je m’en branle comme de mon premier zéro en math. Il fait le temps qu’il fait. Le matin, je regarde par la fenêtre, j’évalue vite fait la température ambiante avec un outil appelé la main pour répondre à une série d’interrogations (manches courtes ou manches longues ? Chaussettes ou pas ? Veste pas veste ?) qui finissent systématiquement par « je vais quand même prendre une petite laine dans mon sac, on sait jamais ».

Si dans ma famille on ne loupait jamais le bulletin météo à la télé c’est essentiellement parce que ma mère déteste les présentatrices – ce qui en soi, vous l’avouerez constitue une excellente raison de regarder. Du coup, mater la météo s’est en général résumé à : dire du mal de ces feignasses de Corses qui ont toujours beau temps, évaluer le degré d’anorexie supposée de Catherine Laborde, balancer une ou deux vannes sur les jupes d’Evelyne Dhéliat.

Ce que ma mère n’avait pas anticipé c’est que ce désintérêt profond pour la météorologie constituerait un lourd handicap social. J’ai un souvenir pénible de mon séjour linguistique en Angleterre où la mère de famille chez qui j’étais s’obstinait à me commenter l’état du ciel chaque matin.

Bref. Ce handicap s’est réveillé pendant les vacances.

Parce qu’à mon grand effroi, j’ai donc découvert que le Chef était obsédé par le temps, que ça faisait 10 jours qu’il vivait scotché à son appli MétéoFrance. Quand j’ai pris conscience de la gravité de son addiction à ses putains de sites météo, j’ai voulu me tourner vers Zappette, mon amie (on était à table en train de manger comme des parisiennes = boire comme des trous normands) et là, j’ai vu ma pote, ma morue, en train de consulter aussi la météo avec son iPhone.

Elle  :

Ca fait les yeux du sexe sur les photos mais en vrai ça pense qu’à évaluer la vitesse de déplacement des nuages.

A la limite vouloir connaître les prévisions pour le lendemain je peux comprendre. Surtout quand t’es en vacances en Normandie et que tu te pèles le cul et les grandes lèvres sur la plage. Mais les vrais malades c’est pas ça qui les intéresse. Ce qu’ils veulent (et que d’autres malades leur fournissent) c’est le temps qu’il fera dans une heure. Parce que ces deux cinglés ont chacun des applis qui te donnent l’évolution du temps heure par heure. (Je dis bien deS appliS, faut en avoir plusieurs pour pouvoir comparer les prédictions de chacune.) Notons d’ailleurs que TOUTES les prévisions se sont révélées fausses. A quoi le Chef m’a répondu « c’est normal, on est au bord de la mer, le temps change toutes les dix minutes ». Ouibondoncvoilàréfléchisdeuxsecondesmec…

A  cette occasion, Zappette a d’ailleurs avoué qu’en se réveillant le matin, avant même d’ouvrir les volets pour regarder le temps, elle consultait d’abord la météo en temps réel sur son putain de téléphone.

Faudrait qu’on m’explique l’intérêt de la météo en temps réel. Parce que, si on y réfléchit une minute, la météo en temps réel c’est pas autre chose que le temps qu’il fait IRL.

Y’a pas mal de domaines dans lesquels je me suis toujours sentie « différente ». Mais pour le coup, au sujet de la météo, je suis intimement convaincue d’incarner la normalité et que le reste du monde est barré.

Ce qui m’effraie le plus en écrivant ça, c’est que je pense à vous lecteurs, et que je suis convaincue qu’une majorité d’entre vous appartient à la bande des déglinguos de la météo.

 

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5 juillet 2012

Le challenge des vacances et de la vie

J’ai fait un article WOUHOU (avec en prime une très jolie photo d’un de mes agendas de collégienne), cet article (sans grand intérêt vu que je suis en période peticaca, cf plus loin dans ce post) est consultable :

ICI oui, LA mais tu peux aussi cliquer LA ça marche également. Ou même SUR CE LIEN LA qui en fait est le même que celui-là.

C’est les vacances \o/

On sait désormais, après 4 années de blog, que j’ai un talent certain pour foirer lamentablement mes vacances d’été. Je vais donc relever le challenge une nouvelle fois à la force de mes petits biscotos. (Biscotos, un mot trop peu usité.)

Evidemment,  ça va être compliqué de faire aussi chiatique que l’été dernier. Mais ne nous avouons pas vaincu. Déjà, cette année, je pars avec des enfants. DES ENFANTS. A la louche, je crois qu’il y en a 5. En plus, je pars fauchée et ça, c’est toujours un bon truc pour foirer ton été. J’ai aussi une recrudescence de mes crises de migraines (attation, entendons-nous bien, je ne parle pas du mal de tête que vous avez de temps à autre mais de la crise migraineuse qui te fait vomir de douleur et t’abat sur le lit pendant 48h), recrudescence qui m’oblige à limiter ma consommation d’alcool ce qui constitue une excellente base de vacances pourries. Rajoutons à ça des destinations pour le moins exotiques : Clermont-Ferrand (je vais finir par obtenir la nationalité clermontoise à force d’y passer tous mes étés) et la Normandie où a priori, si tout se passe comme prévu, il devrait flotter quotidiennement. En prime, je vous rajoute le chef qui a dit des trucs comme « planning de vacances quotidien », « premier jour visite des plages du débarquement, du cimetière, visionnage avec les enfants du Jour le plus long » etc.

Je vous mets aussi dans ce panier garni la grille des programmes d’été d’Inter qui est la pire depuis belle lurette. (Belle lurette une expression trop peu usitée.)

Et tenez, c’est cadeau, j’ai également noyé mon ordi dans un bain de thé bouillant, RIP mon clavier donc. Accident qui complique passablement ma vie et mes futures vacances.

Mais je dois prendre garde parce que ça pourrait aussi être chouette pour une raison simple : je vais passer mes premières vacances avec Têtard. JE PLAISANTE hein. L’idée c’est plutôt que je vais filer Têtard à son père pendant que je travaillerai (avec des cahiers et des stylos donc). Et puis, je pars avec ma belle-mère (je suis amoureuse d’elle, je lui ai déjà proposé qu’on se pacse mais elle a refusé).

En fait, ces derniers temps ont été tellement… hum… attendez… je cherche le qualificatif adéquat… Affreux ? Epuisants ? Déprimants ? Quenelle ? que ma vie ne peut que tendre vers une amélioration.

Si on résume : je suis enfermée chez moi avec un nourrisson malade depuis cinq mois.

Là, je mens un peu. Je suis sortie de chez moi pour deux hospitalisations en pédiatrie. Des aventures qui mériteraient un numéro complet de Spécial Investigation.

Maman, sors-moi de là au lieu de prendre des photos…

Je ne peux pas travailler – mon fils ayant visiblement décidé que l’argent poussait sur des arbres et qu’il suffisait que j’aille le ramasser 10 minutes par jour, ce qui nous laisse tout le reste du temps pour faire des concours de vomi trop rigolos.

CRIIIC. Vous entendez le piège de la free-lance qui se referme sur elle à l’occasion de son entrée dans la maternité ?

Au début, j’étais énervée parce que je ne pouvais pas travailler et que je voyais pas trop au nom de quelle loi absurde le chef pouvait conquérir le monde et gagner des sous, alors que moi je devais faire des biberons tout en payant les frais de la maison à 50%. (Etre féministe ET femme au foyer = enculade bien profonde.) C’est l’époque où le chef m’a fait une sortie misogyne. Soyons honnête, ça lui arrive pas souvent mais celle-là était sublimement zémourienne. Alors que je me plaignais de la situation, en faisant planer la menace de cesser de payer ma moitié de loyer, il m’a répondu :

« Mais je t’ai trouvé une solution, y’a une nounou qui veut bien s’en occuper. »

Cette phrase est l’occasion de tester votre degré de conscience féministe. Si en la lisant, vous ne voyez pas le problème, vous allez retourner tout de suite me potasser Beauvoir et Butler.

Analysons donc ce sublime exemple de misogynie rampante :

Je t’ai trouvé une solution comprendre tu as un problème, je t’aide à le résoudre

Comprendre qui s’occupe de Têtard dans la journée est TON problème, pas le mien.

(En outre, on n’a pas de fric pour se payer une nounou donc bon.)

CRIIIIC le piège de la free-lance.

Mais bon, à l’époque, j’étais encore super motivée par la vie. Donc dès que j’avais une plage horaire de 20 minutes de libre, je me frottais les mains « AH, 20 minutes de tranquillité, je vais pouvoir écrire un article, faire un post de blog et commencer à bosser sur un nouveau roman ». (Je prenais beaucoup de café.)

Après, je suis passée en mode neurasthénique. Quand t’as plus de vie sociale ni de travail, tu es psychologiquement ostracisée de la société. Tu rentres dans une non-dynamique. Tu commences à te sentir comme un gros caca inutile et incompétent. De « putain, fait chier, j’ai pas le temps d’écrire » tu passes à « crotte, ma petite flamme s’est éteinte, plus jamais je n’écrirai une ligne ». A ce moment-là, quand t’as 20 minutes de liberté, tu fais la liste de tous les trucs que tu devrais faire mais que tu peux pas faire en 20 minutes et finalement, tu décides plutôt de te laver les dents. A la fin de la journée, tu te dis logiquement que t’es bonne à rien à part à te laver les dents. Quand tu croises des gens, ils te demandent sur quoi tu travailles et toi tu réponds avec un éclat de rire chaleureux « ahahaha, sur rien du tout, je me sens comme une grosse merde en ce moment, je suis bloquée, j’arrive à rien, et de toute façon j’ai pas le temps rapport à l’enfant, mais dans le fond je suis au bout du rouleau, épuisée nerveusement et psychologiquement, ah AH AH… » Là, t’as beau faire quelques blagues et un grand sourire pour exhiber tes dents toutes blanches, tu sens bien que la personne en face de toi est mal à l’aise. Elle te pose la main sur le bras, elle te dit « j’étais très heureuse de parler avec toi » et elle s’en retourne à sa vie trépidante.

Du coup, cette semaine, quand j’ai lu Les chroniques de Jérusalem de Guy Delisle (j’arrive un peu après la bataille mais c’est très bien) j’étais pleine d’empathie à chaque planche où il espère pouvoir travailler et où en fait non.

Je me sens un peu comme ELLE aussi.

En parlant BD, j’ai également lu l’Amour de Bastien Vivès. Et entre la reproduction des dessins plutôt figés et les répliques trash, il arrive à créer une putain d’atmosphère (oui, mes photos sont affreuses mais j’ai un problème d’ordinateur/imprimante/scanner) :

Bref. J’ai pris une décision. En quatre temps. D’abord, je vais arrêter de penser que l’achat d’un lave-vaisselle serait la solution à la totalité de mes problèmes. Ensuite, je vais laisser tomber le café et me remettre au maté. Puis je vais mettre fin à cette période de dépression et travailler. (Ou alors, objectif plus raisonnable, je mets à profit ma dépression pour travailler.) Et enfin, je vais révolutionner la littérature.

PS : rien à voir mais j’aime beaucoup ce papier, je pense qu’on pourrait l’élargir à toute décision existentielle (du type : dois-je me laver les dents ou écrire un article ?)

 

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