19 mars 2010

Le porno c’est tabou – part two

J’ai z’été fort nulle de ne pas répondre aux éminents commentaires sur le précédent post porno mais travailtravailtravail – je vais essayer de le faire ce week-end pour être un peu 2.0.

Avant de revenir à notre affriolant sujet, sachez que j’ai passé la semaine à me cogner du Marine Le Pen – ce qui potentiellement expliquerait mon impression nauséeuse du jour. Déjà, en soi, aller lire dans le texte le F.N. c’est rude (et les forums n’en parlons pas) mais alors en plus pour me rendre compte qu’elle veut faire de l’extrême droite un allié du gouvernement et briguer quelques postes au passage, j’avais plus la tête dans les chiottes pour vomir mais directement dans les égouts pour gober des rats morts. Bref. Il y a eu pire. Comme j’ai fait un long article de décryptage sur un ton calme (un vieux reste universitaire en moi) (vous avez compris que quand c’était en rose faut cliquer hein) j’ai eu droit aux commentaires ravis de ses partisans. Ravis. Heureux. Satisfaits.

Enfer et damnation… Jean-Paul Sartre, viens à moi et envolons-nous vers d’autres cieux plus cléments au pays des popples parce que « tout le monde aime les popples » et « les popples sont là pour sourire » ce qui, au passage, en fait des êtres exceptionnels, uniques exemples dans le règne vivant de créatures dont la seule justification existentielle est de sourire.

(Tu ne connais pas les popples ? Ta date de naissance est peut-être postérieure au premier septennat de Mitterrand. Dans ce cas, je t’éclaire vite fait. Les popples étaient la version matriarcale des télétubbies. Alors que les télétubbies étaient symboliquement une bande de phallus en érection, les popples étaient un groupe de ventres matriciels.)

Bref. Revenons au porno, je vous expliquerai un autre jour en quoi vos sexualités déviantes sont dues en partie aux dessins animés de votre enfance.

J’avais commencé à parler du pron sur ce blog pas du tout pour booster les visites dans un but de pur racolage qui me ferait horreur, mais parce que c’est un sujet de société important auquel la  société refuse de s’intéresser. Une négation du phénomène qui a plusieurs conséquences.

D’abord, le fait que personne ne s’intéresse réellement au fonctionnement du X facilite l’absolue tranquillité dont jouit ce genre de dérives. Parce que l’idée générale reste : le porno c’est sale, on va faire comme si ça n’existait pas. S’il reste une part de honte judéo-chrétienne associée à la masturbation, s’y rajoute désormais la honte de tirer du plaisir de scènes dans lesquelles les femmes sont souvent humiliées. Et l’humiliation des femmes c’est mal. Le sentiment de gêne l’emporte alors sur la nécessité sociale du parler du sujet, comme si celui qui allait oser l’aborder avouerait sa propre infamie.

Sauf que quand on finira par s’intéresser au porno, il sera un peu trop tard pour changer quoique ce soit. Il ne s’agit pas de dire qu’il faut tout interdire évidemment mais qu’à ne pas s’en occuper, il ne faut pas s’étonner que l’industrie du X ne s’autorégule pas d’elle-même (ça marche pas pour les autres activités capitalistes, pourquoi ça marcherait avec le X ?). Sans règle c’est le bordel. Alors, vous allez peut-être me dire que si, il y a une législation du porno en France qui définit clairement dans quel cadre un programme « pour adultes » peut passer à la télé. A LA TELE. Mais mes braves amis, QUI attend encore d’être seul dans le salon pour allumer la télé et se branler ?

Je ne suis donc pas loin de proposer un Grenelle du porno qui nous sortirait des débats foireux du type « pour ou contre ». Parce que c’est l’autre problème, tout débat sur le X est victime d’une simplification trompeuse : vous êtes pour ou contre sans tenir compte de la diversité des productions. C’est jamais pour ou contre le gonzo, pour un porno subventionné et donc contrôlé. Nan. Vous êtes pour OU vous êtes contre la pornographie. Comme si tout se valait. Pfff… n’importe quoi.

Pourtant, le porno pose des questions essentielles à la société, des questions auxquelles visiblement donc personne n’a envie de répondre. C’est d’autant plus étonnant qu’elles rejoignent d’autres sujets de société. Elles tournent autour de l’interrogation : est-on complètement libre de disposer de son corps ? A-t-on le droit de le vendre ? Pour un usage sexuel, ou même en étant mère porteuse. La dignité humaine est-elle un devoir ou un droit ? Autrement dit, la société autorise-t-elle qu’un de ses membres décide de perdre sa dignité ?

Et pendant ce temps, le porno évolue. Les sites comme celui dont je parlais la semaine dernière, en sont la preuve. Et même si ces sites restent largement minoritaires, ils méritent qu’on s’arrête dessus parce que dans le porno, les pratiques marginales tendent à devenir la norme. L’évolution actuelle du genre, et de son économie, va vers la surenchère. (Les producteurs rejettent la faute sur les consommateurs. « Ils veulent toujours plus trash ».)

Attention, la semaine prochaine j’arrive à ma théorie à moi sur le rapport entre le porno et notre sexualité courante.

En guise d’illustration, j’ai envie de dire : wtf. Grâce à internet on sait qu’il existe d’autres formes de perversité comme se mettre des fruits sur la tête et faire de la musique avec :

flutenvegnew

Les gens sont bizarres quand même… J’aimerais tellement connaître le contexte de cette photo mais la page sur laquelle elle figurait a été effacée…

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41 commentaires pour “Le porno c’est tabou – part two”

  • Rien à voir avec le post, mais selon tes fans de Slate tu es un Monsieur, cela me fait sourire. Et sinon tout à fait d’accord avec toi pour ce qui est du pr0n, quand on voit certains trucs passer sur le net, on se pose plus que des questions !

    le 19 mars, 2010 à 18 h 46 min
     
  • Il y a un truc différent entre mater un porno sur le net et mater un porno sur la télé.

    sur le net, on mate immédiatement la scène de cul, on se branle, et c’est fini, l’affaire est dans le kleenex (ou le sopalin, ou sur le PC quand on s’est raté… Oui, j’ai vécu)
    A la télé, il y a une saveur étrange car c’est de l’instantanée, on ne peut pas revenir en arrière ou accélérer, on ne sait pas si cette scène est mieux que la suivante ou pire… Si c’est la dernière et qu’on « ne s’est pas fini… » (ça aussi, j’ai vécu)

    Le sentiment et la sensation est différente… C’est un peu la comparaison entre un coup d’un soir (à la télé) ou une relation stable, installé et presque « basique » (le DVD ou le net)

    PS : Ce n’est que mon avis. Mais j’aimerais avoir des réactions à ce sujet (ou alors, je suis complètement tordu… HELP !)

    UMP (élection oblige) : les yeux de la vieille aux 2 flutes-carottes me font peur !!!!

    le 19 mars, 2010 à 18 h 55 min
     
  • Je veux pas savoir ce qu’ils prennent, les deux de la photo, je veux pas la même chose. Ou alors en faible quantité. Merci.
    Qu’est-ce qui les a « forcé » à faire cette photo ? ils ne parvenaient plus à payer leur loyer ? des actions dans une coopérative de maraîchers? le styliste n’était pas prévu au shooting ? Comment le photographe a-t-il pu laisser son copyright là dessus ?
    Bref, ce post soulève des questions sur d’autres sujets mais heureusement les Popples sont là pour nous faire oublier tout ça.
    Pour en revenir au porno, je pense que ça restera un sujet tabou encore longtemps, jusqu’à ce que ça dérive sévère et qu’on se dise « ah bah merde ça va trop loin » (sans mauvais jeu de mots). Tout ce qui n’est pas « politiquement correct » et rentre dans des cases un peu à part dérange. C’est dommage. Bon je vais pas pondre un roman non plus. ;)

    le 19 mars, 2010 à 18 h 58 min
     
  • ça aurait fait un meilleur article qu’un article de blog, les digressions incessantes noient le propos très neuf et très pertinent. Dommage.

    le 19 mars, 2010 à 19 h 18 min
     
  • Subtile transition des popples au porno, chapeau bas…Du cou maintenant j’attends ton article sur les dérives sexuelle du jeune adulte misent en relation avec ce qu’il regardait étant enfant… (entre Sangoku et son bâton magique qui s’agrandit dans dragon ball, les joueurs très approximativement hétérosexuel de Olive et Tom, et plus ou moins tout les personnages visibles dans le club Dorothée, y’a de quoi faire…)

    le 19 mars, 2010 à 19 h 26 min
     
  • moi qui en était resté au crachat dans la bouche… que ne fut pas ma surprise en lisant ces 2 articles.
    cette idée de grenelle du porno est intéressante car en effet la pornographie ne peut se résumer à « pour ou contre ». On ne peut être contre tant qu’elle est produite entre adultes consentants et qu’elle ne blesse personne.

    le 19 mars, 2010 à 19 h 31 min
     
  • Malin de méler Marine le Pen et Porno dans le même post….
    Si avec ca tu fait pas pêter les compteurs de visiteurs.

    Sinon un Grenelle du Porno, oui. Mais seulement si Ovidie est maîtresse de cérémonie.

    le 19 mars, 2010 à 20 h 10 min
     
  • Il s’agit de Flute’n’Veg, un groupe d’allumés australiens qui adorent faire de la musique avec des légumes frais. http://people.smartchat.net.au/~flutenveg/press.html

    le 19 mars, 2010 à 20 h 11 min
     
  • Pour la photo, il est possible que ce soit associé au erste Wiener Gemüseorchester.
    http://www.gemueseorchester.org/
    Ils passent assez régulièrement en France, je les ai vus à Nanterre l’an dernier ; la musique est pas mal, le groupe est très sympa et en plus ils donnent à la fin les légumes dont ils ne se sont pas servis (ils ne jouent que sur des instruments frais) et font aussi de la soupe avec une autre partie des légumes non utilisés, soupe servie aux spectateurs (très bonne la soupe).

    le 19 mars, 2010 à 20 h 21 min
     
  • Remarque n° 1 : Tu trouves vraiment que ces animaux bizarres dont le nom se prononce « Popol » sont des métaphores matricielles ? Bon sang, ils passent même leur temps à se *décalotter* !

    Remarque n°2 : Au sujet de M. Bananes et Mme Pommes, une recherche Google avec les mots-clés « vegetables music intrument » permet de découvrir qu’ils sont australiens et ont fondé « Fluten veg » http://www.flutenveg.com/
    Pour ceux que le design du site met au bord du suicide, vous en apprendrez plus sur cette page plus sobre : http://www.carrotmuseum.co.uk/musical.html
    Et, oui, vous lisez bien, c’est sur le site du Musée mondial de la carotte.
    En dehors des antipodes, il semblerait que cette pratique végétalo-musicale soit aussi pratiquée au Japon (on peut toujours compter sur les Japonais pour exceller dans les entreprise simultanément délirantes et fastidieuses) :
    http://www.youtube.com/user/heita3

    Enfin, maintenant que j’ai perdu un nombre significatif de points de santé mentale en cherchant ça, je doit admettre que ce n’est pas aussi complètement TARÉ que ça en a l’air.
    Après tout, fabriquer son propre instrument de musique doit être assez amusant, et tailler des carottes ou des navets est autrement plus rapide, facile, et bon marché que de s’improviser luthier d’instruments à vent avec du vrai bois et de vrais outils.

    Remarque n°3 : Je serais curieuse d’avoir une évaluation du parallèle proposé par Alfie par d’autres personnes pratiquant les deux modes.

    Remarque n°4 : Gérôme n’a pas complètement tort. Aussi amusant que ce post soit à lire, il serait peut-être intéressant, une fois que tu auras terminé ta série, de condenser ton argumentation «sérieuse» en un seul article, qu’il serait en suite possible de « buzzer » dans l’espoir de fait (un tout petit petit peu) bouger les mentalités.
    Ou de refiler le bébé si ça te saoûle, hein, très loin de moi l’idée de te donner des conseils ex cathédra.

    le 19 mars, 2010 à 21 h 19 min
     
  • Pour retrouver le contexte d’une photo, il y a tineye ;)

    http://www.tineye.com/search/5c782388a339f66c8ec2dd2f74d7b56d97d1f23e

    le 19 mars, 2010 à 22 h 15 min
     
  • Ce lien permettra peut-être d’éclairer le débat concernant la dernière photo : http://www.gemueseorchester.org/

    le 19 mars, 2010 à 22 h 29 min
     
  • si on veut interdire la perte de la dignité humaine (idée interessante), il va falloir commencer par dire ce qui est digne de ce qui ne l’est pas… courage ! J’attends la part 3 avec impatience…

    le 19 mars, 2010 à 23 h 32 min
     
  • J’applaudis frénétiquement ce post comme une otarie réclamant sa ration de poissons.
    Si jamais je rencontre une fille capable de tenir un tel discours en soirée je la demande en mariage. C’est fichtrement bien dit et bien vu.

    Mai juste par esprit de contradiction je note que le porno a toujours une longueur d’avance (en relisant je me rend compte de la double portée de cette assertion). A moins que le porno devienne un truc normal il sera toujours borderline. A mon avis les premières conneries avec des androïdes dotés d’intelligence artificielle ça ne sera pas des histoires de meutres ou des cas de conscience mais du porno.
    Mais ce n’est en aucun cas une raison pour faire comme si ça n’existait pas.

    le 20 mars, 2010 à 1 h 45 min
     
  • Bon, je vomis une deuxième fois et je reviens la semaine prochaine.
    En tout cas, très intéressants ces articles, et également totalement d’accord sur le fait qu’on ne peut pas limiter le débat à « pour ou contre le porno », mais qu’il serait temps d’en parler vraiment, surtout que ça à je pense un réel impact sur notre société (bien plus que les drogues… oui, j’aime bien la comparaison sexe=drogue).

    le 20 mars, 2010 à 3 h 26 min
     
  • (Désolé pour les vilaines fautes d’orthographe, il est tard et je ne me suis pas relu)

    le 20 mars, 2010 à 3 h 28 min
     
  • Les rares moments où l’on parle sérieusement du porno, c’est lorsqu’il est question d’Internet et vice-versa, quand on parle d’Internet, il y a forcément un volet sur les dérives, notamment la pornographie…

    Le sujet n’intéresse pas grand monde, dans sa problématique, et pour cause, affirmer qu’il y a un problème avec certaines production marginales signifie de fait avouer regarder ce genre de production, ce qui me semble difficile à admettre pour un acteur du débat public comme un(e) politique.

    Il n’y a bien que certaines travailleuses du sexe, comme Ovidie, ou journalistes comme toi, pour en parler les rares fois ou le sujet est abordé à la télé ou via bouquins et articles.

    Ceci étant, les pratiques marginales qui tendent à devenir la norme, ça me semble un peu facile comme argument qui m’apparaît plus de l’ordre du ressenti que d’un fait observé par rapport à la globalité de la production. Il faudrait faire une véritable enquête entre ce qui est proposé sur le net et en DVD/télé pour avoir la part des films à dérive.

    le 20 mars, 2010 à 6 h 00 min
     
  • Le problème que tu poses, au lieu d’être celui de la régulation du porno, ne serait il pas plutôt celle d’internet?

    Sinon le commentaire de Jean du Terroir (tout un programme) sous ton intéressant article de slate montre bien l’origine du FN et que le régime de V n’est jamais bien loin.

    le 20 mars, 2010 à 12 h 04 min
     
  • Pour reprendre ce que tu disais à la fin sur les  » pour ou contre », il y a justement le débat lancé par une député UMP sur la réouverture des maisons closes.

    Alors soit c’est courageux, soit astucieusement lancé avant la fin des régionales, cela n’enlève pas pas le fait que les gens en parlent. Un gros pourcentage de gens (mais féminin) sont pour la réouverture. Quand ils ont demandé à Benoit Hamon ce qu’il en pensait il a répondu de suite qu’il était contre toute forme de marchandise du corps. Donc en gros pour ce monsieur l’affaire est déjà close pas besoin d’en parler. et j’ai pris un socialiste mais l’exemple aurait sans doute bien pu se faire à droite aussi.

    Le problème avec ce genre de mentalité c’est « contre » directement et le débat est clos.

    Désolé du Hors sujet mais je pensait que la comparaison était intéressante.

    le 20 mars, 2010 à 13 h 04 min
     
  • Hop, on injurie Marine Lepen avec des arguments très sérieux (ah non pardon il n’y en a pas, c’est juste dire du mal pour dire du mal) et ensuite, hop, on parle de pr0n pour être sûr que les gens réagissent sur le pr0n et non sur Marine Lepen.

    C’est très honnête comme procédé.

    le 20 mars, 2010 à 16 h 37 min
     
  • Sur la question de la dignité, voir pour info (oui je sais, le rapport est lointain), l’arrêt sur le lancer de nain-Morsang sur Orge… L’histoire, c’est celle d’un nain qui acceptait d’être projeté sur des pistes enduites de paic citron devant une foule en délire, moyennant rémunération par la boîte de nuit organisatrice de l’événement. L’État a attaqué le nain en justice (pas la boîte de nuit, ceserait complètement ridicule) au motif qu’il s’agissait là d’une atteinte à la dignité humaine et d’un trouble à l’ordre public je crois aussi. Inutile de préciser que le Conseil d’État a prononcé un jugement défavorable au gentil nain. Moralité, l’État choisit pour toi ce que doit être la dignité. Ce qu’elle juge indigne est donc illégal, même lorsque l’acte en totalement consenti, voire réclamé.
    Tout ça pour dire que j’imagine pas encore ce que les institutions pourraient dire à propos du site plein de grâce que tu évoques dans ce post et dans le précédent….

    le 20 mars, 2010 à 17 h 17 min
     
  • Le meurtre est interdis, de même que tout autre supplice physique ou mental sur autrui.

    Le suicide est interdis, on peut donc imaginer que tout autre forme de supplice, physique ou mental, fait sur sois-même soit interdis aussi.

    Mais si cela n’est pas pour nous un supplice, mais au contraire un plaisir? Est-ce à la loi de juger de ce qui est saint ou ne l’est pas, ce qui porte ou non atteinte à notre dignité?

    La question est délicate, mais je pense que, dans le cas du porno, et plus particulièrement dans ce cas de « gang-bang-semi-amateur-organisé-filmé-diffusé », il ne faut pas l’interdire, mais faire soigner « psychiatriquement » les gens, hommes et femmes, qui y ont participé.
    On ne condamne pas ceux qui se mutilent ou veulent se suicider, on les soignent.

    le 20 mars, 2010 à 21 h 42 min
     
  • Probablment le probleme principal de ton article est que tu découpes la question sans la résoudre( tu es une ancienne littéraire je suppose, ou « de l’art de l’indécision » ….)
    Aprés pour ou contre le porno, ce sera pour ou contre le gang-bang.

    Cette idée rendra les réponses bien plus délicates puisque comme tu l’écris justement , elles renverront á l’idée de la dignité humaine et de notre propre sexualité ( en gros , une bonne partie des préjugés que charrient notre culture et que nous avons ingurgité comme des valeurs Humaines )

    De plus, tu associes la dignité humaine a l’État ou la société, c’est peu pertinent.
    Ta dignité humaine n’est relative qu’a l’individu lui-meme et a l’idée qu’il s’en fait.
    En bref, elle n’est ni un devoir , ni un droit. Peu d’hommes sincéres se sentent indignes d’eux-memes.. La dignité est une question réthorique et … une affaire d’égo ( ou de vanité) sans doute.
    Le porno ne pose pas de questions essentielles , notre sexualité ( peut etre par la structure meme de notre société) a toujours eu besoin d’exutoires pour évacuer nos frustrations ( le porno en est un aujourd’hui tout comme les bordels autrefois).
    Finalement rien de nouveau sous le soleil de notre belle humanité : )

    PS: excusez les fautes d’orthographe si il y en a, je n’ai pas écrit en francais depuis bien longtemps.

    le 20 mars, 2010 à 21 h 44 min
     
  • où commence la perversité ?
    Excellent article, je vous découvre et boude pas mon plaisir !

    le 21 mars, 2010 à 15 h 11 min
     
  • Quand tu dis que « Et même si ces sites restent largement minoritaires, ils méritent qu’on s’arrête dessus parce que dans le porno, les pratiques marginales tendent à devenir la norme. » dans [url=http://www.girlsandgeeks.com/2010/03/19/porno-censure-tabou-honte-evolution/]http://www.girlsandgeeks.com/2010/03/19/porno-censure-tabou-honte-evolution/[/url] je trouve que tu exagères un peu :-) Je ne pense pas que toutes les pratiques soient devenus la norme, fort heureusement

    le 21 mars, 2010 à 22 h 00 min
     
  • il y a autant de sexualités que d’individus, et c’est une bonne chose que des pratiques que nous ne connaissions pas ou pour lesquelles nous n’aurions pas l’imagination puissent être accessibles et visibles par tout le monde ( tant qu’on est majeur, vacciné, consentant et avec des gens de confiance…)
    Le problème de la pratique soulevée par Titiou est que cette pratique particulière, parmi toute la nébuleuse des pratiques ( et je vous encourage à aller surfer rapidement sur http://www.deviantclips.com au hasard pour vous faire une idée de ce que l’on peut trouver sur le Web en matière de défouloir sexuel ( c’est à dire comme support masturbatoire ou stimulation intellectuelle visant à l’enrichissiement des connaissances et des pratiques dans la sexualité).

    Bref il ne sagit pas de faire le procès des gangs-bangs, relations SM, délires de prostitution, mais bien d’un abus au-delà de tout sur la place de la femme dans la société.
    Qui plus est cette pratique s’inscrit et vise pour public un type de société où sa place est déjà très mineure ( tryptique cuisine/courses-ménage/repassage-sac à foutre/sparring partner ) et où ces contenus pornos n’enfoncent qu’un peu plus un possible espoir.

    Heureusement il y a Maru.
    http://blog.goo.ne.jp/mugumogu

    le 22 mars, 2010 à 13 h 02 min
     
  • oups c’est http://www.deviantclip.com ( si tu peux modérer modifier plz Mzelle Titiou…)

    le 22 mars, 2010 à 13 h 25 min
     
  • Suite et fin/

    libre à chacun d’allumer ou non sa tv et d’en réguler l’accé à ses enfants si c’est là la question

    Bien à vous.

    le 23 mars, 2010 à 0 h 15 min
     
  • LOL : « tout le monde aime les paupauls ».

    le 24 mars, 2010 à 10 h 45 min
     
  • La question de la perversité est pertinente : au fond, si ma voisine aime se faire prendre par trois garçons à la fois, est-ce pervers? Si j’apprécie que ma partenaire urine sur moi, suis-je pervers?
    Je n’ai pas de réponse à ces questions. Mais en parler ou le montrer, est-ce pervers? N’est-ce pas cela qui est au fond (hum) le noeud (hum) du problème ? la mise en scène, le visionnage? le fait d’en faire profiter d’autres personnes que celles conviées. Il m’arrive de parler, sur mon blog, de trucs de cul. Mais je m’autocensure beaucoup et pas pour moi : certaines de mes partenaires risqueraient à fort bon droit de mal le prendre, surtout si elles craignent de se reconnaître. Il ne me resterait alors plus qu’à parler de la masturbation? Bref, la question est ardue.

    le 25 mars, 2010 à 17 h 43 min
     
  • En lisant cet article et ses commentaires, il semble que la pornographie n’est qu’un reflet de la société.
    Super, belle avancée.
    Et surtout, comment mener une réflexion du reflet ?
    Un débat portant uniquement sur la pornographie me paraît un peu vain parce qu’elle fait partie à la fois des sphères sexuelle, commerciale et culturelle. Donc il faut élargir.

    Par exemple élargir au suicide ? Cf. FaTras (20/03 à 21h42) qui écrit que le suicide est interdit (sans préciser par qui). Comme quoi le « judéo-chrétien » a tjrs une influence (puisque l’interdit du suicide n’est que religieux — légalement, seule l’assistance au suicide est interdite). Donc s’il y a une perversité, c’est qu’il y a une nuisance à autrui et pas à soi même. L’aliénation de soi-même est un droit inaliénable !
    Aider qqun à se suicider, c’est lui nuire puisque cela le tue ou le blesse.
    Faire connaître (par une vidéo ou un texte) que qqun est urophile, c’est lui nuire puisque cela relève de sa vie privée — notion à définir !
    Tirer profit de la prostitution (mac ou maison close), c’est nuire aux putes concernées puisqu’elles ont alors un patron, donc une moindre liberté.
    Vendre de la drogue, c’est profiter de la dépendance des toxicos. Consommer de la drogue, c’est être idiot.
    Bref, la liste est longue. Voilà pour la définition de la dignité humaine, il suffisait de me demander : la réponse est gratuite.

    On a parlé aussi d’Internet. D’aucuns disent qu’il n’y aurait pas d’Internet sans pornographie (j’exagère : ils disent plutôt que la rapide diffusion d’Internet & du haut-débit doit bcp au porno). Bref, grâce au réseau des réseaux, toute régulation de l’industrie pornographique est vouée à l’échec. Par conséquent, ce Grenelle du porno ne pourrait qu’aboutir à une mesure très partielle de subventionner le X.
    C’est pourquoi ce n’est qu’en effectuant une révolution copernicienne considérant les rapports sexuels comme positifs, simples émanations des rapports humains et amoureux, que l’on parviendra à rendre la pornographie raisonnable. Et les vidéos dont il était question la semaine dernière continueront d’exister, mais avec un public encore plus restreint et sans avoir de conséquences puisqu’en dehors du triptyque « cuisine/courses – ménage/repassage – sac à foutre/sparring partner »

    Non ?

    Et parce qu’un troll auquel personne ne réagit c’est triste : jamais Marine L.P. n’a été insultée. Ce sont ses *propos* qui sont qualifiés de vomitifs (ss argument ici, certes).

    le 25 mars, 2010 à 22 h 41 min
     
  • Intéressant MG, mais je relève deux éléments à la fin de ton com’: oui le porno est un moteur prédominant dans les les technologies du Web.
    Que ce soit en terme de contenu et de contenant, les éditeurs de porno ont toujours 6 mois d’avance technologique sur tout le monde, même sur des boites que l’on s’imaginerait à la point dans ce domaine.

    Si lors d’un Grenelle du porno une majorité d’acteurs du milieu s’accordaient à ne pas distribuer/produire le type de prod évoquée dans le post original de Titiou, cela pourrait éviter bien des dérives avec des conséquences sociales importantes ( j’ai cru constater dernièrement que le niveau de vie global en France n’était pas en pleine expansion…).
    En effet les gangs-bangs etc… consentis, dans le cadre privé ou bien dans le cas qui nous occupe filmé et distribué avec une actrice ne sont pas nouveaux : je me souviens ( avec émotion et la larme à l’oeil…) d’une vidéocassette avec une pornostar qui faisait défiler une centaines de mecs à la queueleuleu…
    Et qui finissait couverte de foutre, grand sourire face caméra.
    Elle a fait une cassette de ce genre et a pu vivre quelques années à l’abri du besoin, car elle était distribuée par Dorcel ( ou BlueOne, j’ai un trou…)

    Et c’est dans la distribution qu’est le noeud du problème : si le législateur décide demain que diffuser en France ce type de contenu nuit pour une raison x ou y à la dignité de l’être humain, surtout dans le commerce de sa sexualité, on peut très bien arguer qu’il est difficilement concevable de laisser passer de telles pratiques au nom de la libre entreprise.
    Bref censurons ces pratiques.

    le 26 mars, 2010 à 12 h 40 min
     
  • J’ai tenté l’ironie mais j’ai failli : je crois moi aussi que « le porno est un moteur prédominant dans les les technologies du Web. »

    En revanche, nous ne sommes absolument pas d’accord sur la suite : ce n’est pas parce qu’en France l’industrie du X établirait une charte que les Français ne pourraient pas regarder tout ce qu’ils veulent sur Internet.
    La vidéo viendrait de l’étranger, voilà tout, ça n’aurait rien changé.
    Après réflexion, il y aurait tout de même un petit changement : une moindre proximité entre le spectateur et les acteurs, ce qui peut être décevant. (Perso, c’est pour cette raison que je préfère les vidéos d’amateurs français. C’est ce qui explique que les sites porno fr remplacent la catégorie latina par la catégorie beurette.) Mais pour les vidéos de poulpe qui sortent d’un vagin, ça ne change rien.
    Donc efficacité limitée : il faut toujours créer un appétit pour de la pornographique de qualité où les acteurs/modèles sont tous payés et bien traités => subventions + éducation.

    le 26 mars, 2010 à 19 h 45 min
     
  • On ne pourra probablement pas censurer ce type de contenu de l’étranger, certes, mais pour autant faurait il ne pas interdire les contenus pédophiles en France au prétexte que de toute façon les amateurs savent où trouver la substance de leur déviance sur le Net.
    Le rien dire et laisser faire en ce qui concerne cette pratique n’est pas la solution pour moi, dans la mesure où j’y vois un choix de société qui ne me convient absolument pas.
    Une loi aurait l’avantage de marginaliser cette pratique et d’en interdire l’accès à des professionnels de la pornographie sans scrupules.

    le 27 mars, 2010 à 12 h 56 min
     
  • parce que ça n’intéresse pas mes lecteurs ( ils doivent être 3, et à venir une fois dans la semaine -_-‘ ), j’ai deux liens liés au pron dont je voudrais « parler » ( à 4.09, sans caféine et avec 3h30 de transports de la journée dans les pattes, j’ai du mal à parler en fait ( bien que l’évocation d’une telle durée de transport me rappelle Ivan Illich et la vitesse de son vélo dans « La Convivialité »… ( ça me donne l’idée de faire un jeu-concours où quelqu’un devrait placer dans son propos un auteur connu ou une oeuvre lue que le public lui aura désigné parmi un panel de ceux maîtrisés par ledit candidat, afin qu’on puisse se sentir tous intello ) ) )
    le clip de « Sexe » de Saez : http://www.dailymotion.com/video/x1f7dc_sexe-saez_music , c’est pas sa meilleure production, c’est un euphémisme, par contre, ça concerne notre sujet, puis parce que la réalisation est innovante, qu’il y a un réel intérêt artistique dans les plaintes de la femme ( quand elle pleure, c’est vachement violent ) et dans les contrastes de couleur et les jeux lumières digne d’un Rembrandt ( placer Rembrandt c’est pas utile, je sais… mais « c’est le jeu ma pauvre Lucette » ( c’est réchauffé, je l’ai déjà use récemment là : http://www.facebook.com/profile.php?v=feed&story_fbid=104542032914895&id=1276698248&ref=mf ) )
    « Philosophie » avec Raphaël Enthoven – Erotisme : http://www.dailymotion.com/video/xcbuvq_erotisme-1-2_webcam parce qu’il n’y a pas que les journalistes-blogueuses qui parlent de porno ;) , on peut aussi être philosophe, passer sur Arte et en parler librement à l’antenne ;) à noter dans l’émission la deuxième affiche des « Inrocks » qui montre un phallus au contact d’une langue sur le point d’entrer dans la cavité buccale, j’ai jamais vu ailleurs une image comme celle-là, y a un beau kantien ( bon, j’vais me calmer ;) ), c’est peut-être simplement dû au zoom et à de l’amateurisme présumé de la demoiselle qui transmet plus de vérité

    je t’invite à développer un pitch autour de ces liens dans un nouveau post si l’idée t’en dis ;) ou du moins j’indique que je ne suis pas propriétaire de mes liens ;)

    le 31 mars, 2010 à 3 h 39 min
     
  • Info de derniere minute :
    Ce matin, j’allume la t

    le 13 avril, 2010 à 8 h 08 min
     
  • (grrrrrr les commentaires envoyés du blackberry deconnent !)
    je disais donc :
    stupeur et tremblement en allumant la télé ce matin :
    le très sérieux « Bal de la Rose » de la principauté de Monaco a invité une troupe de musiciens sur légumes (ou dans légumes) cette année. Je suis choquée.
    L’année dernière c’était Sheraff à leur place…

    le 13 avril, 2010 à 13 h 29 min
     
  • Pour la dernière photo… c’est un cousin.

    http://people.smartchat.net.au/~flutenveg/index.html

    le 17 avril, 2010 à 20 h 26 min
     
  • Hey ! Super Blog !

    Juste une petite précision de vieux restes universitaires, le corps humain est hors du commerce, on ne peut pas le vendre. D’où la nullité du contrat de mère porteuse. Pour la prostitution, c’est différent. Un(e) prosituté(e) ne vend pas son corps mais vend un service, donc la prostitution est légale. Le proxénétisme, lui, est sévèrement puni.

    Voilà, pardon de n’intervenir que pour ramener mes miette de science, mais encore, supe blog, vraiment. :-)

    le 12 septembre, 2010 à 19 h 14 min
     
  • Je ne sais si je serais hors sujet, mais tes deux articles sur le porno m’ont sensiblement rappeler A Serbian Film, qui traite justement des dérives du porno. Un très bon film, déconseillé aux âmes sensibles, mais s’il fonctionne, il devrait sans doute pousser les spectateurs à s’interroger la prochaine fois qu’ils iront sur le net pour mater des vidéos X.

    le 11 décembre, 2010 à 17 h 16 min
     
  • très pertinent cet article . Certes il date d’un certain nombres de mois mais il fait écho à ton (pardon votre) livre que j’ai lu d’une traite entre 11 et 19h ( oui je ne lis pas vite….) bref, les sondages le démontrent le porno se démocratise drôlement. Il est perçu comme ordinaire comme « checker » ses mails .

    le 8 mai, 2014 à 20 h 53 min
     

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