24 février 2015

On a tous une histoire d’agression

Je suis fatiguée. Vous me direz, rien de bien neuf, je suis née fatiguée. La fatigue est mon état normal. Au lycée, je me souviens d’arriver devant la classe le matin, de me laisser glisser par terre, le cul sur mon sac, et d’entendre Perrine, la meuf qui pétait le feu peu importe l’heure de la journée, nous dire “Alors ? Mais qu’est-ce que vous avez ? Vous êtes toujours fatigués!” On la regardait éberlué. D’où sortait-elle cette énergie ?

Ensuite, clairement, j’ai menée une vie qui m’a bouffé pas mal de points d’espérance de vie et je suis convaincue que je continue à payer ces excès.

Mais cette fois, je ne suis pas la seule fatiguée. On est fatigués. Le Chef et moi, on se regarde le soir et on est fatigué, rincé, crevé, cuit, en bout de course. Plusieurs raisons à ça. Curly a 7 mois, presque 8. C’est le moment où tu passes à la caisse et tu payes sacrément cher. Ca avait été pareil pour Têtard. J’ai retrouvé une photo que j’avais prise à l’époque où Têtard avait le même âge que Curly :

pilules

C’était les médocs que je devais prendre quotidiennement pour épuisement + migraines à répétition. (Visiblement j’avais aussi un léger problème de circulation sanguine.)

Et là, ils sont deux.

Et puis, comme me l’a fait remarqué Aglantine, il y a sans doute une autre raison : on paye aussi le contrecoup de Charlie. L’onde de choc qui continue. Les insomnies, la tension nerveuse permanente, la nécessité de, quand même, malgré tout, continuer à bosser. Tous les ans, en février, les gens se plaignent d’être fatigués et déprimés. Mais là, c’est le février d’après Charlie.

Voilà. Ceci dit, on peut passer à autre chose.

 

Il y a huit ans, j’ai été victime d’un “vol aggravé avec violences sous la menace d’une arme”. C’est la qualification officielle retenue par les flics. Ca se la pète un peu, je vous l’accorde. Mais bon, ça m’avait soulagée que ce moment absurde soit transformé en une réalité verbale, de pouvoir la nommer selon une nomenclature neutre, qu’on me dise “c’est ça qui s’est passé, un vol aggravé avec violence sous la menace d’une arme”.

J’habitais déjà Montreuil à l’époque, mais pas franchement dans un palais. (Voir les photos des cartons au tout début du blog.) J’étais supra-fauchée. Un lundi à 14h, je sors de chez moi. Je traverse la place dite de la Fraternité. Je suis au téléphone quand je sens un truc sur ma gorge mais je pense d’abord que c’est un pote du quartier qui m’a sauté au cou pour me faire une blague. En même temps, une main tente de m’arracher mon portable que je tiens contre mon oreille. Je m’aggripe au téléphone, j’essaie de me dégager, je sens toujours un trucs bizarre sur ma gorge mais j’ai une énorme écharpe qui me protège, et puis mon téléphone me glisse entre les doigts. Je me retourne et là, je vois un mec qui n’est pas du tout un de mes potes, mon téléphone dans une main, un cutter géant dans l’autre. En voyant la taille de l’arme, je me dis que heureusement que j’avais froid au cou et que j’avais pris une grosse écharpe parce que sinon, j’étais bonne pour ramasser ma tête par terre. Et puis, il traverse la rue et s’en va, tranquillou, avec mon téléphone.

J’étais assez hargneuse à l’époque, et j’étais pauvre et qu’on me vole à moi mon portable alors que je galérais pour m’acheter de la sauce tomate, ça m’a révoltée, et puis le mec il est parti vraiment à la cool, avec une telle assurance, même pas en courant, c’était encore plus humiliant. Et puis, faut être honnête, c’était mon portable et j’ai jamais été très partageuse de mes objets. Donc je me dis y’a pas moyen que ce connard me tire mon portable et que je le regarde s’éloigner avec. Je traverse aussi et je lui saute dessus en criant pour récupérer mon téléphone parce que putain c’est le mien et que j’en ai besoin. On se bat, je perds, il me balance par terre, coups de pieds et se barre. Mais cette fois en courant. (Clairement, je lui avais fait peur.) Je me relève, je crie.

Il y avait du monde sur la place de la Fraternité, personne n’a bougé. Le grand classique.

Je course encore une fois le mec. (J’ai une âme de caniche. Vous savez la petite boule de poils qui jappe en montrant les dents et qui ne lâche jamais.) Mais bon, je ne suis plus en très bon état physique. Une petite voiture fait un dérapage sur la place, et trois mecs hyper costauds s’en extirpent pour m’aider, je me dis “quand même, y’a des gens sympas dans le quartier”, le voleur s’engouffre dans un immeuble, ils le suivent pendant qu’un 4ème monsieur muscle me récupère et me fait m’asseoir dans sa caisse. Je comprends que ce ne sont pas des passants mais la BAC. Spoiler : ils n’ont pas réussi à rattraper le gars.

place-fraternité-montreuil

Direction le commissariat, déposition, plainte, vol aggravé etc.

Quelques semaines plus tard, je suis convoquée pour une séance d’identification. Mais ça me fout une énorme pression. Et si je me plante ? Si j’identifie pas le bon gars ? Je ne peux pas prendre cette responsabilité. Le flic me dit que ce n’est pas grave, que de toute façon ils ont déjà largement assez pour le faire plonger et qu’il va partir en taule.

Après ça, j’avais franchement les boules. Je ne m’étais pas laissée faire, je m’étais défendue, j’avais tout fait pour récupérer mon téléphone mais le résultat était le même : j’avais perdu, il avait gagné. Simplement parce que physiquement, il était plus fort que moi. Et ça, c’était une injustice intolérable pour moi. Mes potes garçons y sont tous allés de leur histoire de racket au collège. “Moi aussi, tu sais, je me suis fait racketté quand j’étais en 5ème blablabla”. Sauf que c’était précisément le problème : je n’étais pas en 5ème, j’étais une adulte et c’était bien ça qui m’humiliait.

C’est après cet épisode que je me suis acheté une bombe d’autodéfense.

Hier, je sors de chez moi, je marche tranquillement vers le métro, je vais aller chercher mes enfants à la crèche, il est 17h, et là, je le croise, sur le même trottoir que moi, qui passe en sens inverse, des sacs de course à la main. Le connard. Je le reconnais immédiatement, je l’ai vu l’espace de quelques minutes huit ans plus tôt, j’ai pas été foutue de l’identifier formellement au commissariat mais je sais que c’est lui.

J’ai rien fait. Je ne suis pas allée le voir. J’ai continué à marcher vers le métro. En même temps, je vois pas trop ce que j’aurais pu lui dire “putain mec, dis-moi immédiatement où t’as foutu mon samsung à clapet coulissant ?!”

samsung_sgh-d500

C’était ce truc-là. Je l’aimais tellement…

Tomber sur lui comme ça, par hasard, ce n’est finalement pas très étonnant. On est tous les deux revenus vivre dans le quartier, lui après la taule, moi après mon accouchement. Et nous revoilà voisins.

Morale de cette histoire ? Bah y’en a pas, comme d’habitude. Je veux pas paraitre pessimiste hein mais je me demande juste si la prison lui a offert de merveilleuses opportunités de réinsertion ou si dans quelques semaines, je vais le voir planter un cutter sous la gorge d’une petite meuf. Et dans ce cas, je vous jure, je le marave.

 

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30 commentaires pour “On a tous une histoire d’agression”

  • BON…
    j’habite à côté de cette place ET je suis une ptite meuf.
    ça fait deux ans que j’habite là et jamais aucun problèmes,
    je me suis toujours dit qu’ici c’est comme partout, des mecs qui volent des portables à des ptites nanas yen a des tas.
    Mais j’avoue que ton expérience et le cutter me font un peu froid dans le dos…

    le 24 février, 2015 à 12 h 41 min
     
  • La différence entre il y a huit ans et aujourd’hui, c’est deux accouchements et deux enfants. Donc fais quand même un peu attention à toi quand tu lui maraveras bien sa gueule. Enculé va.

    le 24 février, 2015 à 12 h 44 min
     
  • C’est marrant je parlais justement de l’éventualité d’un jour me faire attraper par un connard pour me faire voler mon sac ou mon téléphone. Et je disais à ce sujet que je ferai sans doute pas de zèle. Genre je le laisse partir avec le tout, « emballé c’est pesé ». Parce que maintenant que j’ai une chouette et le papa qui va avec, ça m’emmerderait de me retrouver la gueule en vrac voir pire…Par contre faudrait pas toucher à une plume de ma chouette ou du papa hibou, là je pense que je me retransforme très vite en la bête immonde que j’étais pdt mon accouchement sans péridurale ! Hein? Avis aux amateurs ! Fais gaffe ça m’embêterait aussi de plus te lire parce que t’as deux bras dans le sac ! Ps : Une cure de magnésium c’est pas mal aussi…

    le 24 février, 2015 à 12 h 57 min
     
  • J’avais le même téléphone. Il a été mon meilleur ami, en tout cas le plus drôle (non, ma vie n’avait rien de pathétique), durant le temps où je l’ai eu parce qu’il avait, notamment, une sonnerie Hymne à la joie version techno/dance qui me faisait éclater de rire à chaque fois qu’on m’appelait (ce qui était rare, donc, puisqu’à l’époque, mon meilleur ami était ce téléphone). Et pourtant, je ne pense pas que j’aurais eu le courage de courir après mon agresseur, malgré le sentiment d’humiliation. T’es couillue!

    le 24 février, 2015 à 13 h 17 min
     
  • ‘Tain t’es forte !
    Rien à voir avec ce que tu viens d’écrire, ou plutôt si, tout à voir, mais pas sur le fond, sur la forme.
    T’es vraiment fortiche pour écrire des postes ni cours ni longs (même si plus longs que cours), avec du contenu, en faisant sourie, en donnant de l’émotion, mais pas gnangnan culcul, en apparaissant vraie et spontanée alors que j’imagine qu’il y a un peu de boulot derrière.
    Si j’osais je te dirais : ‘Tain meuf tu sais raconter les histoires toi !
    Voilà, c’était tout.

    le 24 février, 2015 à 14 h 03 min
     
  • Place de la fraternité, en plus… :-(

    La fatigue, c’est la saison aussi qui veut ça, je crois.

    Le 15 mars sera une date mémorable. Félicitations pour la sortie du nouveau roman ! :-)

    le 24 février, 2015 à 15 h 11 min
     
  • Je me suis toujours dit que si je voyais un situation comme ça j’interviendrais, ne serait-ce que pour essayer de faire fuir l’agresseur. Mais en vrai, ça doit pas être si évident que ça de réagir ou de faire quelque chose qui change la donne. Et puis je vois jamais d’agression, donc je n’ai jamais pu savoir si j’aurais le réflexe (qui parait quand même évident) d’agir promptement.
    Enfin c’est ce qui m’a marqué le plus dans ce post, le fait que les gens ne bougent pas alors que tu te défends et cherche à ne pas te laisser faire.

    le 24 février, 2015 à 15 h 51 min
     
  • J’ai toujours vécu à Montreuil, et c’est certain que cela peut malheureusement encore arrivé. On se demande tous comment on réagirait, j’admire « l’âme de caniche » là, je me demande bien ce que je ferais.

    Après je suis barbu, je fais 1m85 et 84 kilos, je suis un homme et je suis pauvre…

    le 24 février, 2015 à 16 h 22 min
     
  • J’ai jamais vu ou subi d’agression mais un type s’est jeté sous mes yeux sur les rails du métro. Ben, j’étais tellement surprise, hagarde de ce qui se passait sous mes yeux, je n’ai pas bougé pendant quelques précieuses secondes… on se dit « mais c pas possible » , « qu’est ce qu’il faut faire » et pendant ce temps-là les secondes s’écoulent… je sais maintenant que j’aurais du me jeter sur le système d’alarme sur le quai. Critiquer les gens qui restent sans rien faire, ça me gêne un peu, il y a d’abord la stupéfaction et puis la peur bien entendu. Comme ce qui s’est passé dans le métro avec les supporters de chelsea. qu’est ce que vous pouvez faire face à des montagnes de muscles imbibées peut être armées. Je voudrais bien être un héros, mais je ne suis qu’une fille d’1m50 qui volerait à 50m si le mec me met une mandale.. (ce que j’ai vu il y a 3 mois dans une gare, la nana s’est interposée et elle a véritablement « volé » sur qq mètres) Tu es courageuse mais même en lui sautant dessus, le gars il ne t’aurait pas dis : « excuse je me suis trompée, je te rends ton portable » En tout cas, tes paroles font echo parce que je suis en plein spleen également et je me dis que vivement le printemps et le soleil pour nous permettre d’aller de l’avant
    Bon courage pour les enfants

    le 24 février, 2015 à 16 h 46 min
     
  • Je me suis fait voler 2 téléphones à l’arrachée (ouais mon karma téléphonique est dégueulasse), sans menace d’armes, juste le gars qui t’emporte le bras avec le téléphone et moi qui manque de me gaufrer… et qui court après le mec en hurlant des insanités.
    Et personne qui ne t’aide même à te relever quand tu t’es ramassée la gueule en chialant après cette course folle. (2 fois. Putain. 2 fois)

    La semaine derniere, deux groupes de gamin genre petits ados, en bas de chez ma nounou. Ca se chamaille. Ca en vient à se filer des airlowkick (genre je te file un coup de pied mais pas vraiment). Le ton monte entre deux gamins, une nana, un mec. Les coups ne sont plus simulés mais donnés. La nana tombe au sol, le mec lui met un coup de poing et va pour enchainer sur d’autres. J’ai couru pour les séparer, alors que 10 personnes regardaient le spectacle. Une autre maman sort d’un immeuble, intervient et chaque groupe récupère son assaillant.

    Les gens autour diront « c’était rien qu’une bagarre de gosse ma p’tite dame » « mais oui ils se cherchent un peu ». La nana s’en sort avec un coquard et une lèvre fendue… Une bagarre de gosse…
    Je l’ai croisé hier, elle m’a remerciée. Non que j’ai besoin de son merci, non que je sois une super héroine ou quoique ce soit, juste que putain, bougez vos culs au lieu de regarder les autres se faire rabaisser/tabasser/ennuyer. (ayé suis fachée)

    le 24 février, 2015 à 16 h 59 min
     
  • Je suis un mec, assez costaud d’apparence, même si je ne sais pas spécialement me battre, mais on m’emmerde peu.
    Le problème c’est qu’ils font toujours en sorte d’être en supériorité musculaire ou numérique.
    Maintenant je ne sors jamais sans une matraque télescopique.
    Si je dois me défendre le mec va ramasser. Même si c’est illegal.

    le 24 février, 2015 à 18 h 28 min
     
  • “Alors ? Mais qu’est-ce que vous avez ? Vous êtes toujours fatigués!” On la regardait éberlué. D’où sortait-elle cette énergie ?

    Bin c’est facile, elle mangeait de l’ail cru (fortifiant naturel, méthode testée et approuvée, permet d’éviter de prendre des médocs hinhin)

    le 24 février, 2015 à 20 h 48 min
     
  • le truc au milieu, un peu en forme de losange blanc, c’est pas le combo magnésium/taurine ? Si c’est ça, vas-y fonce, c’est ma dope, 2 par jour: je suis en cure de 90 jours sans interruption depuis 1 an : le minimum avec 3 gamins (2/5/8)… move on up, comme dirait l’autre, tu vas voir les effets positifs arriver par vagues, tu n’auras plus besoin de dormir que 6h par nuit et tu te réveilleras tellement en forme que tu écriras deux formidables romans par an; move on up, il y a une lumière au bout du tunnel des 7/9 mois, je l’ai vu, j’y suis entré, viens nous rejoindre, on y est bien (fondu enchaîne sur une musique raëllienne)

    le 24 février, 2015 à 21 h 14 min
     
  • Un ou deux comprimés de Berocca effervescent chaque matin vers 10 ou 11h.

    Il y a 8 ans j’ai trouvé un téléphone portable un peu comme le tien, dans le bus, sur le siège d’en face. Je l’ai ramassé et je l’ai confié au chauffeur du bus avant de descendre.

    Pour le reste je ne fais pas de commentaire. (Parce que.)

    le 24 février, 2015 à 21 h 45 min
     
  • Yo Titiou, faut que tu respires bien fort et plusieurs fois… <3

    le 24 février, 2015 à 23 h 48 min
     
  • Si t’es fatiguée, faut faire une cure de gelée royale. C’est bien mieux que les medocs. Faut prendre de la gelée pure, ok? Et non pas ce qu’on te vend en grande surface (i.e., du miel à la gelée royale), car ça, ça te ferra rien du tout.

    le 25 février, 2015 à 1 h 11 min
     
  • Heu Screenabuse sans vouloir etre agressif la gelée royale c’est peut etre super mais:
    1) deja ca coute la peau du cul (sauf si c’est fabriqué en Chine et que c’est de la fausse bien sur)
    2) les apiculteurs detestent en produire car c’est une production tres agressive et devastatrice pour une ruche (en gros si tu leur pique leur gelée royale, les abeilles meurent).

    Alors se boulotter de la gelée royale, c’est pas que c’est egoiste, c’est aussi CRIMINEL voila.

    signé renard des bois en direct des fourrés

    le 25 février, 2015 à 12 h 27 min
     
  • intéressant ton histoire, tu devrais vendre le script à Denis Villeneuve ! Je ne comprends pas trop le rapport avec Charlie et la fatigue au début du billet, est ce que c’est un truc de journaliste ? ou de parisien ?

    le 25 février, 2015 à 14 h 46 min
     
  • « Le problème c’est qu’ils font toujours en sorte d’être en supériorité musculaire ou numérique »
    En fait, ce qui est intéressant, c’est que les mecs qui volent des téléphones/sacs *font le choix* d’attaquer des filles et pas des mecs. Je me souviens d’un documentaire où les types l’avouaient volontiers « on choisit des filles ». Si l’immense majorité des agressions de ce type sont subies par des femmes, c’est pas parce que les mecs ont agressé autant de femmes que d’hommes mais n’ont pas réussi à péta les portables des hommes qui étaient « plus forts ». C’est bien parce qu’au départ ils ont eux internalisé cet a priori, et sélectionné en fonction en amont. Je suis pas mal sure que l’écrasante majorité des mecs, si tu les agresses pour un portable, ils vont pas venir se battre ou te courir après.

    le 25 février, 2015 à 17 h 38 min
     
  • Moi non plus j’ai pas trop saisi le lien parce que comme annoncé y en a pas… c’est une technique de journaliste parisien (donc fatigué).
    En plus de tes billets généralement drôles, Titiou, je remercie aussi tes commentateurs, qui me font souvent bien rire.

    le 25 février, 2015 à 22 h 59 min
     
  • Nous dévoiler la couverture ET le titre de ton prochain roman sans pouvoir ni l’avoir tout de suite, ni lire de résumé (j’ai fouillé tout Google) : voudrais-tu ma mort ?

    le 25 février, 2015 à 23 h 39 min
     
  • @Renardeau :
    La gelée royale de Chine, je ne sais pas trop si elle est vraie ou fausse… mais elle subit des processus de congélation/décongélation pour arriver chez nous. Et ça, c’est pas bon.
    Quant à l’agressivité de la production, tout dépend des apiculteurs. Les vrais apiculteurs aiment leurs abeilles et n’ont pas du tout envie de détruire leurs ruches. En général, la technique de production est simple : ils isolent la reine derrière un grillage à l’intérieur de la ruche. Les abeilles sont alors un peu en panique car elles pensent qu’elles ont perdu leur reine. Donc elles se mettent à produire davantage de gelée car, dans leur tête d’abeilles, il va falloir nourrir grassement les larves parmi lesquelles se trouve la future reine. Ca doit être un peu stressfull pour les abeilles, c’est vrai… mais ça ne détruit pas les ruches.
    La gelée, ça coûte environ 25 euros le pot.
    Avec ça t’en as pour 3 semaines, ce qui correspond à une bonne cure qui remet bien en forme.
    Sinon, en pharmacie, ils vendent des ampoules de gelée. Mais je ne sais pas ce que ça vaut (cher je pense) et si c’est aussi efficace que de la vraie gelée sortie direct de la ruche.
    Sans vouloir faire de pub (juste pour info), voici un très bon apiculteur =>> http://www.satoriz.fr/infos-produits/la-gelee-royale-de-la-miellerie-des-hurtieres/

    le 26 février, 2015 à 2 h 12 min
     
  • Bravo Titiou ! T’as eu des couilles de lui courir après. Moi quand quelqu’un m’agresse (et je n’ai jamais subi d’agressions violentes hein, seulement quelques dingues et/ou meufs formidablement frustrées dans le métro), je comprends pas. Pour les autres le déclic se fait mieux parce que t’as du recul. La dernière fois, à 1 h du mat’, sous ma fenêtre, une meuf qui se fait alpaguer par un mec et qui crie. Je savais pas trop si c’était une engueulade de couple, mais quand il lui a fait une clé au cou j’ai gueulé avec une autorité complètement inattendue… Et le mec a fini par se barrer, entre la résistance de la meuf et le fait qu’il se sente observé et contré, ça a dû le motiver.
    Après, c’est vrai ce que dit Nausicaa, y a le temps de réaction. Le moment où tu ne comprends pas que c’est grave, où tu ne sais pas si c’est juste le ton qui monte, où tu n’entends pas la violence de ce qui se dit (typique le coup des supporters de foot : les gens sur le quai ne comprenaient sûrement pas exactement ce qui se disait).
    Plus l’effet du témoin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_du_t%C3%A9moin Après, suffit d’en être conscient pour en sortir. On prend le risque de tomber sur des gens violents mais, à part les fous, c’est rare les gens qui sont contents d’avoir un wagon entier sur le dos. En plus, je crois vraiment que quand tu interviens sans agressivité, mais avec autorité parce que tu sais que le comportement de l’autre n’est pas normal, y a de l’autorité qui passe, justement, et qui peut arrêter les gens.
    Et pour ton connard, c’est vénère mais t’habites dans le même quartier maintenant et t’es môman, alors ne fais surtout pas autre chose que lui lancer un regard méprisant et menaçant s’il te regarde hein… Et mets-toi à la boxe :)

    le 26 février, 2015 à 23 h 04 min
     
  • AAAaaaah mais c’est donc ça !
    J’ai un n°2, moi aussi, qui a 8 mois et demi. Et je suis tout le temps fatiguée, alors que je fais une sieste dès que je bosse pas… J’avais jamais réalisé cette histoire de 8 mois. Tu sais que ça, et le coup des bodies qui s’enlèvent par le bas, j’apprends plein de trucs sur ton blog !

    le 27 février, 2015 à 21 h 59 min
     
  • Je me suis fait tirer mon portable aussi, en sortant de mon boulot il y a 11 ans. Merci Nausicaa et Bloup d’avoir pointé ce moment flou où juste on comprend pas ce qui arrive. Moi j’ai senti une main sur mon poignet, et un mouvement général sur mon corps, qui me faisait pivoter. J’ai cru que je venais de bousculer un type et qu’il essayait de ne pas tomber. Ma première intention a été de le retenir pour l’aider à se redresser alors j’ai agrippé son poignet aussi et j’ai dit un truc ultra con genre « oups, pardon ». Il s’est dégagé brusquement et s’est mis à courir. Dans la demi seconde j’ai senti mon téléphone glisser de ma main et je lui ai dit presque poliment « mais non, c’est à moi » puis je suis restée abasourdie au moins 10 secondes. J’ai dû faire deux pas avant de crier « connard ! ».
    Le pire c’est que je me suis sentie tellement nulle, impuissante et bête à la fois, que j’ai même pas pensé une minute à aller porter plainte. Je me suis juste fustigée intérieurement d’avoir été si naïve et faible (depuis, j’ai suivi des formations sur les émotions et j’ai réalisé que c’était ma colère contre lui que je retournais contre moi parce que je ne pensais pas qu’elle était légitime…).
    Bref, ça m’a hantée quelques jours : dans le métro je soupçonnais tout le monde de me vouloir du mal, dans la rue… ça me rendait dingue et complètement déprimée parce que je vis dans le monde des bisounours d’habitude.

    Depuis j’ai beaucoup lu et discuté sur les agressions, surtout avec les mouvements type projet Crocodile.
    Et puis au printemps dernier, j’ai arrêté une scène de harcèlement dans le métro entre un type et deux filles. C’était fou-fou dans ma tête parce que je pétais de trouille, avec mon look de maman taille 50 pas fighteuse pour deux euros, prendre la parole très fort devant toute la rame pour déclarer « ce que vous faites s’appelle du harcèlement, arrêtez tout de suite ». Je voyais que les autres passagers m’entendaient mais personne d’autre n’a réagi. Pourtant j’ai dit assez fort que j’intervenais pour montrer à tout le monde que n’importe qui peut le faire, et que la prochaine fois eux aussi ils le feront. Les filles m’ont remerciée et ont commencé à se rebeller contre le type aussi, qui a fini par descendre. Après mes genoux m’ont lâchée pendant au moins une heure ! :-)

    le 28 février, 2015 à 1 h 29 min
     
  • Une bobo parisienne est atteinte de la maternité, elle adopte un discours de droite bon teint sur la récidive et sur les vigilentes. Normal.

    le 1 mars, 2015 à 20 h 21 min
     
  • j’ai acheté Le Monde vendredi :

    Immobilier.
    Dans le sillage de la capitale, les prix en Petite Couronne, fléchissent de 1,1 %. A l’inverse, d’autres continuent de monter, comme Montreuil (+2,8 %) (Seine-Saint-Denis).

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/26/immobilier-a-paris-le-metre-carre-sous-les-8-000-euros_4583569_3234.html#5u2Jq5wKVegWJAH2.99

    et encore :
    Par exemple, à Montreuil, on valorise l’histoire des petits artisans, des ouvriers de métier ou des horticulteurs qui s’occupaient de la culture des pêches. Une façon de mettre à distance l’ouvrier des années 1960, non qualifié, travaillant dans la grande industrie, souvent immigré

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2015/02/25/anais-collet-les-gentrifieurs-peuvent-participer-a-la-valorisation-de-l-histoire-revolutionnaire-de-leur-quartier_4583259_3260.html?xtmc=montreuil&xtcr=3

    le 2 mars, 2015 à 17 h 55 min
     
  • Bravo Titiou, Bravo Amélie et bravo Une Pétasse.
    C’est pas facile de pousser une gueulante ou d’agir face à des salauds. Mais le faire, ça peut faire agir.
    Une Pétasse, je pense que l’autre maman est intervenue parce que tu avais lancé le mouvement.
    Et Amélie, je pense que si le type était allé au-delà, avait commencé à t’agresser, les gens seraient intervenus.
    Tu as bien fait de réagir de manière claire aussi. Des fois dans le métro, on voit des trucs mais on ne sait pas trop si c’est juste des gens qui déconnent entre eux ou si il se passe vraiment quelque chose. C’est plus facile à décrypter si la personne agressée ou quelqu’un qui voit ce qui se passe commence à réagir.
    Il y a quelques temps, une femme dans le métro a commencé à avoir un comportement bizarre, comme si l’homme à coté d’elle l’ennuyait. Mais comme elle ne protestait pas et que son comportement était flou, et que je ne voyais rien de spécial, je me suis contenté de regarder l’homme d’un air curieux et agressif. En tout cas, il est descendu à la station suivante :D.

    le 2 mars, 2015 à 19 h 35 min
     
  • Soit tu ne regardes plus les commentaires sur ce post. Soit tu es déstabilisée par mon commentaire mais je ne peux croire que quelqu’un qui écrit courageusement, bien au chaud dans son appart, qu’elle va défendre la veuve et l’orphelin à coups de poings (vraiment ? Avec ton physique?) se laisse déstabiliser par un commentaire un peu ironique.

    le 10 mars, 2015 à 14 h 32 min
     
  • WK c’est quoi ton problème ? Soit tu connais Titiou et tu règles tes comptes en privé ou tu l’oublies, soit tu écris un commentaire un peu plus élaboré sur ce qui te dérange dans un certain mode de pensée. Parce que la traiter gratuitement de connasse bobo qui tourne à droite, ça manque un peu de profondeur. Sans même rentrer dans le débat de la définition du bobo parce qu’on est toujours le bobo de quelqu’un :)

    le 14 mars, 2015 à 22 h 10 min
     

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