11 octobre 2013

Sensations Carrouf

Commençons par quelques liens.

D’abord, une blogueuse BD. Han… ENCORE une ? Nan mais là, c’est pas tout à fait pareil. C’est une blogueuse-BD-cul. Le combo ultime. Je pense qu’elle va exploser en nombre de visites. (Et en nombre de remarques sur « les femmes ne doivent pas essayer d’être des hommes, mais protéger leur petite fleur secrète », bon courage à elle.)  Je vous mets juste un dessin tellement vrai, et qui est le moins trash de la série. Le reste est là. 

44_ohmy

Ensuite, Buzzfeed a posté un truc super chelou. Super chelou = morbide.

ATTENTION AME SENSIBLE. Les photos suivantes peuvent te perturber. Tu peux sauter tout ça pour aller au pavé de texte plus bas. Viens je t’emmène. Nous partirons de la pour nous retrouver à l’autre balise rouge. Vas-y scrolle. 

Visiblement, au plein XIXème siècle, c’était assez la classe de prendre en photo les morts. Ca serait juste ça, ok. Mais précisons que c’était assez la classe de faire poser les morts dans de jolies scénographies :

mort1

(Cette photo est une spéciale dédicace à Vincent Brunner… Il comprendra.)

Pour nous, ça parait déjà un peu étrange. Mais il y avait aussi : c’est la classe de poser avec les macchabées pour un portrait de famille :

mort2

mort3

Voilà. On sait que le rapport à la mort est protéiforme, qu’il varie selon les cultures. (J’ai été en Inde, je peux en témoigner…) Mais là, ce qui m’intrigue c’est que ce n’est pas une culture différente, c’est notre culture. Juste un peu plus d’un siècle avant.

COUCOU AME SENSIBLE. Tu peux reprendre ta lecture tranquillement. 

 

Samedi dernier, j’étais seule avec Têtard.

Il ne s’agit pas d’une histoire plutôt d’une sensation que je note pour en garder un souvenir, parce que le fait de l’écrire solidifie le souvenir, un peu comme le gaz qui passe à l’état solide (phénomène qui s’appelle ? Hein ? On a oublié ses cours de physique ou quoi ? La condensation solide ou cristallisation.) Et puis parce que certains reconnaitront peut-être des sensations.

Bref. D’abord on a été à la piscine parce que je suis mère Courage. Têtard étant digne de son surnom, son amour immodéré de l’eau m’a poussé à l’inscrire aux bébés nageurs. Un an que tous les samedis je m’y colle. Avant, je trouvais déjà que je méritais une médaille. Mais maintenant qu’on a déménagé à 40 minutes de transport de la piscine, qu’il pèse 12 kilos et que, rappelez-vous, je porte seule la poussette dans les escaliers du métro, je suis carrément la Rambo de la maternité. (Amis montreuillois : non, je ne vais pas au “centre nautique Maurice Thorez” parce que là-bas les bébés nageurs c’est à 8h30 du mat le samedi et qu’il faut pas non plus déconner.)

Donc on va à la piscine, après un auto-suspens toute la matinée sur le mode “et si on n’y allait pas…”. Il se trouve qu’on a fait notre meilleure séance de piscine ever et qu’on a rigolé comme des petits fous. Dans le métro, on s’est fait des blagues. (Blagues à 20 mois = grimaces.) Ensuite, la sieste. J’en profite pour bosser. Et puis il a fallu se rendre à l’évidence : on devait ressortir faire des courses chez Carrouf. Dans le centre commercial de la Grande Porte, à porte de Montreuil.

Carrouf le samedi à 17h c’est… particulier. Des familles entières sont là, les charriots se cognent aux poussettes, les enfants crient. En plus, c’est les 50 ans de Carrefour alors il y a des animations qui ne font que rajouter au bordel. Des ateliers maquillages pour les enfants qui après s’en vont dans les travées en courant pour montrer leur tête de tigre à leurs parents qui comparent les prix des sachets de pâtes d’un oeil fatigué. Et un monsieur posté devant le rayon frais charcuterie et qui parlait fort dans un micro pour nous lire les étiquettes de ce mois exceptionnel, le mois des 50 ans de Carrefour, ne passez pas à côté.

Têtard était étonnament calme. Normalement il déteste la poussette mais là, il regardait en silence le cirque qui s’agitait de tous côtés. J’ai fait mes courses. Ensuite, on a attendu à la caisse. Devant nous, il y avait une famille qui achetait 2 cageots de RedBull, des bouteilles de whisky et un petit parapluie spiderman pour leur fils. Ils ont payé en liquide. Ca a pris du temps. Un vigile est venu m’emmerder parce que dans ma poussette j’avais un colis d’Amazon pas ouvert et que j’aurais dû le faire emballer à l’entrée de l’hypermarché. Ca m’a un peu énervée parce que je vois pas pourquoi emballer un truc hermétiquement fermé. Mais ensuite j’ai compris que le vigile ne connaissait pas Amazon et qu’il voyait juste un carton et qu’il s’emmerdait dans son boulot, qu’il regardait les sorties de caisse depuis plusieurs heures sans rien faire et qu’il se sentait obligé de se remuer un peu en faisant un truc comme aller voir la petite dame seule avec un bébé pour lui dire qu’elle aurait dû faire emballer le carton.

Et puis j’ai sué à trimballer ma poussette et mes courses jusqu’au rez de chaussée. En traversant le centre commercial, on est passé devant le manège. C’est un manège de centre commercial. C’est un truc un peu pauvre, très kitsch. De ce kitsch de mauvaise qualité qui n’aura jamais les honneurs du vintage.

Et là, Têtard a commencé à remuer dans sa poussette. Il a crié “maman maman” en me montrant le manège.

Il n’a jamais fait de manège. Il ne sait même pas ce que c’est. Mais c’est coloré et ça fait de la musique alors il en déduit que ça doit être chouette.

J’ai dit ok. Il avait été sage. On était fatigués. Je me suis dit que ça serait sympa de lui faire essayer le manège. Et puis, c’est assez récent qu’il exprime des envies claires et ça m’émeut à tous les coups.

Pour la première fois de ma vie, j’ai payé un manège. (2 euros.) (Connaitre le prix d’un tour de manège ça a un peu brisé la magie de l’objet à mes yeux.)

Je l’ai installé dans un bateau de pirate. La dame m’a dit d’aller avec lui. J’ai fait “ok, cool!” et j’ai commencé à enjamber pour m’asseoir en face de lui. Elle m’a dit “non, vous restez debout à côté de lui”. Je me suis sentie vaguement conne, et un peu déçue. Ca a démarré. J’ai failli gerber. Têtard criait de joie. Il s’en foutait que ça tourne, il appuyait comme un fou sur le bouton clignotant du bâteau. J’imagine que pour lui c’était totalement dingue, qu’il ne voyait pas le centre commercial glauque, la misère sociale qui s’en émane. Il n’y avait que les lumières et les sons et les mouvements. Il était ravi.

Au bout de deux minutes, c’était fini.

Je l’ai soulevé pour le ramener dans la poussette.

Et là, évidemment, il s’est mis à hurler.

Pas parce qu’il faisait un caprice. Parce qu’il est trop petit pour comprendre un truc aussi absurde que “ma mère me met sur un truc super cool et m’en enlève juste après”. Parce que Têtard, du haut de ses 20 mois, il ne sait pas que l’argent existe, ni le temps. Ni que les produits surgelés faut les ranger vite. Il ne connait pas toutes ces contraintes. Elles n’existent pas. Les seules contraintes dont il a conscience, elles sont purement physiques. Je suis trop petit pour arriver à attraper la tablette sur la table. J’arrive pas à sortir de mon lit à barreaux.

Mais “écoute, je n’ai plus de monnaie pour le manège, et puis il est tard, il faut rentrer préparer le dîner, et ranger les surgelés” il ne peut pas le comprendre. Et quand il ne comprend pas, il se révolte.

Donc j’étais au milieu du centre commercial, en jogging, fatiguée, pas maquillée, pas coiffée, pleine de chlore, avec mes sacs de courses trop lourds, et Têtard allongé à terre en train de hurler sa rage, ses cris noyés par la musique du manège et les chansons R&B qui s’échappaient des boutiques autour.

Et brusquement, je me suis rendue compte que je me sentais bien. Que c’était un moment agréable. Que je me sentais en harmonie.

Honnêtement, je ne sais pas trop pourquoi.

D’abord, j’aime bien faire les trucs de la vie quotidienne avec Têtard. Sûrement parce que ça doit me rappeler quand j’étais à sa place et que ma mère m’emmenait partout avec elle. Ca me donne l’illusion qu’il y a une forme de logique dans la vie. (Alors qu’en vrai, la vie n’est que contingence.)

Peut-être aussi qu’être cette caricature de jeune mère fatiguée qui fait ses courses un samedi avec son gosse qui pique une colère, ça m’a rassurée. J’ai un mode de vie en décalage avec la majorité des gens et tout ce qui peut se rapprocher des stéréotypes de la normalité m’apaise. Et puis, dans le fond, j’ai l’impression de jouer à l’adulte. De faire semblant. Comme les gamins qui sont dans les jeux d’imitation. J’imite ma mère quand elle m’emmenait faire les courses. Et ça me rassure aussi, après avoir vu nombre de parents dans la même situation que moi, que je regardais de loin comme si c’était des automates parce qu’ils avaient le regard vide, ça m’a rassuré en étant à leur place de me dire que non, ils ne sont pas automates et que même, ça se trouve, ils kiffent leur vie.

Bref. En fait, je ne sais pas pourquoi mais j’étais tellement bien que je n’avais plus envie de bouger. J’aurais pu passer ma soirée-là, j’aurais pu jouer à courir dans le centre commercial de la Grande Porte avec Têtard, et puis nous asseoir sur le banc en faux bois tout pourri et regarder les familles passer avec leurs chariots remplis. (Têtard est comme moi, il aime bien juste regarder les gens.)

Et puis, je me suis rappelée que j’avais des surgelés à ranger et on est rentrés.

NB : pour les gens qui aiment regarder les gens, il y a une géniale invention d’Albertine Meunier (enfin je crois) (Albertine que j’aime d’amour). Ca s’appelle Stweet. Ca affiche des images de Google Street de là où des gens postent des tweets. 

 

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34 commentaires pour “Sensations Carrouf”

  • bouarf le blog BD : Heteronormativity, youpi.
    Comme ça le fait pas de commenter uniquement pour balancer une critique négative, j’ai vraiment kiffé le passage sur carrouf. lolilol, really.

    le 11 octobre, 2013 à 11 h 00 min
     
  • C’est aussi le Carrouf où je vais. Ils ont prévu le coup, ils mettent les fauteuils massant juste à côté du manège pour les parents épuisés.

    le 11 octobre, 2013 à 11 h 12 min
     
  • un sourire va surement naitre sur les lèvres des parents et des futurs parents. perso, je dois avoir une lecture un peu différente car je n’entrerai dans aucune des 2 catégories de parents. faut cependant admettre que cette tranche de vie avec Têtard et les sensations qui vont avec sont touchantes. profondément touchantes. (note pour plus tard: avec Têtard, on évite les surgelés et on prend un peu de monnaie pour un ptit tour en plus ^^)

    le 11 octobre, 2013 à 11 h 20 min
     
  • Émouvant…#yeuxhumides

    le 11 octobre, 2013 à 12 h 04 min
     
  • @ kami : doit-on en vouloir à la dessinatrice d’être hétérosexuelle et de parler de ce qu’elle connaît ?

    le 11 octobre, 2013 à 12 h 34 min
     
  • Ton texte est trop chouette

    (mais le blog BD est un condensé de clichés un peu chiants et pas trash du tout, en fait…)

    le 11 octobre, 2013 à 12 h 54 min
     
  • très joli post, je trouve…
    merci!

    le 11 octobre, 2013 à 13 h 06 min
     
  • « D’abord on a été à la piscine ». Une phrase comme celle ci, ça me rappelle tout de suite ma prof de français en cinquième qui s’insurgeait à voix haute en claquant sa règle contre son bureau (ou qui barrait en rouge sur nos feuilles de cahiers).

    le 11 octobre, 2013 à 13 h 58 min
     
  • super émouvant ton récit…

    le 11 octobre, 2013 à 14 h 04 min
     
  • Les photos morbides sont vraiment glaçantes ; cet article devrait être classé « NSFW » ! ;-)

    Le récit qui suit, ce n’est que du bonheur ; ça équilibre. :-)

    le 11 octobre, 2013 à 14 h 06 min
     
  • La photographie post-moterm n’est pas plus morbide que le blog d’un récent défunt. C’est un support au souvenir. L’arrivée de la photographie à permis à beaucoup d’enfin pouvoir conserver une image des enfants morts prématuréments, à une époque ou la mortalité infantile concernait une majorité de parents.

    En fonction des époques, ce support évolue.
    Internet en deviendra un à son tour. Il me semble même que Mr Facebook en a exprimé l’ambition lors de l’introduction de la timeline…

    le 11 octobre, 2013 à 14 h 20 min
     
  • Avec ma fille (17 mois), on kiffe regarder les gens au parc. Il commence à faire moche, y’a plus personne au parc, on se fait un peu chier.
    Je devrais peut-être essayer Carrefour. Mais la directrice de la crèche dit que c’est mal d’emmener son enfant au supermarché. Je vais réfléchir.

    le 11 octobre, 2013 à 14 h 44 min
     
  • « De ce kitsch de mauvaise qualité qui n’aura jamais les honneurs du vintage. »

    Cloué cela.

    le 11 octobre, 2013 à 16 h 10 min
     
  • Quand je pense que je viens à peine d’arrêter de passer mon temps sur chezlegygy à cause de toi, me voilà maintenant accro à des yeux de bitch… M’enfin ça va pas faire avancer le boulot mais merci quand même !
    En tout cas je me demande si on continue longtemps à « s’émerveiller » sur nos têtards, ça dure jusqu’à ce qu’ils se transforment en ados insupportables ?

    le 11 octobre, 2013 à 17 h 03 min
     
  • Agréable d’avoir tes sentiments sur la maternité.
    Et contente de te savoir heureuse.
    Merci d’avoir partagé.

    le 11 octobre, 2013 à 17 h 51 min
     
  • Très beau texte. Ça me rappelle que j’ai toujours pas lu Les Morues. Alors que je devrais, visiblement.

    le 11 octobre, 2013 à 18 h 32 min
     
  • Mon cœur vient de rebattre en lisant la fin de ton post. Je connais Paris, je connais le métro, je n’ai pas d’enfants mais je connais aussi la tristesse des supermarchés de la plus ou moins petite couronne. Mon cœur a été brisé, salement piétiné, lacéré, bouilli et recraché par un connard dont je ne sais toujours pas si je vais oublier le souvenir un jour. Faire confiance et partager, toutes ces choses que j’appelle des conneries aujourd’hui mais sans lesquelles la vie est plus grise quand même finalement. Elle est plus grise sans, je suis obligée de l’admettre quand je lis que tu kiffais quelque part au fin fond d’un intestin, d’un poumon ou d’un muscle non-identifié et te dis merci. Même si tu t’en fous. Même si tout le monde s’en fout. Même si je plombe l’ambiance…. Merci.

    le 11 octobre, 2013 à 19 h 06 min
     
  • Amusant, les mêmes sensations avec mon fils au manège. La même grimace en voyant le prix. Le vrai bonheur qu’on lit dans les yeux tant que ça tourne. La grosse crise en partant, mais restent quand même quelques photos avec le sourire jusqu’aux oreilles.

    Et une heure plus tard, grosse déconne dans les rayons d’un supermarché pour quelques courses avec le chariot-voiture-pour-enfant. On se sent con à faire des dérapages contrôlés en frôlant les coins de rayons, mais après tout c’était un pur bon moment partagé ;-)
    NB : Ca marche un jour calme en province.
    Les grosses courses en hyper de petite couronne le samedi, c’est rude avec un petit, surtout en solo.

    le 11 octobre, 2013 à 23 h 24 min
     
  • Des yeux de bitch…WTF? Le graphisme est nul et l’humour affligeant…je te suis pas là, c’est pt une pote à toi, et dans ce cas, respect…
    Sur le moment carrouff, là, c’est joli et pour rebondir sur l’aspect « moment vécu/temps retrouvé », la dernière planche de boulet est sublime dans le genre: http://www.bouletcorp.com/

    le 12 octobre, 2013 à 13 h 40 min
     
  • @Tom et Nancy : Boulet, il est mille galaxies au-dessus de tout le monde en ce moment… :)

    @Titiou : c’est cool les photos de morts, on dirait le livre d’or du Sénat… En plus, au début de la photographie il devait plus ou moins y avoir un équivalent à la rule 34 mais avec la mort plutôt que le sexe…

    Pour le reste, ravi que ta vie de mère t’enchante, mais sinon, elle est où la folle qui tenait ce blog avant ? :)

    le 12 octobre, 2013 à 18 h 13 min
     
  • Le blog BD est vraiment trop marrant ! Ça me rappelle les amies qui me racontent leur vie !

    Pour le truc du Carrouf, oui, je connais aussi cette sensation. Sans raconter ma life, j’ai vécu quelque chose de très similaire l’an dernier et ça fait du bien de se sentir « normal », de vivre une expérience très ordinaire et de la trouver bien. C’est un peu une madeleine de Proust d’une certaine facon. Merci !

    le 12 octobre, 2013 à 20 h 03 min
     
  • Si ca peut te rassurer, je ne trouve pas que tu as un mode de vie décalé.
    Sinon, j’ai été confrontée à une photo de ce genre dans mon adolescence, pensant tout d’abord que ma grand mère avait pris en photo une poupée dans sa jeunesse, avant que ma mère m’informe que non, il s’agissait de la fille morte née de mes grand-parents. Ma tante, quoi.

    le 13 octobre, 2013 à 17 h 53 min
     
  • En terme de rapport à la mort ayant complètement évolué dans notre propre culture, je vous suggère de googler « couvent des capucins palerme » (âmes sensibles…non).

    L’épisode chez Carrouf est très touchant.

    le 13 octobre, 2013 à 19 h 47 min
     
  • Bien glaçantes les photos de morts en effet, notamment celles avec les yeux ouverts.
    Ça me fend le coeur ces enfants morts figés avec leur famille autour qui a l’air détaché sur les photos alors qu’ils doivent tous être accablés de douleur. (mais pourquoi j’ai cliqué, hein, pourquoi ?)

    Heureusement le récit des aventures de Têtard et Maman adoucit le billet. On imagine si bien ce premier tour de manège dans cet univers si contrasté du supermarché.

    le 14 octobre, 2013 à 22 h 09 min
     
  • il m’arrive aussi trés souvent de me poser à la terrasse d’un café ou sur un banc pour observer les gens mais bizarrement ce que j’aime aussi c’est écouter ce bruit qui ne veut rien dire, c’est un bruit qui est composé de millions de sons et parfois des bribes de conversations apparaissent et disparaissent dans la masse … je sais pas si vous voyez ce que je veux dire hihi c’est un son difficilement descriptible mais observer et écouter j’adore ça!

    le 18 octobre, 2013 à 23 h 08 min
     
  • Un bien joli texte, comme souvent sur ce blog . Têtard est pas mal parti dans la vie, avec toi

    le 20 octobre, 2013 à 1 h 12 min
     
  • Jolie découverte que celle de ce blog.
    Je connaissais cette « tradition » de se photographier avec les morts, on peut considérer ça comme assez morbide mais au fond c’est un souvenir tangible de ceux qui nous ont quittés… En revanche les mises en scènes comme celle de la première photo me glacent le sang.

    Le joli article sur Carrouf me rappelle ma (pas si lointaine) enfance à Grenoble, lorsque le centre commercial d’Échirolles me paraissait immense et le manège qui passait la Macarena l’une des plus belles choses qui soient… Maintenant ce genre d’endroit me fiche un peu le cafard, pour observer les gens je préfère la rue ^^

    Quant au blog de BD, tout ne me fait pas rire mais j’aime bien, peu importe si ce n’est pas vraiment trash, cette mode de l’anticonformisme qui en devient conformiste m’agace !

    le 20 octobre, 2013 à 16 h 17 min
     
  • Entre ton post sur « les anonymous et les filles » et celui là, je me rappelle pourquoi j’aimais tant te lire il y a déjà 5 ans de ça. Comme un regard qu’on croit pouvoir partager le temps d’un instant…

    le 4 novembre, 2013 à 23 h 17 min
     
  • Merde, j’ai les yeux humides et presque envie d’enfanter.

    le 6 novembre, 2013 à 18 h 40 min
     
  • Nouvelle Lectrice, donc, bonjour, enchantée, Auteure.

    Pas (encore) fait le tour des archives, alors désolée si tu as déjà répondu à ma question dans un précédent post, mais outre qu’on est effectivement content pour toi que tu kiffes ta vie, à la lecture de ce post, le premier truc qui me vient, c’est quand même : « Et sinon, son père, à Têtard, tu évalues à combien son taux de réalisation de tâches ménagères ? »

    Je suis sûre qu’il doit y avoir une explication rationnelle, du genre il bosse le samedi et d’ailleurs, ça ne me regarde pas, m’enfin en même temps, comme c’est la découverte tardive de papiers de (attention, je tente un truc genre je maîtrise l’Internet, à tous les coups ça va pas marcher) hyperlink=(« http://www.slate.fr/story/34543/neurosexisme-etudes-con-nous-prennent-pour-connes »; »ce genre ») qui m’a amenée ici, je m’interroge.

    le 12 février, 2014 à 16 h 31 min
     
  • Humrf… Soit je suis dyslexique des guillemets, soit ton site a développé des lymphocytes T comme « Trolls qui posent des questions chiantes », soit ma mooncup était en verseau, mais clairement ça a pas marché.

    le 12 février, 2014 à 16 h 36 min
     
  • Nouvelle lectrice : bonjour et bienvenue!
    Pour répondre à ta question, ce week-end là c’était particulier, je crois qu’il était de permanence au boulot.
    (D’ailleurs, je ne crois pas avoir refait les courses depuis…) (Mais je me coltine le ménage.) (Mais pas la bouffe.)

    le 12 février, 2014 à 17 h 53 min
     
  • Me voici rassurée ! :) Puisque c’est le ménage qui t’incombe, un tuyau : sache que la serpillère lavée en machine, ça marche et c’est vrai qu’ensuite, ça gagne significativement en efficacité, pas qu’au niveau de l’odeur => bim, tu viens de gagner du temps de scrutage de plafond, donc (à terme) d’écriture, donc ne me remercie pas, tout le plaisir est pour moi.

    le 13 février, 2014 à 12 h 56 min
     
  • Oui, on voit ça dans « les autres » le film. Et dans un bouquin de photos de ce genre et un texte d’une fille française. J’ai oublié son nom. 19ème, siècle morbide.

    le 24 avril, 2014 à 17 h 14 min
     

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