29 janvier 2014
Guide des chiottes n°18 et journalisme et titre
– En une semaine, j’ai assisté à 3 pots de départ. (6 si on compte que l’un d’entre eux était commun à 4 personnes.) Parfois, mes semaines ressemblent à des rubriques du Guinness des records. Je crois que ça veut dire qu’on grandit. Parce que pour faire un pot de départ encore faut-il avoir été embauché pour de vrai. (Enfin… les autres gens hein. Certainement pas moi. D’ailleurs, après que j’ai bossé deux mois au service Emprunt et crédit immobilier DOM-TOM de la BRED en CDD, on ne m’a pas fait de pot de départ.) Autre point notable : c’était majoritairement des pots de départ de meufs. Cécile D. est partie de Slate. Ca fait tout drôle. C’est le premier vrai départ de la rédac. Ondine est partie des Inrocks.
Là, ça fait encore plus bizarre parce que ça nous ramenait à nos débuts aux Inrocks. Diane, Ondine et moi, on s’est rencontrées pendant notre stage là-bas. C’était y’a 7 ans… Putain…
(Oui, ça, c’était le bureau d’Ondine.) (J’ai bien dit y’a 7 ans, pas quand on avait 7 ans hein…)
Et puis, le dernier pot de départ était une saignée de Grazia. 4 personnes qui partent d’un coup. C’est aussi la fin d’un truc.
Je me suis dit que mon refus d’être embauchée me privait quand même du plaisir de faire un pot. (Vous noterez qu’on ne fait jamais de pot d’embauche, ce qui est la preuve que dans le fond, les gens savent qu’il faut fêter le départ d’un travail, pas l’arrivée.)
Le pot de départ de Grazia avait lieu au Perchoir. C’est un café fait de deux installations de type « chantier », comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, posées sur un toit d’immeuble. C’est assez dingue comme endroit. MAIS MAIS MAIS, surtout, c’est l’occasion d’un Guide des chiottes n° 18 (je crois mais je suis pas sûre du numéro).
Déjà, des toilettes installées sur un toit, tout de suite, ça a de la gueule. Ca me séduit. Mais en prime, ce sont des chiottes avec fenêtres permettant de regarder les étoiles pendant qu’on fait caca sans que personne ne vous voit puisqu’elles sont sans tain. Démonstration de l’extérieur avec Coach comme modèle :
(Evidemment, le risque du coup, c’est d’être en train de faire caca pendant que deux crétins se prennent en photo dans le reflet de la fenêtre.)
Ca s’arrêterait là, je dirais juste chapeau. Mais ATTENTION, voilà pourquoi ce sont les meilleures chiottes de France :
C’est la première fois que je peux tester in situ des toilettes duos. Parce que franchement, vous êtes en pleine discussion en soirée, votre interlocuteur est en train de vous confier ses secrets les plus honteux, vous passez un excellent moment sauf que vous avez une petite envie de pisser et que vous ne savez pas comment vous éclipser. Voilà, la solution : poursuivre la discussion aux chiottes.
– Tout ça est l’occasion de dire une chose : le journalisme est un milieu hyper sexiste. (Non, vous n’avez pas sauté un paragraphe, ça n’a effectivement rien à voir avec les chiottes mais j’avais la flemme de chercher une articulation logique.) Je vous passe toutes les réflexions misogynes qu’on entend quand on débute dans le métier, la remise en cause de vos compétences parce que vous êtes une femme. Et quand vous cumulez le malheur d’être une femme ET jeune, vous êtes polyhandicapée. Y’avait qu’à voir la dernière conférence de presse du Président : un parterre d’hommes et de cheveux gris. On aurait dit une pub pour Petrol Hahn. Mais on peut aussi se référer aux chiffres objectifs : d’après la dernière étude de la scam, parmi les plus hauts revenus du journalisme, les femmes ne représentent que 16%. (Si on retire les postes de la presse féminine, qui est par définition un cas à part, j’imagine qu’on tombe à moins de 10%.) De toute façon, les propriétaires de groupe de presse sont des hommes. Les dirigeants sont des hommes. Et il existe un post quasi réservé aux hommes : directeur de la publication. Pourtant, il y a désormais plus de femmes que d’hommes journalistes.
Est-ce qu’on devrait attendre de ce milieu professionnel qu’il soit plus exemplaire que les autres ? Bah oui. Et ça nous prouve au passage que le problème de la parité n’est pas seulement un problème de catégorie sociale. C’est un problème de reproduction endogame des élites, un principe général de cooptation où l’on choisit le même plutôt que l’Autre.
Au début, je pensais que c’était grandement lié à un problème générationnel. (« ah bah c’est bien un truc de vieux ça! ») En fait, je le pense toujours un peu mais j’ai infléchi ma position. Parce que la bande de So foot, So film etc privilégie les mecs. Snatch, c’est un garçon. Et les filles alors ? Bah les filles elles montent leurs propres magazines de… filles. Causette, plus récemment cheek-magazine, se définissent comme des féminins (différents des féminins traditionnels mais féminins malgré tout).
Je ne parle pas ici de la qualité de ces titres mais juste que des générations plus jeunes fonctionnent encore sur un principe de partition fille/garçon. La vie serait-elle une longue boum de 1991 ?
Je me souviens qu’à Brain, ça ne nous traversait pas l’esprit. On voulait des gens qui écrivent bien – et gratuitement parce qu’on était fauché – fille ou garçon, on s’en branlait. On était complètement ringards en fait.
Du coup, quand j’ai été embauchée à Slate et que le Chef m’a dit “on t’embauche parce qu’on a besoin de quelqu’un pour traiter de sujets féminins” ça m’a fait tout drôle. (J’avais été honnête et dit non aux sujets féminins, j’ai pris soin de ne faire QUE des papiers neutres au début et il n’y a pas eu de problème mais quand même. A l’époque, je n’aurais jamais fait un article sur Brad Pitt parce que je voulais d’abord prouver que je savais faire autre chose.) (C’était aussi l’époque où on me disait “ah, t’as un blog ? Un blog de fille donc”.)
le pigeon
le foetus voulait devenir quelqu’un d’autre
l’oreiller qui aimait manger une étoile
la couille n’aimait pas faire caca et se tartiner de merde après
la mésange ne voulait pas
Je sais pas ce qui leur prend. Au début, j’ai pensé qu’ils avaient tous relu Sepulveda en même temps.
Mais en fait, j’ai une autre hypothèse. Le contre-coup de l’effet Stieg Larsson :
Ca me rappelle y’a des années, la mode des titres copiés sur Extension du domaine de la lutte. (J’ai plus les exemples en tête, mais y’en avait plein, y compris des titres de films.) C’est marrant que les titres de livres soient à ce point soumis à des tendances sociétales. Mais ceux-là, que disent-ils de notre société ? Perso, je parierais sur le besoin de conte moderne. Parce que tous ces titres ramènent au genre du conte sur le modèle enfantin de “c’est l’histoire d’un/d’une … qui… jusqu’au jour où…”.
– Tant qu’on en est à parler histoire, allez regarder le coup de gueule d’Abdel Raouf Dafri, scénariste d’Un prophète et Braquo.
Dans ma fac en angleterre, il y avait des toilettes doubles mais pas face à face, côte à côte. Pour moi c’était pour que les filles puissent mutuellement se tenir les cheveux quand elles vomissaient. Mais en fait, soyons sérieuses, les anglaises ne sont pas aussi maniérées, elles vomissaient avant d’arriver aux toilettes. J’en ai déduis que c’était juste un piège à con pour nous autres étudiants erasmus ;)
le 29 janvier, 2014 à 14 h 15 minHo oui, merci de dénoncer ces titres de livres en « qui ».
le 29 janvier, 2014 à 14 h 17 minJe penche pour l’explication suedoise / Millénium. Peut être parce que j’ai souvent envie de fracasser un meuble ikea après avoir vu la couverture de l’un de ces livres…
Voilà un générateur de couvertures de livres amusant, s’inspirant d’autres titres « à la structure systématique » créé par Omer Pesquer :
http://www.omerpesquer.info/untitre/#.UuLnaNrNKS0.gmail
le 29 janvier, 2014 à 14 h 44 minLa dernière photo dans les toilettes a quelque chose de profondément mystique, ne serait-ce que par son éclairage. ^^
le 29 janvier, 2014 à 15 h 08 minJ’avais découvert moi aussi avec vénération le concept de « toilettes doubles », en Angleterre aussi, à Bristol pendant mon année Erasmus (en 99, ça ne nous rajeunit pas mais passons).
le 29 janvier, 2014 à 15 h 09 minJ’avais trouvé ça fabuleux: l’adaptation du fameux « pipi de soirée dans les champs entre copines » (si t’as pas été ado en province, t’as raté ta vie) mais en plus propre.
Causette a été monté par deux mecs en fait… Les meufs constituent la majorité de la rédaction jusqu’aux rédactrices en chef.
le 29 janvier, 2014 à 15 h 10 minCamille et Miss Ronchonchon : vous êtes en train de m’apprendre une spécificité anglaise alors. (A moins, que les chiottes individuelles soient une spécificité française.) Je trouve ça authentiquement génial.
La femme qui : donc on est au moins deux à être franchement agacées. On dirait une épidémie.
Lucie G. : ah oui, je connaissais celui-là, très bien foutu, mais je l’avais oublié. Slate aussi avait fait un générateur de couvs de romans je crois.
N.B.L. : je pense que c’est pour insister sur l’aspect unique de cette expérience.
Melissa : oui, (avec un directeur de la publication parce que faut pas pousser non plus). Mais c’est genré comme publication. Ca se revendique comme un féminin.
le 29 janvier, 2014 à 15 h 18 min« La vie serait-elle une longue boum de 1991 ? » > C’est marrant cette phrase (vu ce que tu auras l’occasion de lire à partir de demain^^)
le 29 janvier, 2014 à 15 h 53 minCe blog me fait beaucoup de bien, je n’ai plus envie d’hurler sur mes enfants.
le 29 janvier, 2014 à 16 h 16 minTout pareil en V.O
le 29 janvier, 2014 à 18 h 45 minhttp://www.vulture.com/2014/01/girl-book-titles.html?mid=facebook_nymag
Millénium : Suédois
Jonas Jonasson : Suédois
Ikéa : Suédois
Peu-être y a-t-il une explication dans ce sens ? (ou imple coïncidence ?)
le 29 janvier, 2014 à 20 h 33 minJ’ai tenté de lire l’histoire du vieux et celle du fakir mais ai du m’arrêter en route tellement c’était mauvais. MAU-VAIS.
le 29 janvier, 2014 à 21 h 13 minPourtant la transition entre le guide des chiottes et le journalisme était toute trouvée vu l’usage qu’on faisait du papier journal il n’y a pas si longtemps… ;)
le 29 janvier, 2014 à 21 h 47 minYa tout le bureau de ma meuf – que je n’avais jamais vu avant – sur la première photo. Weird. Le journalisme > les petits villages
le 29 janvier, 2014 à 23 h 29 min« De l’extension de l’usage des toilettes qui accueillent les lectrices et lecteurs de journaux féminins masculins »
le 30 janvier, 2014 à 12 h 09 minPour les titres en « qui » ça ne vous fait pas un peu penser aux titres de la série Friends ? (oui ça commence à être vieux, mais j’ai l’impression d’être dans le thème).
le 30 janvier, 2014 à 22 h 37 minAlors moi je viens juste ici pour dire que les articles su Brad Pitt et la théorie du genre qui va implanter des robes dans le cerveau des martiens sont juste géniaux. J’aime ce blog, je recrache toujours mes corn flakes, mais avec ces articles c’est un autre level de bonheur, le bonheur d’enfin comprendre pourquoi ce type est si connu et le bonheur de lire quelque chose qui fait du bien, parce que moi aussi j’en ai marre de devoir jouer avec mes mots me composer un sourire bienveillant et minimiser mes propos. j’en ai marre d’avoir honte d’aller a une manifestation anti avortement, parce que bruquement je ne me vois plus comme un être humain dans son droit mais comme un monstre sans coeur. j’en ai marre d’avoir vingt ans et de me sentir vieille, ringarde, ballotée entre mes convictions et la conviction que cest pas gagné. j’en ai marre. Ca fait du bien de lire de chouettes trucs. Ce commentaire décousu n’a rien à faire ni ici ni ailleurs mais voilà je voulais exprimer mon love.
le 31 janvier, 2014 à 18 h 10 minAh ouais mais en fait je viens de lire les commentaires sur Slate et je suis plus du tout désolée de réagir à mon tour (je commente pas sur slate faut faire un compte tout ça tout ça)
j’en citerais juste un parce que pour le coup c’est presque aussi drôle que les chiottes en tête à tête
« Donc non seulement les gender studies n’ont pas été précurseur, mais en plus on conduit à des désastres comme celui de la repogrammation sexuelle de David Reimer et qui a conduit a 2 suicides le sien (ou la sienne au choix) et celui de son frère jumeau. »
LA SIENNE. La sienne de suicide. Ahlala, sienne de vie, moi j’te l’dis…
le 31 janvier, 2014 à 18 h 17 minMoi aussi ça me hérisse le poil ces genres de titres p*tain ><
Dans le style, y'a aussi les titres à rallonge avec des animaux, genre (ma mère l'a adoré) "Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi" (WTF ?) et dans le métro j'ai vu une nana qui lisait "La patience des buffles sous la pluie" (WTF bis).
le 31 janvier, 2014 à 23 h 47 minLes toilettes doubles font des adeptes dans le monde entier en général et la russie sportive en particulier :
le 1 février, 2014 à 16 h 26 minhttp://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/01/22/doubles-veces-les-toilettes-un-peu-speciales-des-jo-de-sotchi/
« la mode des titres copiés sur Extension du domaine de la lutte » … Hmmm ? Violence des échanges en milieu tempéré ?
le 1 février, 2014 à 19 h 56 minHi,
J’ai envie de troller.
J’ai aussi lu ton raz-le-bol sur les genres sur Slate, et je pensais qu’une solide formation littéraire était source de pensée complexe et mesurée. (bim troll d’universitaire) Ptetre c’est les hormones. (bim troll misogyne)
le 3 février, 2014 à 16 h 51 minMaintenant, tout le monde est sociologue, scientifique, curé, spécialiste de l’éducation et sélectionneur de foot, les autres sont tous des cons qui ne méritent pas qu’on discute de leur point de vue. Mouais. (bim troll « gros bon sens »)
Titiou, comme j’ai ri en lisant les commentaires de votre article sur Slate à propo de la « théorie du genre ». Particulièrement celui ci : « A vous lire, vous n’avez certainement pas d’enfants… nous en reparlerons lorsque vous en aurez ! Et je serai curieux de voir votre réaction si un jour votre fils vous demande d’aller en robe à l’école… c’est toujours facile de donner des leçons lorsque l’on n’est pas concerné ! »
le 4 février, 2014 à 10 h 36 minComment ces gens peuvent donner des leçons à quiconque en étant aussi idiots ?! Heureusement, vous êtes arrivée à temps pour nous sortir de suite de notre léthargie autocensurée. Oui, nous voulons élever nos enfants dans un esprit de neutralité. Mon fils aura les cheveux longs et les ongles vernis et ma fille aidera papa à bricoler. DEAL WITH IT ! Vous êtes mon héroïne, est il possible de débuter un culte ? (je rigole hein, pas que vous preniez peur ^^’)
Alors dans les experiences de chiottes doubles, moi je vis en Angleterre et j’ai jamais vu ca ici, par contre, j’en ai trouve a Shanghai dans un bar plutot posh. sur le moment je me suis demandee pourquoi, surtout que les chinois en matiere de proprete c’est pas encore trop ca, mais interessant parce qu’on voit que compare a leur niveau de vie dans les campagnes, le chiotte double est quand meme une grosse amelioration.
le 4 février, 2014 à 14 h 28 minBref! moi aussi je lis un peu tout ce que tu ecris en vrac Titiou et je me regale toujours autant.
J’ai note le changement de citations en haut de la page. Moi aussi j’aime bien creer les miennes, ca me rappelle ( c’est loin) mon epoque Ally Macbeal ou je kiffais Richard Fish qui finissait toutes ses tirades par un « c’est un fishisme », j’ai un nom trop long, ca le fait pas pour moi…
@Swann =>> ben moi, cet article de Slate, je l’ai trouvé moisi. Quant au sujet de fond (la théorie du genre à l’école), je pense que les profs devraient s’occuper davantage de choses très élémentaires (comme la différence entre un verbe à l’infinitif et un participe passé). Quand on voit comment les mômes écrivent de nos jours, ça confirme vraiment que l’enseignement et les programmes scolaires sont de plus en plus massacrés. Bien sur, quand je dis « les profs », je vise aussi/surtout nos ministres de l’EN successifs qui ont consciencieusement œuvré pour tirer le niveau par le bas.
le 4 février, 2014 à 19 h 59 minDonc bref, que l’école s’occupe d’enseigner. Pour le reste, c’est aux parents de faire leur job.
Quand au gouvernement, plutôt que nous emmerder avec toutes ces réformes sur la famille, il serait plus dans son rôle de mettre la même énergie sur d’autres causes : donner la possibilité à tous ceux qui dorment dehors d’avoir un logement, donner la possibilité à tous ceux qui crèvent de faim de manger. Avoir un toit sur la tête et quelque chose de décent dans l’assiette : ça me paraît nettement plus important/vital pour un individu que de voir des droits au mariage et à la parentalité distribués à l’emporte-pièce.
@Screenabuse : l’un n’empêche pas l’autre (concernant le rôle de l’État).
De plus, penser que des parents sont en mesure d’apprendre à leurs gamins la sociabilisation, ça me fait rire mais jaune.
Certes, l’école a besoin d’un coup de mieux mais son rôle premier, avant même l’apprentissage de la lecture, c’est justement de faire découvrir aux enfants la vie en milieu hétérogène ce qu’une famille, par définition, est incapable de faire.
le 6 février, 2014 à 19 h 40 minsuper d’accord pour les titres, ça me rend dingo moi aussi. Alors on a aussi
le 10 février, 2014 à 18 h 52 minL’homme qui voulait être heureux (gounelle)
L’analphabète qui savait compter (même auteur que le Vieux)
Prix spécial à
Ainsi résonne l’écho infini des montagnes (Hosseini)
version psycho
A qui ferais-je de la peine si j’étais moi-même? (hein?)(Salomé)
Bon, allez, j’en cherche d’autres…
A propos des chiottes à plusieurs, Erich Maria Remarque raconte que les soldats allemands de la première guerre mondiale avait l’habitude de s’installer sur des chiottes portatives, en plein air, histoire de profiter du peu de temps qu’ils avaient entre deux attaques pour bavarder, jouer au cartes, etc. :)
« La vieille qui marchait dans la mer » (San Antonio) date de 1988.
le 24 février, 2014 à 1 h 35 minhttp://www.images-chapitre.com/ima1/original/439/30081439_6335253.jpg
Dans la cambrousse de mon enfance (très très very lointaine que vous imaginez même pas), il y avait, au fond du jardin chez deux vieilles personnes (vieilles de l’époque, donc nées avant 1900), une cabane à chiottes bien coquet : porte, petit fenêtron pour l’aération, siège en bois et couvercle amovible avec poignée sur le dessus, le reste de la toilette étant coffré en bon chêne massif, bref un vrai petit meuble. Jusque là rien d’extraordinaire, tous les paysans aisés du coin avaient ça (les autres, dont mes parents, avaient le truc à 4 cloisons en bois disjoint, dalle de béton et trou au milieu, deux semelles pour poser les pieds – dits « à la turque » mais moi je vous le dis : « à la bressane ». Bref. Ce qui rendait extraordinaire les vécés de ces deux bons vieux, c’est qu’il y avait deux sièges côte à côte, deux couvercles bien sûr. Ils appelaient ça une « causette ». C’étaient des lustres avant la parution de la revue éponyme.
le 11 novembre, 2015 à 17 h 50 min