21 novembre 2010

Robert Ménard, la femme, elle t’emmerde

Vous connaissez ma passion pour l’analyse de texte. Et bien aujourd’hui, j’ai l’impression que le dieu de l’analyse des présupposés sexistes dans le discours verbal a décidé de me faire un bien beau cadeau.

Le 19 novembre, débat sur I-télé. Une émission qui s’appelle « tirs croisés ». Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières, et Claude Askolovitch débattent de la suppression de l’abattement d’impôt pour les employés de maison. A priori, pas un sujet glamour, un débat qui va ronronner doucement en fond sonore pendant qu’on fait autre chose.

Jusqu’à ce que Dieu intervienne et place ces paroles divines dans la bouche de Robert : «Ça pénalise qui ? Ça pénalise les femmes, parce que pour être clair, la plupart de ces emplois, c’est qui, c’est des femmes de ménage qu’on emploie parce que nos épouses travaillent aussi et qu’elles n’ont pas envie de repasser».

Relisez attentivement cette phrase dont la puissance intellectuelle n’a d’égale que le nombre de verbes. Vous pouvez également la visionner ici, puis vous répondrez aux questions suivantes.

1°) Démontrez en quoi Robert Ménard est l’ami des femmes, et pas seulement l’ami des femmes de ménage. Vous chercherez tous les indices qui prouvent que non, ce n’est pas une déclaration misogyne mais bel et bien une défense du droit inaliénable des femmes à repasser.

2°) Vous justifierez à l’aide de trois arguments l’idée selon laquelle le repassage est une affaire de femmes, que jamais il ne sera possiblement envisageable qu’un individu mâle puisse s’approcher d’un outil chauffant. Vous expliquerez que depuis la nuit des temps, le repassage est un secret que les femmes se retransmettent de mère en fille et dont elles ont interdit l’accès aux hommes. (Vous pourrez vous appuyer sur des études des dessins de la grotte de Lascaux qui prouvent que pendant que l’homme chassait le mammouth à mains nues avec sa bite en lasso, sa congénère en profitait pour sournoisement repasser ses culottes en peau à l’aide de pierres chauffées.)

3°) Vous développerez l’idée audacieuse de Robert Ménard selon laquelle le repassage ce n’est pas une question de temps, de corvée, de truc chiant à faire mais bel et bien une affaire « d’envie ». Vous pourrez exploiter au besoin des données génétiques prouvant le plaisir à repasser chez les femelles guenons en Nouvelle-Guinée. Vous développerez ensuite l’idée selon laquelle le travail salarié a cruellement amputé la femme de cette envie fondamentale de repasser et conséquemment en quoi il est une déviance grave de l’ordre naturel des choses.

4°) Vous ferez la liste de toutes les idées modernes sur les rapports hommes/femmes qui n’apparaissent pas dans cette phrase.

5°) Vous essayerez d’expliquer l’absence totale de réaction des autres interlocuteurs.

6°) Vous réagirez à la phrase d’Isabelle Germain : « Robert Ménard, les femmes, elles t’emmerdent ».

N_22 - LE REPASSAGE

Parce qu’il est temps de dire NON à ce genre de spectacle dégradant :

homme_repassage

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59 commentaires pour “Robert Ménard, la femme, elle t’emmerde”

  • Titiou je t’aime!

    le 21 novembre, 2010 à 19 h 36 min
     
  • […] This post was mentioned on Twitter by Herve Le Duc, Nogigtoday. Nogigtoday said: Ménard, les femmes et le repassage, by @titiou : http://www.girlsandgeeks.com/2010/11/21/robert-menard-femme-repassage/ […]

    le 21 novembre, 2010 à 19 h 52 min
     
  • Bravo

    le 21 novembre, 2010 à 19 h 53 min
     
  • Photo variante : http://twitpic.com/11vylg

    le 21 novembre, 2010 à 20 h 39 min
     
  • La vérité, même quand j’essaye de rendre service, je repasse tellement comme une merde que tous mes mecs jusque là ont du se finir (leur chemise) tout seul!! Etre une « vraie » femme, c’est pas facile en fait.

    le 21 novembre, 2010 à 20 h 43 min
     
  • En même temps, faut conserver un ordre des choses sinon après, à la maison, c’est le bordel…
    http://www.uniondesfamilles.org/guide-de-la-bonne-epouse.htm

    le 21 novembre, 2010 à 21 h 20 min
     
  • Merci pour le post, tu m’as bien fait rire (et faire rire avec le repassage, c’était pas gagné… – bon, j’y retourne!).

    le 21 novembre, 2010 à 21 h 25 min
     
  • Salut! D’abord, je tiens à dire que c’est mon premier commentaire sur ce blog. Merci Titiou pour ce billet drôle et pertinent. Nan mais! Comme si pour repasser, il faillait obligatoirement être doté d’une foufoune! M’enfin, j’finirai juste par dire que de ce prêt-à penser là à celui d’Alain Soral, il n’y a qu’un pas.

    le 21 novembre, 2010 à 21 h 33 min
     
  • je ne sais pas d’où tu tires l’illustration « repassage » mais j’ai toute la série en cartes postales dans mes toilettes si ça t’intéresse (comment on lave la vaisselle, comment on pli les chemises de monsieur, comment on enlève la poussière, comment on aère la literie et patati et patata comme dirait l’autre). et d’un coup je réalise que je viens de te parler de mes toilettes.

    le 21 novembre, 2010 à 22 h 04 min
     
  • Je l’imagine le Ménard, en train de s’approcher de son épouse pour le câlin du soir et celle-ci le dédaignant :
    «Tu r’passeras !» :)

    le 21 novembre, 2010 à 22 h 05 min
     
  • Euh, effectivement la formulation est pas terrible m’enfin pas de quoi monter au créneau quand même !
    Je ne vois pas a quel moment dans cette phrase il parle du droit « inaliénable des femmes au repassage ». Et ensuite, je me permet de signaler que les femmes représentent 60% des emplois dans le domaine des services aux particuliers. Donc, certes, il généralise (un peu) et il merdouille sa formulation. Mais je crois que tu t’est un peu emballé quand même.

    Sinon ça fait 4 mois que j’lis ton blog et j’le kiff grave c’est d’la bombe !

    le 21 novembre, 2010 à 22 h 24 min
     
  • tu repassais devant i-télé ???

    je t’aime aussi ;o)

    le 21 novembre, 2010 à 22 h 37 min
     
  • http://www.viedemeuf.blogspot.com/

    rien d’autre à ajouter.

    le 21 novembre, 2010 à 23 h 36 min
     
  • « Robert, les femmes, elles t’emmerdent ». Magique!

    le 21 novembre, 2010 à 23 h 41 min
     
  • Bon, je repasse mes chemises depuis toujours, cela fait rire mes fréquentations. La plus sympa a été celle qui m’a appris et puis fait cadeau du fer et de la planche parce qu’elle « ne s’en servait jamais ». Je connais tant de types qui font pareil, cuisinent, cousent leurs boutons, s’occupent de mômes… Franchement, Ménard est d’un autre monde. D’un autre siècle. Lâchez l’affaire avec les tâches. Les rapports de forces existent entre genres. De moins en moins sur le terrain ménager. Ou alors je vis dans une réserve ou un savant fou fait des expériences à mon insu…

    le 21 novembre, 2010 à 23 h 43 min
     
  • … et tu te demande pourquoi tu n’as pas encore un mari, quatre enfants et une maison en banlieue.

    le 22 novembre, 2010 à 0 h 09 min
     
  • * le monsieur est polygame: « nos épouses »
    * le monsieur fait une distinction entre les « femmes » et ses « épouses » : les femmes sont employées et les épouses travaillent (une épouse ne travaille pas comme employée de maison), « les épouses » sont comme un genre au-delà de « les femmes »,
    * quand à la mise aux fers … à repasser…

    le 22 novembre, 2010 à 1 h 14 min
     
  • Le 5) me fait un peu tiquer. Je n’aime pas le principe « qui ne dit mot consent », qui crée une sorte d’obligation d’indignation dès qu’un guignol profère une énormité. Le regard médusé d’Askolovitch vaut mille réactions outrancières hautement chargées en décibels.

    le 22 novembre, 2010 à 1 h 48 min
     
  • @_Nina_ je vois pas le rapport avec Soral…

    le 22 novembre, 2010 à 5 h 42 min
     
  • Arf.
    J’ai lu 5 fois ta citation de Ménart, et j’y trouvais rien à redire, je comprenais pas où tu voulais en venir (je cherchais un truc comique, une faute,…).

    Jusqu’à ce que je donne ma langue au chat.

    Mon inconscient me dit que je suis un gros con de machiste, ma voisine de droite aussi.
    Je pense que le mieux, c’est d’assumer.

    le 22 novembre, 2010 à 9 h 38 min
     
  • […] vidéo de la sortie remarquée de Mr Ménard et la suite de l’intitulé de l’exercice est sur Girlsandgeeks.com. Go go go […]

    le 22 novembre, 2010 à 9 h 39 min
     
  • Parmi toutes les images d’hommes en train de repasser disponibles sur le net, votre choix est plus que suspect.
    En plein dans les clichés : un homme avec des pectoraux et des abdominaux made in photoshop !!

    Alors je rajoute une question :

    7°) Expliquez pourquoi un article entièrement féministe ( à juste titre ) n’a pas su se détacher d’un cliché aussi éculé de la presse marketing chosifiante de l’être humain.

    le 22 novembre, 2010 à 10 h 27 min
     
  • Cette réaction à vif ne traduit-elle pas en toi la haine de la discipline qu’est le repassage? Allez avoue…Il n’y a pas de honte à cela, c’est également mon cas. Je pense que les hermaphrodites sont mieux qualifiés pour cela.

    le 22 novembre, 2010 à 11 h 00 min
     
  • la grosse différence entre la fille et l’homme c’est que l’homme (et là je parle plus du geek que de l’ubersexuel) n’en a rien a foutre de repasser son t-shirt Spiderman parce qu’il a pris soin de l’étendre de façon a éviter les plis et par conséquent éviter la session repassage.
    La fille, elle prend soin de tout repasser, même ses p’tites culottes pour que ça rentre mieux dans l’armoire… non sérieux, quel mec repasse lui même ses caleçons ?
    Donc l’homme ne repasse pas tout simplement parce que ça sert à rien, sauf quand il met sa p’tite chemise pour aller chasser la femelle… parce que la chemise, ‘faut reconnaitre qu’il faut pas de faux plis.

    le 22 novembre, 2010 à 11 h 31 min
     
  • C’est limité à combien de mots/pages ?
    On a le droit aux titres apparents ?

    le 22 novembre, 2010 à 11 h 36 min
     
  • Moi elle ne me choque pas plus que ça cette phrase… ?! il se trouve que oui, pas de bol les femmes de ménage sont des femmes (les éboueurs sont bien des hommes et ça ne choque personne), et d’autre part le mec souligne qu’il n’y a pas de raison pour que les femmes se tapent le repassage en plus de leur vrai boulot.

    Où est donc le terrible affront ?
    S’il s’agit du mot envie, je ne crois pas qu’il dise que les femmes ont « envie » de repasser, mais plutôt qu’elles sont payées pour ça (dans le cas des femmes de ménage : il n’y a pas de sot métier); ou bien qu’elles ont justement PAS envie, en parlant des femmes actives, et en soulignant que c’est bien normal.

    Insurgez-vous pour d’autres choses, svp.

    le 22 novembre, 2010 à 12 h 10 min
     
  • @Julie : Au final, la seule chose qui est vraiment choquante dans ce qu’il dit (enfin, je trouve), c’est pas tellement qu’il dise que les « épouses » n’ont pas envie de repasser en plus de repasser en plus de leur boulot (ce qui est bien sur bien normal), c’est surtout que dans son schéma de pensée, il n’a même pas envisager la possibilité que lui (et les époux) le fasse. En gros, c’est soit l’épouse, soit la femme de ménage. Disons que je trouve qu’il s’oublie un peu dans l’argumentaire.

    Sinon, je plussoie la remarque comme quoi c’est bien mignon de s’outrer sur de tels propos pour balancer un truc tout aussi cliché dans l’autre sens.

    Sinon, voilà, je suis un mec, je pense pas être efféminé, et pourtant ça ne me viendrai jamais à l’esprit de demander à ma compagne de faire mon repassage (à part dans le cadre d’une juste répartition des tâches). Quand j’ai besoin d’avoir un truc repassé, je me le fais…

    le 22 novembre, 2010 à 13 h 05 min
     
  • Même avis que Julie.

    On pourrait vous retourner la légitimité de cet article dans la mesure où, par quelques fantaisies grammaticales et un texte un peu chaloupé, vous essayer d’enterrer Ménard sans finalement avoir prit le temps de considérer certaines réalités :

    1 – Ces emplois sont majoritairement occupés par des femmes
    2 – La femme contemporaine qui travaille n’a pas plus le temps que son époux, et non plus l’envie, pour les tâches ménagères

    Dans ce contexte, il n’est pas plus choquant de ne voir personne réagir à cette phrase que de vous voir exécuter Ménard sous le fallacieux prétexte qu’il ait, malheureusement, placé dans une même phrase les mots « femme » et « repassage ».

    Puisse le féminisme se voir un jour porté par des idées …

    le 22 novembre, 2010 à 14 h 27 min
     
  • Vu, votre dernier commentaire.

    Ça tient plus la route et peut-être aurait-il suffit de n’écrire que ça.

    Mes deux commentaires ne sont donc plus utiles.

    le 22 novembre, 2010 à 14 h 32 min
     
  • On veut des commentaires de Michael Flame !

    le 22 novembre, 2010 à 14 h 36 min
     
  • Titou, ce post était magnifique, merci !
    Une vidéo qui devrait te plaire si tu ne l’as pas déjà vue : http://www.youtube.com/watch?v=3y4dSWINnI8&feature=player_embedded

    Quelle productivité en ce moment ! Chouette ! :)

    le 22 novembre, 2010 à 14 h 55 min
     
  • 2 – La femme contemporaine qui travaille n’a pas plus le temps que son époux, et non plus l’envie, pour les tâches ménagères (Nicolas, deux comm au-dessus).

    Ou comment défendre un propos sexiste par un argument encore plus sexiste ! :)

    La femme contemporaine, je crois, elle t’emmerde (elle emmerde tout le monde en ce moment, d’façon, c’est terrible !).
    D’où la femme contemporaine a forcément un époux over-booké ?

    Dans ton comm, si la femme n’a pas plus le temps que son époux, tu insinues surtout qu’elle pourrait l’avoir en étant moins contemporaine (son époux peut pas, il
    bosse vraiment, lui !). Dans ta phrase, l’idée c’est : la femme s’est hissée (professionnellement) jusqu’à l’homme (ce qui est vrai) mais pour le coup elle n’a plus le temps pour les tâches ménagères (sous-entendu : qui lui incombaient de fait) !

    Il est pourtant clair que la phrase de Ménard (même s’il ne le pense pas) est d’une bêtise crasse.

    Et le post de titiou bien marrant (jusqu’à recaser sa philie des listes…) ! :)

    le 22 novembre, 2010 à 15 h 42 min
     
  • Mais au final c’est intéressant ou pas pour les impôts ? Pour savoir si je dois me marier ou si une femme de ménage suffit.

    le 22 novembre, 2010 à 16 h 47 min
     
  • Où est mon sandwich, femme ?
    .
    .
    .—>[]

    Appartenant à la catégorie gros geek, le fer à repasser a 10 ans et approximativement 20 minutes d’utilisation sur la période (en gros, les entretiens d’embauches). Donc, pour moi, personne ne repasse. Ni moi, ni moitié, ni femme de ménage…

    le 22 novembre, 2010 à 20 h 01 min
     
  • on ne le redira jamais assez : la lettre tue , l’esprit vivifie . Le jardin des figures : que des simplifiées

    le 22 novembre, 2010 à 20 h 44 min
     
  • 22heures… Après avoir descendu les poubelles j’allais sortir la table à repasser. Quand j’aperçois sur la table mon mag mensuel dans lequel j’ai lu un article sur toi il y a peu. Et là je décide de plutôt venir jeter un oeil ici pour me remonter le moral parce que:
    1/ Il y a une montagne de linge dans la corbeille
    2/ J’aime/ j’ai envie / j’ai pas envie mais obligée de repasser devant la télé et là il y a rien mais rien qui m’intéresse
    3/ Mon homme n’est pas là pour repasser les culottes des enfants parce qu’appelé sous les drapeaux dans un autre hémisphère pour défendre les opprimés pendant 5 mois…et là j’ai juste envie de crier

    Alors merci merci MERCI. Je pense que c’est la première fois que je me contorsionne de rire devant mon ordi devant autre chose qu’une vidéo où des gens se cassent le nez.
    Cependant je dis attention à toi. J’ai lu plus haut des commentaires presqu’aussi drôles que tes post. Longue vie à toi

    le 22 novembre, 2010 à 22 h 49 min
     
  • […] de l’écume de l’actualité ? Pourquoi a-t-elle donné une tribune régulière à Robert Ménard, qui vient apporter un contrepoint que l’on qualifiera de douteux, pour rester poli, aux […]

    le 22 novembre, 2010 à 23 h 03 min
     
  • http://fr.news.yahoo.com/81/20101122/tod-un-chat-peut-en-cacher-un-autre-045b8e8.html

    Ca devrait vous calmer les ovaires avant de vous remettre au repassage…^^

    le 23 novembre, 2010 à 1 h 27 min
     
  • boxxy est de retour et tu dis rien ?!?

    le 23 novembre, 2010 à 12 h 16 min
     
  • Aujourd’hui, JT de 13h sur France 2.
    Une nana gérante d’un salon de thé-salon de couture :
    « La femme peut par exemple venir ici pour faire un ourlet à un pantalon pendant que son mari l’attend à côté en buvant un café. »

    Faut-il prendre ça comme une forme de déterminisme, comme du second degré (elle n’avait pas l’air de plaisanter pourtant), ou comme les propos de quelqu’un vivant pleinement le plaisir que lui procurent les tâches ménagères ?

    le 23 novembre, 2010 à 13 h 49 min
     
  • @eric

    Parfois, il faut s’arrêter de chercher le mal partout aussi. Autant je suis d’accord sur le sexisme de menard (cf mon commentaire) autant la remarque de Nicolas ne me parait pas sexiste.
    Les femmes contemporaines sont les femmes d’aujourd’hui. Et les femmes d’aujourd’hui bossent autant que les hommes. Il énonce un fait, pas un jugement de valeur.
    C’est toi qui interprète en lui donnant des intentions qui ne sont visiblement pas les siennes. Comment peux-tu voir dans sa phrase un sous entendu de « c’est pas des vrais boulots contrairement aux hommes ».

    Et opposer un contre exemple à une statistique générale n’est pas un argument acceptable. Il n’a jamais dit que « la femme contemporaine a forcément un époux overbooké ». Il a dit, la femme contemporaine travaille autant que son époux, c’est une généralité statistique. Si tu opposes à ça « D’où la femme contemporaine a forcément un époux over-booké ? », on peut aussi t’opposer « D’où la femme contemporaine est forcément over-bookée ? » Toutes les femmes d’aujourd’hui ne travaillent pas 14h par jour, comme tous les hommes d’aujourd’hui ne travaillent pas 14h par jour.
    En moyenne, les femmes travaillent autant que les hommes. Elles n’ont donc pas plus le temps qu’eux de faire les tâches ménagères. Si on dit la phrase dans l’autre sens, ça veut dire la même chose : en moyenne les hommes travaillent autant que les femmes. Ils n’ont donc pas plus le temps qu’elles de faire les tâches ménagères. J’ai dit les deux, donc à qui sous-entends-je que les tâches ménagères incombent?
    Si on évitait de voir le mal partout, on pourrait plus vraisemblablement interpréter sa phrase justement de la manière que comme les femmes travaillent autant que les hommes, les tâches ménagères n’ont plus à leur incomber. Mais là, c’est à la fois une question d’évolution des moeurs (oui, avant, les tâches ménagères incombaient aux femmes, c’était mal, mais c’est comme ça que c’était), qu’une question de logique : tu n’es pê pas d’accord avec ça, mais si dans un couple une personne travaille et l’autre non, ça me parait quelque part assez logique que la personne qui ne travaille pas s’occupe plus des tâches ménagères que la personne qui travaille (on notera l’utilisation de personne n’attachant aucun genre à qui travaille/qui ne travaille pas).

    Ton argumentaire va à l’envers. Sa phrase n’avait rien de sexiste. Il a osé aller à l’encontre de l’idée générale, d’accord en ne voyant pê pas tout (il s’est d’ailleurs repris dans le post suivant), donc à tes yeux, il est sexiste. Etant sexiste, sa phrase était à tes yeux forcément plein de sous entendus sexistes, et était donc forcément sexiste. Mais ces sous entendus, c’est toi qui les fait, pas lui. Tu l’as condamné sans procès réel.

    Et pour finir, même si je suis d’accord avec la conclusion exprimée, « il est pourtant clair » n’est pas un argument, mais au contraire un aveu d’absence d’argument s’il n’est pas suivit du-dit argument.

    Je ne cherche pas à attaquer quoi que ce soit ni qui que ce soit, mais ça m’agace quand on prête aux gens des mauvaises intentions juste parce qu’ils ont le courage d’exprimer leur opinion, fut-elle fausse, surtout qu’il a lui même admis son « erreur »

    le 23 novembre, 2010 à 16 h 06 min
     
  • Bon, palleas, j’espère que tu n’es pas avocat. ;)

    Je m’exprimais sur la forme de la phrase et comme toute forme ça peut se déformer : je ne retire rien de ce que j’ai écrit parce que je l’ai lu comme ça et que je l’ai trouvé drôle.
    J’ai repris « la phrase de Nicolas » pas « Nicolas » (que je ne connais pas et à qui je n’ai aucune raison d’en vouloir ou pas).

    Mea culpa pour la mauvaise formulation.

    le 23 novembre, 2010 à 17 h 03 min
     
  • non je suis pas avocat, et c’était pas méchant, c’est juste que je trouve que voir le mal partout dessert le propos.
    Je suis absolument pour l’égalité des sexes (bon, contre l’identité des sexes, mais c’est pas le débat), mais j’avoue que les féministes extrémiste (je dis pas que t’en fais partie, hein :) ) qui voient systématiquement le mal partout, ça me fatigue ^^

    le 23 novembre, 2010 à 17 h 10 min
     
  • J’a bien ri !

    le 23 novembre, 2010 à 21 h 09 min
     
  • Chez nous, on repasse pas.
    Ca ferait de beau sujets d’agrégation, ces propositions, reste plus qu’à trouver pour quelle discipline.

    le 23 novembre, 2010 à 21 h 41 min
     
  • Pour commencer, Titiou, je t’invite à lire ceci : http://www.uniondesfamilles.org/guide-de-la-bonne-epouse.htm

    Après cette saine lecture, il me semble qu’un retour aux fondamentaux te sera nécessaire : http://www.cypherpress.com/books/manueldecivilite/manueldecivilite.pdf

    De rien, vraiment, ces rappels étaient nécessaires, je ne faisais que mon devoir.

    Quoi ? La porte ?

    Ah, mais si on n’accueille plus les arriérés machos, vicieux et limite pédophiles sur ce blog, où va-t-on ma bonne dame ?

    (Pour les gens qui en douteraient, le premier texte est on ne peut plus sérieux, et le second n’a bien entendu jamais été destiné aux petites filles).

    le 23 novembre, 2010 à 22 h 10 min
     
  • Assez écoeurant ce débat de nantis qui peuvent se permettre d’employer quelqu’un pour faire quelque chose qu’ils trouvent dégradant de faire eux-même (je pense ne pas me tromper en disant ça)

    J’aime bcp le final que je traduirais comme cela : Nous on est des gentils car même sans réduction fiscale, on continuera à se payer « une boniche  » pour effectuer nos tâches ingrates!!!!

    Jamais n’est évoquée une question un peu plus intéressante comme : que peut-on faire pour que ces femmes touchent en fin de mois quelque chose qui ressemble à un salaire.

    Mais pour qui ils se prennent ces gros c–s?!?

    le 23 novembre, 2010 à 22 h 29 min
     
  • j’ai un autre sujet de dissert!
    « Après lecture de cette phrase d’Audrey Pulvar qui évoque son compagnon:
    « Arnaud Montebourg et moi-même avons beaucoup parlé de ces questions-là. Il n’a pas écarté l’idée un jour de quitter la vie politique pour que moi je puisse exercer ma profession sans avoir à subir ce genre de soupçons. »
    Vous expliquerez pourquoi on rigole très fort et que personne n’y croit!! mais PERSONNE. »

    le 24 novembre, 2010 à 1 h 48 min
     
  • Je sais que je voulais t’envoyer ça, mais je ne me rappelle plus si je l’ai déjà fait ou non.
    Dans le doute, mieux vaut trop que pas assez.
    http://memeparty.com/i/be1d2c15fab118a8d249458ec418a6d4.jpg

    PostScriptum : Je ne saurais commenter cet article, j’attend plutôt mon prochain déjeuner avec béber pour lui en toucher mot.

    le 25 novembre, 2010 à 9 h 09 min
     
  • Bon, et ben moi quand je repasse mes chemises je m’entend dire (si, si, je vous jure, je n’invente rien, j’en ai même parlé à mon analyste qui en a perdu son calepin): « Tu me retire ma féminité »!

    le 25 novembre, 2010 à 20 h 01 min
     
  • Excellent, les luttes des femmes sont toujours d’actualité!

    le 26 novembre, 2010 à 16 h 53 min
     
  • dur dur l’égalité des sexes!a croire qu’on y arrivera jamais

    le 28 novembre, 2010 à 17 h 41 min
     
  • A Fred:

    Si elle veut repasser mon linge, je lui lègue volontiers cette part de ma féminité.

    (quand je dis mon linge, c’est uniquement le mien, mon homme repasse le sien, il le fait très bien tout seul, voir mieux que moi…)

    le 28 novembre, 2010 à 19 h 32 min
     
  • Premio: je corrige mes deux énormes fautes d’orthographe et jure que j’irai en pèlerinage à Valmondois pour me recueillir sur la tombe de ce bon vieux Bescherelle et boire un coup à sa santé.

    Deuzio: connaissez vous toutes et tous l’apologue du bal masqué ? Allez, je vous rafraîchis la mémoire.

    « Elle et Lui se donnent rendez-vous au bal masqué. A la fin de la nuit quand Il retire son masque, Elle s’aperçoit que ce n’était pas Lui. Mais, retirant le sien, Elle voit dans le miroir qu’elle n’est pas Elle non plus »

    Je me le récite à chaque fois que j’entends (avec un s cette fois) parler de rapport femme/homme, homme/femme, femme/femme, homme/homme, enfin toute paire d’êtres humains tentant de s’accorder un instant (formule parfaitement ambiguë).

    Troizio: celui/celle qui a trouvé sans l’aide du sieur Google qui est l’auteur de l’apologue a gagné un (con)fraternel salut de ma part.

    le 1 décembre, 2010 à 15 h 09 min
     
  • […] et le zonard ont aussi kiffé l’article Robert Ménard, la femme, elle t’emmerde publié sur le très bon blog Girls and Geeks. Partager / envoyer / imprimer / sauvegarder etc. […]

    le 5 décembre, 2010 à 16 h 41 min
     
  • Premio: je corrige mes deux énormes fautes d’orthographe et jure que j’irai en pèlerinage à Valmondois pour me recueillir sur la tombe de ce bon vieux Bescherelle et boire un coup à sa santé. Deuzio: connaissez vous toutes et tous l’apologue du bal masqué ? Allez, je vous rafraîchis la mémoire. « Elle et Lui se donnent rendez-vous au bal masqué. A la fin de la nuit quand Il retire son masque, Elle s’aperçoit que ce n’était pas Lui. Mais, retirant le sien, Elle voit dans le miroir qu’elle n’est pas Elle non plus » Je me le récite à chaque fois que j’entends (avec un s cette fois) parler de rapport femme/homme, homme/femme, femme/femme, homme/homme, enfin toute paire d’êtres humains tentant de s’accorder un instant (formule parfaitement ambiguë). Troizio: celui/celle qui a trouvé sans l’aide du sieur Google qui est l’auteur de l’apologue a gagné un (con)fraternel salut de ma part.

    le 21 décembre, 2010 à 22 h 41 min
     
  • A Fred: Si elle veut repasser mon linge, je lui lègue volontiers cette part de ma féminité. (quand je dis mon linge, c’est uniquement le mien, mon homme repasse le sien, il le fait très bien tout seul, voir mieux que moi…)

    le 13 janvier, 2011 à 0 h 16 min
     
  • Drole de vision du couple tous ces « je repasse mon linge et il repasse le sien »
    Moi quand je fais mon repassage, je ne tri pas mon linge et le sien, je repasse ce qu’il y a dans la corbeille. Et quand il fait la vaisselle, il ne tri pas mon assiette et mes couverts pour ne faire que sa vaisselle! Bizarre tout ça.
    Je sais, je suis completement à la masse à commenter un post de l’an dernier mais quand meme…

    le 17 juillet, 2011 à 0 h 23 min
     
  • +1 pour l’article =)

    *boulot boulot pas le temps pour les coms biz*

    le 21 septembre, 2011 à 16 h 33 min
     

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