7 avril 2009

Chiottes n°5 et n°6

J’étais en « grève de la vie » (un nouveau concept) et comme le blog c’est la vie, pas de post pendant cette période mais je viens de signer avec moi-même une sorte de Grenelle existentiel qui marque la reprise de mon activité.

Aujourd’hui, le guide des chiottes va aborder un point essentiel et pourtant ignoré jusqu’à présent.
J’étais chez Prune (ça m’arrive pas souvent mais ça m’arrive). Et figurez-vous que les chiottes de chez Prune mériteraient plutôt une bonne note. Pas trop sales, du PQ, des murs noirs bien sûr (visiblement selon une règle implicite chez les peintres en chiottes, les murs des lieux d’aisance ne peuvent être que noirs ou rouge, avec des nuances de rose/violet, je ne sais pas s’il faut y voir une symbolique quelconque).

Mais un terrible problème, pas encore rencontré jusqu’à présent dans ma quête des toilettes idéales : une insonorisation merdique. Vous êtes en train de faire pipi et soudain « mais il est trop beau ton pantalon léopard! Oui, je sais. J’ai même acheté les chaussures assorties. » Han… Vous profitez des discussions alentours. En soi, pourquoi pas, ça peut occuper d’espionner les tables voisines. Sauf que bien sûr ça implique que la réciproque fonctionne et ça, c’est moins sympa, voire fortement désagréable. Les règles de savoir-vire veulent que le « friendly » s’arrête où commence l’intimité urinaire.
Du coup, j’ai pris en photo la porte qui est cause de ce désagrément.

L’ironie du sort a voulu que je revive exactement la même expérience quelques jours plus tard.
Les toilettes du Pop Up. Qui présentent en outre l’inconvénient d’une chiotte pour l’ensemble du lieu. Bref, des chiottes du Pop Up on profite des discussions des gens qui attendent leur tour. Sauf que ce soir-là, j’étais ivre et je m’étais prise d’affection pour une inconnue avec qui je parlais de Julien Doré et Louise Bourgoin (oui, ça vous situe à peu près la semaine où cette scène s’est passée). Et là, grand avantage de la non-intimité, nous avons pu poursuivre notre échange de ragots à travers la porte des toilettes.

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3 commentaires pour “Chiottes n°5 et n°6”

  • Une histoire dans les chiottes visitées par Titou
    Chapitre 5 (et 6 mais y’a qu’une histoire) : Eloge de la vie

    Jean entre dans le lieu, l’observe et le trouve propre. Par précaution, il sort ses lingettes, son reste de la grippe à bière, oui, Jean sourit à son humour. Un coup de propreté et hop, Jean s’assoit, laissant la nature accomplir doucement son œuvre, car tout en Jean est une œuvre et il se souvient avec horreur de sa période homme pressé, oui Jean aime Noir Désir, qui lui faisait rougir le visage avant de lui faire rougir son papier.
    Papier qu’il observe s’assurant par la même occasion de sa présence.
    Soulagé par celle-ci, le temps s’égrène, le silence pèse sur son cerveau en manque de conversation dans ce lieu intime, oui Jean est un grand bavard. Alors le regard toujours plongé dans son destin futur, il pose ses mains sur ses cuisses et approche son visage du rouleau :
    « Salut toi, oui, toi, le rouleau. Je vois bien que tu as une vie de merde et je te plains. Ta vie est étrange, une sorte d’hymne et de raccourcis de la notre. Tu glandes, attendant ton heure puis la vie s’écoule et tu tournes en rond sans activité sans rien d’autre que le repos et la réflexion.
    ET c’est ton jour, ton heure de gloire, le moment absolu de ta vie, son point culminant à ne pas rater, l’instant de tous les possibles où tu deviens utile.
    Certes, une utilité de merde, une utilité bien futile pour toi mais si nécessaire pour nous pauvres humains.
    Alors on t’arrache à tes semblables, à la meute qui, si serrée et si compacte, forme ta famille, on t’exploite, souvent accompagné de deux ou trois congénères, on vous frotte, on vous plie et une fois votre essentielle mission accomplie, plouf ! on vous oublie après avoir tant convoité votre présence, tant craint votre absence, pour vous c’est la chute, la chute dans l’abîme de l’oubli.
    Une vie de merde quoi. Oh ! oui ! toi tu es au milieu du rouleau, tu as ton œuvre à réaliser, mais pense à ceux au bout du rouleau. Le premier qu’on arrache et n’accomplit rien sinon que de nous énerver et le dernier, inutile car plié et seulement déchirable, eux qui sans avoir une vie de merde, ont une vie vide de sens.
    A toi je te dédie toutes mes glorieuses pensées, toi le soldat de nos vies, toi le sacrifié sur le champ d’honneur, toi !… »

    Une voix filtre à travers la porte : « Hé ! Ho ! Le poète, les gens attendent ! »

    le 13 novembre, 2010 à 16 h 40 min
     
  • Je trouve ce blog et ce thème particulièrement intéressants.
    En général, la  » bienséance  » conjuguée à la bienpensance  » veut que l’on ne parle pas de ses chiottes.
    C’est une erreur grave !!!
    L’expression  » comment allez vous  » signifiait à l’origine  » comment allez vous à la selle  » . Mais bon …..
    J’ai un tuyau pour le bruit dans les cabinets.
    En général , il n’y a pas de prise électrique , et pourtant ……….
    J’ ai branché une fil électrique sur la douille de l’ampoule avec une prise électrique  » femelle  » au bout .
    Ainsi , j’ai pu installer une prise électrique raccordée à un radio-réveil ( faible consommation d’énergie) calé sur France-Musique .
    Donc, les personnes qui vont aux toilettes chez moi peuvent dégazer en toute décontraction sur un fond musical qui préserve leur intimité , car , quand ils allument la lumière, ils sont accueillis par une musique rassurante !!!!
    C’est une installation peu coûteuse et extrèmement confortable.
    Je pense que sur Paris, par exemple, vu le prix de l’immobilier, les architectes casent les cabinets n’importe où et bientôt, je crains une épidémie de constipation dans Paris  » intra-muros » à cause de la gêne à faire ses besoins sans se faire entendre .
    Je me souviens avoir vu Frank Dubosc évoquer ce problème sur une chaîne TV, tout à fait sérieusement d’ailleurs .
    Voilà !!! J’espère que ce  » tuyau  » vous aidera quelque peu .
    Bonne continuation à vous et votre blog . Jean jacques .

    le 28 février, 2011 à 4 h 20 min
     
  • Ah !!! J’oubliais !!!! Si vous voulez réaliser cette installation sommaire vous même, n’oubliez pas de vérifier que l’interrupteur des cabinets est sur position  » éteint » , mettez du scotch dessus pour le maintenir dans cet état , ce qui mettra la douille de l’ampoule hors-tension.
    Ensuite, dévissez la douille, connectez les fils rouges et bleus ensemble ( çà devrait marcher avec une rallonge électrique normale dont on sectionne le fil tout en conservant la prise  » femelle  » .
    Replacez le tout une fois que la prise est connectée.
    Ensuite , installez l’appareil de reproduction sonore de votre choix ( attention à la consommation d’énergie, car s’il est trop gourmand, il fera sauter le fusible de l’ampoule ) .
    Enlevez le scotch de l’interrupteur.
    Allumez la lumière.
    Cà devrait marcher !!!! Mais attention : ce type de montage électrique est plutôt déconseillé et aucun électricien ne vous le fera.
    Si vous ne vous le sentez pas , demandez à un ami bricoleur ( un tournevis et un couteau pour dénuder les fils suffisent).
    Vous verrez, votre vie dans vos toilettes deviendra un véritable enchantement.!!!!!
    Soyez prudente et comme dirait Georges Pernoud  » Bon vents  » !!!!! jean jacques

    le 28 février, 2011 à 4 h 54 min
     

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