31 mai 2012

Cannes 2012 – part one

En préambule, oyez et sachez que je serai au salon du livre de Montpellier ce week-end. (Samedi toute la journée et dimanche matin.) (Par contre, je suis blindée en pots de nutella.) (Mais pas en petits écoliers chocolat noir.)

Cannes Cannes CANNES Rhââ… Mais c’était tellement bien… STOP. Non, je ne vais pas vous infliger un post « j’ai bu une bouteille de Jack Daniels avec Kanye West à 5h du mat au Baron ». En fait, j’ai plutôt mangé un couscous au Palais du Couscous avec Coach, Henry-Michel, Delgoff, Ioudgine et Loïc.

Sortir sans poussette, travailler sans être couverte de dégueulis, aller bouffer au restau sans se prendre la tête sur l’heure du prochain biberon = LIBERTE je blogue ton nom.

L’année dernière à Cannes j’avais dormi. Cette année, j’ai vu des films. Et très vite, s’est imposée une question fondamentale : C’est quoi un film de cinéma ? (Ce qui suit est la version raccourcie de la première chronique de film que j’ai faite pour Slate.)

Si on prend les critères de la sélection de Cannes cette année, de toute évidence, c’est un film de cinéma c’est un film qui donne envie d’avaler une poignée de clous rouillés et d’attendre la mort.

Le premier jour, vu les horaires, j’avais le choix entre : Au-delà des collines, film roumain de 2h30 de Cristian Mungiu et Les Chevaux de dieu film d’1h55 de Nabil Ayouch. Pour se décider, avec Coach on a lu les résumés officiels.

Soit, choix 1 : « Alina revient d’Allemagne pour y emmener Voichita, la seule personne qu’elle ait jamais aimé et qui l’ait jamais aimée. Mais Voichita a rencontré Dieu et en amour, il est bien difficile d’avoir Dieu comme rival. »

Ou choix 2 : « Yachine, 10 ans, vit avec sa famille dans le bidonville de Sidi Moumen à Casablanca. (…) Un père dépressif, un frère à l’armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, petit caïd du quartier. (…) Hamid se retrouve en prison, Yachine enchaîne alors les petits boulots pour sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue. A sa sortie de prison, Hamid a changé. Devenu islamiste radical pendant son incarcération… » A ce stade de la lecture, on a tranché « ok, on va voir les nonnes gouines roumaines refoulées ».

Au vu de ces résumés, on se dit que quand même, parfois, Cannes est une caricature de lui-même. On a donc choisi Au-delà des collines de Cristian Mungiu qui avait eu la palme pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours en 2007 – que je n’ai pas vu.

Si je vous dis Roumanie, vous pensez :

1°) gens pauvres dans des paysages dépressifs

2°) gens pauvres dans des paysages dépressifs qui croient à Satan

3°) gens pauvres dans des paysages dépressifs qui croient à Satan et qui ont passé leur enfance dans des orphelinats où ils ont subi des sévices sexuels

4°) gens pauvres dans des paysages dépressifs qui croient à Satan, ont passé leur enfance dans des orphelinats où ils ont subi des sévices sexuels ET qui portent des jogging moches.

Bah voilà. Au-delà des collines racontent l’histoire de filles pauvres qui croient à Satan, ont passé leur enfance dans un orphelinat où elles ont subi des sévices sexuels et portent des jogging moches. Voichita s’est donc réfugiée dans un monastère. Alina vient la chercher pour qu’elles vivent leur amour en paix mais Voichita ne veut pas quitter dieu. Alina décide donc de devenir nonne pour rester avec elle. Mais elle se révolte sans cesse. Les autres nonnes pensent qu’elle est possédée par le malin. Alors elles essayent de la désenvoûter pour la sauver. Mais ça marche pas. Alors elles essayent encore. Mais ça marche pas. Alors elles essayent encore.

Dans ma vie, j’ai vécu beaucoup de tranches de 2h30 mais celle-là m’a paru particulièrement longue. (Je me suis endormie 5 minutes, j’avoue. Le roumain, c’est très mélodieux comme langue, ça vous berce facilement.)

Pourtant, c’est pas un mauvais film. L’histoire est intéressante. C’est bien joué. Le point de vue adopté est original. On comprend comment le drame va se produire – oui, parce que je ne veux pas spoiler mais au cas où vous ayez eu un doute sur l’issue de l’intrigue, je vous préviens, ça finit mal. C’est esthétiquement beau. Et pourtant, c’est chiant. Pourquoi ? Parce que c’est doublement redondant. D’abord, la succession des scènes est redondante. Autrement dit, la progression dramatique est nulle. On assiste à la répétition de la même scène encore et encore. Ensuite, les plans eux-mêmes sont redondants. Il y a toujours trois secondes de trop sur chaque image. Pourquoi Cristian Mungiu a fait ce choix ? Evidemment, les critiques de ciné professionnels nous fournissent des réponses. Ainsi, mon collègue de Slate parle de « sa capacité à observer, à laisser vibrer les corps, à attendre l’instant où davantage de sens, et surtout davantage de présence, émane de l’écran. » Perso, je veux bien attendre de laisser vibrer les soutanes de nonnes mais sinon, il existe une chose au cinéma qui s’appelle le montage et qui peut se révéler bien utile.

Bonus : Je pourrais finir ma critique sur cette petite pique mais l’honnêteté intellectuelle m’oblige à raconter la suite. Le lendemain, avant de m’enquiller le Haneke ( l’histoire d’« un couple d’octogénaire dont la femme a un accident cérébral »), j’ai frénétiquement cherché un film qui ne me donnerait pas envie de me pendre. Un pari de grosse guedin vu la sélection cannoise de cette année. Je me suis rabattue sur Lawless de John Hillcoat, qui avait fait en 2009 La route. Au temps de la prohibition, trois frères qui trafiquent de l’alcool. J’avais entendu des avis plutôt positifs « on ne s’ennuie pas, c’est énergique, voire drôle » mais une remarque récurrente qui m’agaçait : « ce n’est pas du tout un film pour Cannes ». Ah ? Parce qu’on ne s’ennuie pas alors c’est pas du film de cinéma c’est ça ?

En sortant de la projection, j’ai dit « on ne s’ennuie pas mais je comprends pas ce que ça fait à Cannes ». C’est un sympathique film du dimanche soir devant sa télé. Mais ça n’invente rien, ça ne laisse pas de trace. En contrepoint, j’ai été obligée d’admettre que Mungiu a une vision du cinéma. Son film arrive à exister en tant qu’œuvre là où Lawless reste cantonné au simple divertissement.

Mais diantre, œuvre ou pas, s’emmerder au cinéma est impardonnable.

Notons que Les Gouines au-delà des collines a eu le prix d’interprétation féminine (why not), et meilleur scénario (on m’apprend que Robert McKee se serait suicidé pendant le palmarès).

Voilà. Ca, c’était ma critique de film. Certes, c’était pas extra-ordinaire mais bon. Cet article a été l’occasion d’une assez magistrale mise au point. Je venais à peine de rentrer chez moi => de me jeter sur mon ordi. Je checke Slate parce que je suis une grosse control freak et là, je crie « Chef! ». Le Chef était en train de me préparer mon manger. Il arrive, nu sous son tablier, une rose entre les dents. « Ouiii ? J’ai presque fini de faire cuire ta vache et tes patates. »

– Tu peux m’expliquer pourquoi ma critique de film est dans le blog Cannes alors que celles des autres journalistes non ?

– Ah oui. C’est rien. Juste les vraies critiques de film je les ai mises en article. Tu veux quoi comme sauce petite fleur sauvage d’amour ?

– MAIS PUTAIN MAIS VA TE FAIRE FOUTRE. Ca m’apprendra à me casser le cul pour essayer d’écrire un papier pas trop chiant avec un angle. Tu peux m’expliquer en quoi c’est pas une vraie critique de film ? Parce que j’essaye de pas emmerder les lecteurs sachant qu’ils n’ont pas vu le film ? J’aurais dû donner mon papier à quelqu’un d’autre. C’est de la confiture à un cochon là.

– Et pour ta sauce alors ?

– Non mais là on n’est pas en mode couple merde. On parle de travail. »

Du coup, on est passé en mode engueulade généralisée. Parfois, c’est quand même compliqué comme situation.

Comme c’était vraiment ma journée, on a fait un examen à Têtard. On sait maintenant que son RGO vient d’une plicature gastrique – terme médical pour dire qu’il a l’estomac naturellement plié en deux. Vous pensez bien que j’allais pas avoir un enfant normalement fonctionnel. Ca aurait été trop simple. La bonne nouvelle c’est que y’a pas à opérer, ça se soigne tout seul. La mauvaise c’est qu’il faut attendre qu’il ait environ un an. Super.

PS : J’ai mis part one en titre mais en fait, je sais pas si j’ai de quoi faire une part two. On verra.

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43 commentaires pour “Cannes 2012 – part one”

  • preums (mais j’ai pas encore lu :D)

    le 31 mai, 2012 à 11 h 23 min
     
  • je crois préférer largement les gouines des collines à l’ambiance de Cannes.
    2h30 de sieste Vs plusieurs jours de pédant et de vide

    le 31 mai, 2012 à 11 h 26 min
     
  • WTFIRL : à l’ancienne

    georges : moi, je sais pas vu que j’ai toujours pas fait le versant fêtesetpaillettes de Cannes.

    le 31 mai, 2012 à 11 h 28 min
     
  • (et un an, on dirait pas, mais ça passe vite en vrai)

    le 31 mai, 2012 à 11 h 28 min
     
  • J’ai vu Tree of Life il y a quelques jours : j’ai failli périr d’ennui. Sans déconner, 20 minutes de volcans, de nuages, de dinosaures et de méduses sur fond de musique symphonique ? Mais achevez-moi ! Je suis sûre qu’Au delà des collines, c’est un thriller palpitant, à côté de ça.

    le 31 mai, 2012 à 11 h 40 min
     
  • Mouai les films mais… tu oublies le plus important !

    – Comment c’était la villa Schwepps?
    – Est-ce qu’il a vraiment beaucoup plu?
    – Et la villa Schwepps ???

    le 31 mai, 2012 à 12 h 27 min
     
  • En Roumanie, les paysages ne sont pas tous dépressifs.
    La région des Carpates est magnifique.
    Et être logé chez l’habitant, vetu d’un jogging moche, ex-flic chasseur qui collectionne les animaux empaillés, c’est flippant mais drole (les peaux d’écureuils comme housse de canapé, si c’est pas le summum de la classe).
    Enfin, l’habitant en question fabriquait sa propre gniole, j’en conclus donc que le roumain est accueillant.
    Oui, je n’ai rien à dire sur Cannes.

    le 31 mai, 2012 à 12 h 34 min
     
  • Tout à fait d’accord avec Céleste pour Tree of Life!
    Bon courage pour le Têtard et sa pliure d’estomac, c’est dingue, je savais même pas que ça existait! Les enfants sont merveilleux.

    le 31 mai, 2012 à 13 h 09 min
     
  • Titiou,
    de toute évidence tu ne connais pas la Roumanie et de toute évidence tu n’as aucun talent pour devenir critique de cinéma. Ton papier dans Slate est totalement inutile !

    le 31 mai, 2012 à 15 h 40 min
     
  • c’est intéressant cette réflexion sur le cinema « chiant ». Hitchcock disait en gros qu’un film ne doit pas dépasser 90 mins (« la durée de resistance d’une vessie »). Je suis d’accord pour 95% des films, notamment les grosses productions, mais parfois c’est passionant de voir un réalisateur laisser les choses se passer devant sa camera, ou du moins en donner l’impression. Et pourtant ma vessie n’est pas très stoïque.

    le 31 mai, 2012 à 16 h 12 min
     
  • je répète: « gouine toi même » :p

    le 31 mai, 2012 à 17 h 20 min
     
  • Pour Montpellier, faut savoir que ce week end c’est la gay pride, qu’il fait beau et que le tram dépose quasi sur la plage…

    le 31 mai, 2012 à 18 h 19 min
     
  • Je sais pas ce que vaut « Au dela des collines », mais d’avance on dirait le titre d’un bouquin que Christian Signol et ca donne pas envie.

    le 31 mai, 2012 à 22 h 45 min
     
  • Des petits écoliers, à Montpellier, en été == mauvais plan : ça va fondre et tu vas t’en foutre partout.

    le 1 juin, 2012 à 1 h 22 min
     
  • Je suis assez d’accord sur l’ennui au cinéma. Aujourd’hui, on a tendance à penser que dès qu’un film est ennuyeux, il est forcément intelligent ou novateur… Je trouve dommage que beaucoup de gens oublient que la base du cinéma est le divertissement, on ne devrait jamais trouver le temps long devant un film.

    le 1 juin, 2012 à 7 h 28 min
     
  • Pas de « Cannes – part 2 »? Genre comme le « Bilan 2011 » ?(bon allez, je suis mesquin, celui là avait deux « part one »…)

    le 1 juin, 2012 à 7 h 54 min
     
  • tiens tiens, y’a quelques paragraphe que j’avais déjà eu le plaisir de lire sur slate :-)
    mais quel plaisir de voir un nouvel article g&g dans le dossier rss :-)) bonne et belle journée à tous :*)

    le 1 juin, 2012 à 9 h 37 min
     
  • ps. j’ai adoré l’article sur Amour.

    le 1 juin, 2012 à 9 h 38 min
     
  • Pour moi Cannes ce sont des lambdas qui s’agglutinent pour voir une succession de stars et vont ensuite voir des films chiant à en crever, ou film élitiste.

    Déjà je ne comprend pas le désir de se battre pour voir des gens qui marchent sur un tapis rouge et qui gagnent en quelques jours ce que je pourrais à peine emprunter sur 30 ans.

    Ensuite les films sélectionnés sont tellement bien que toi tu peut pas comprendre la beauté, le sens et la force qui émane de chaque scènes, oui cette dame qui se fait enfiler par un poisson chat c’est génial ! Certes il faut une certaine ouverture d’esprit (Mélancholia c’était pas gagné et pourtant j’ai bien apprécié) mais comme tu le dit Titiou, s’emmerder dans une salle de cinéma est inadmettable.

    L’année dernière pourtant, mis à part la palme d’or qui respecte la tradition des films chiants, les prix ont été plutôt bien attribués (Polisse / Drive / The Artist / Melancholia), ce qui m’avait redonné espoir dans cette institution qu’est Cannes.

    Hors cette année je crois que le jury avait annoncé qu’il retomberait dans les travers de Cannes et c’est plutôt bien réussi de la part du jury (Audiard toujours bredouille)

    Bref, le festival de Cannes n’a toujours aucun intérêt, bravo Titiou pour ta volonté et ta capacité à supporter ça

    le 1 juin, 2012 à 9 h 50 min
     
  • @rootoz COMPLETEMENT INADMETTABLE.

    le 1 juin, 2012 à 13 h 26 min
     
  • Chuis d’accord avec Pierre

    le 1 juin, 2012 à 13 h 42 min
     
  • C’est vrai que la sélection est un peu déprimante. Il y a surement un tas de très bon film dedans, mais les scénarios (enfin les résumés) en général sont assez sombres et désespérés…

    le 1 juin, 2012 à 13 h 46 min
     
  • C’est la réflexion que je me fais.
    Si le cinéma est représenté par le festival de Cannes et ses films que 95% des personnes ne vont pas voir, comment appelle-t-on ce que nous, simples mortels, allons voir dans les salles obscures ?

    le 1 juin, 2012 à 17 h 28 min
     
  • Mais on s’en fout de Cannes ! La question que personne ne semble voir étant : mais comment tu fais pour vivre avec Le Chef. Tout mon respect pour cette performance d’equilibriste.

    PS : félicitations pour têtard, on vient de m’en livrer un et depuis, non seulement tes écrits me donnent de la joie, mais une bonne grosse dose de compassion

    le 1 juin, 2012 à 19 h 59 min
     
  • @Pierre :
    La question n’est pas de savoir si Titou connaît la Roumanie ou si elle est critique de cinéma, mais si elle nous intéresse et nous fait rire…
    De ce point de vue, elle est géniale.

    Ton commentaire, en revanche, est parfaitement inutile.

    le 5 juin, 2012 à 14 h 47 min
     
  • @holden :
    d’un autre côté, si Titiou dit des conneries sur la Roumanie et que ses papiers sont chiants ben…

    le 5 juin, 2012 à 17 h 30 min
     
  • Vivre avec son chef a des avantages.

    J’en vois pas là tout de suite, mais les propositions sont les bienvenues.

    le 7 juin, 2012 à 11 h 34 min
     
  • et ben franchement c’est un très bon article !

    le 7 juin, 2012 à 15 h 41 min
     
  • @Scalpel =>> ben…pouvoir négocier une rallonge avant tout les autres… ?

    le 7 juin, 2012 à 23 h 47 min
     
  • Titiou, tu veux pas nous faire un papier sur Roland Garros (le tournoi, pas le mec). Sharapova est magnifique et elle joue merveilleusement bien.
    Quant à Nadal, c’est vraiment un joueur d’exception.
    Bref rien à voir avec Cannes et toutes les merdes en vrac qui y pullulent.
    Merci d’avance.

    le 11 juin, 2012 à 22 h 19 min
     
  • Bonjour !

    En ce beau dimanche je fainéantise un peu et je me dis que je pourrais bien m’exprimer sur cet article. Devinez quoi, je suis Cannois, et oui ça arrive :)

    A Cannes on a une vision un peu particulière du festival, ça nous embête, ça encombre les rues, les restaurants du bord de mer même les plus atroces sont bondés, les touristes sont en partie infâmes (m’a-t-on dit les allemands en tête) et les commerçants sont aimables comme portes de prison, mais on fait le dos rond, ça apporte de l’argent, de la notoriété et de la vie à la ville, et pour une ville « de vieux pétés de thunes et de racailles » comme nous le disons si bien, avoir ce genre d’émulsion permet au cannois moyen de se sentir au moins une fois par an dans l’état d’une grande ville en étant dans une espèce de colère appréciable, ce qu’il n’osera logiquement jamais admettre.

    Le coté élitiste du festival n’est pas nouveau et on a beau changer les juges l’élitisme reste car cela fait partie de l’identité même du festival international, s’il n’avait pas son coté élitiste le festival du film serait certainement aussi connu à l’étranger que le festival de Gerardmer.

    Concernant la qualité des films honnêtement oui il y a des films fouillés et intellectuels mais chiants à en crever, et d’autres qui sont tout à fait corrects et même tout publique ! c’est juste que l’on ne parle que de la première catégorie, mais s’il n’y a pas souvent de comédie, par contre il y a des thrillers, des films policiers, des films de gangster, asiatiques, SF et des films que l’on ne voit jamais sur les autres écrans, non pas parce qu’ils sont mauvais mais qu’ils touchent une population restreinte de gens qui aiment ce type de film et du coup seront projetés dans leur pays d’origine mais pas ailleurs ou qui sortiront en direct-en-dvd.

    D’ailleurs petit troll personnel, les films humoristiques intemporels qui pourraient avoir été présentés au festival de Cannes se comptent sur les doigts d’une seule main. D’ailleurs il est bien rare de rire d’un film de cinq ou sept ans, par contre il est facile de faire pleurer sur un film du début du film parlant, voire du film muet. Parait-il qu’Oncle Boonmee primé il y a deux (ou trois ?) ans au festival a été sifflé à sa projection pourtant parait-il qu’il est magnifique et assez peu ennuyeux.

    Le festival du film c’est en fait plusieurs festivals qui se déroulent en même temps et qui ont le thème du cinéma en commun : le festival international avec la sélection officielle, et les Hors-compétitions qui eux sont souvent de vrais navets, la quinzaine des réalisateurs, un certain regard, et la caméra d’or, et accessoirement c’est un gros marché où des pays du monde entier viennent vendre et acheter du cinéma.

    Tout ça pour dire que si une branche est fatigante il y aura toujours une autre branche à laquelle se raccrocher. Honnêtement ce festival n’est pas juste une « merde commerciale diffusant des films pourris » accompagné d’un festival d’élitistes au derrière fourré par un balais montant jusqu’à la gorge. C’est juste un gros festival mondial qui propose aussi bien de toute petites productions que des grosses productions mais qui s’éloigne du block-buster et qui n’aime pas trop le comique. Mais des films chiants à en crever Cannes n’en a ni le monopole, ni la spécialité. En fait le film chiant n’est pas spécialement cannois, si vous regardez bien il y a une foule de films tout aussi chiants qui n’arrivent jamais à Cannes, en fait Cannes est assez représentative du cinéma mondial si on considère ses multiples branches. :)

    Après l’amour des stars et du tapis rouge c’est juste une question de goût, je ne suis pas fan mais je m’amuse toujours de l’ingéniosité de ceux qui sont prêt à tout pour une place ou juste pour voir les stars.

    le 17 juin, 2012 à 16 h 48 min
     
  • Et je rajoute même un petit smiley pour faire digérer mon bloc textuel infâme :)

    le 17 juin, 2012 à 16 h 49 min
     
  • Je me régale de tous ces posts. Du coup je vais sans tarder lire « les morues ». Et merci pour le foie de veau.

    le 20 juin, 2012 à 15 h 02 min
     
  • Très chère Titiou,

    On me demande mon mail pour t’écrire, alors j’ai mis un « 10 minute mail », parce que ça m’énerve qu’on me demande mon mail.

    Je suis présentement à mon bureau, d’où je peux voir ma collègue qui travaille dur. Moi j’ai fini mon travail de la journée (oui, je sais, il n’est pas encore 10h, je suis quelqu’un d’efficace).

    Et là tu te demandes : « mais qu’est ce qu’elle va faire du reste de sa journée ? »

    Eh bien, figure toi, chère Titiou, que je me pose la même question. Je me suis déjà posé cette question, hier, et avant hier, et lundi.

    La réponse est : je ne sais pas. D’où l’objet de ce commentaire.

    MAIS BORDEL DE MERDE, QUAND VAS TU ECRIRE UN NOUVEAU POST, ESPÈCE DE FEIGNASSE ?

    Tu crois qu’avoir démoulé récemment te permets de te la couler douce ?

    Ce n’est pas exactement très gentil, de faire un blog très marrant, et de l’alimenter pas très souvent. Je suis très triste, comprends tu, de n’avoir rien à lire.

    S’il te plait, prends pitié de ma requête et pense un peu plus aux gens qui ont un travail pas folichon !

    D’avance merci,

    Gros bisous

    Cordialement

    le 21 juin, 2012 à 9 h 57 min
     
  • D’accord avec Cloé.
    c’est insupportable de venir ici 3 fois par jours et de constater que c’est aussi vivant que chez Béroud un soir de 2nd tour.
    Merde à la fin.

    le 21 juin, 2012 à 11 h 28 min
     
  • Chloé,

    Je plussoie!

    le 21 juin, 2012 à 12 h 15 min
     
  • Moi en fait je m’inquiète pour toi avec cette pénurie de posts. Je sais, on ne se connaît pas mais on s’attache à toi à travers ton blog petit scarabée. J’espère que tu vas bien !

    le 25 juin, 2012 à 22 h 41 min
     
  • …les joies du RGO sans doute pour une si longue absence.
    Keep the faith… ca va finir par passer

    le 26 juin, 2012 à 11 h 50 min
     
  • La vérité c’est que le Chef a lui aussi démoulé.
    Le tétard bis se porte bien et le père aussi.

    le 27 juin, 2012 à 23 h 47 min
     
  • titiou, titiou, titiou… c’est chiant en ce moment la lecture sur le web… pitié, un article… =:-)

    le 28 juin, 2012 à 16 h 04 min
     
  • Oui, tu me manques, là, dans dec.

    le 29 juin, 2012 à 11 h 30 min
     
  • *sans dec

    le 29 juin, 2012 à 11 h 30 min
     
  • A quand le part Two??

    le 3 juillet, 2012 à 9 h 11 min
     

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