31 décembre 2012

Nouvel an et come-back sur l’Inde

Le problème quand on a un blog depuis quelques années c’est qu’inévitablement on se répète. Pas par manque d’inventivité mais alors vraiment pas du tout pour ça hein mais parce que la vie elle-même se répète. (« C’est pas ma faute, c’est la faute de la vie », allez, c’est cadeau, une excuse qui fonctionne pour à peu près tout.) Par ex, tous les ans, il y a le nouvel an. Mais est-ce que, pour autant, tous les ans je vais répéter que je hais le nouvel an, que je chiale à chaque fois ? Non. En même temps, je vais pas non plus prétendre que j’aime brusquement cette putain de soirée de merde juste histoire de ne pas radoter.

« Whaou… Une année de moins à vivre !!! GENIAL! »

Du coup, j’ai pris une décision : j’ai éliminé le nouvel an de ma vie. Cette année, c’est la troisième fois où je ne fais rien. (A part regarder des images qui bougent.) Ca marchait bien jusqu’à ce que mon esprit pervers trouve la faille. Désormais, c’est la veille du réveillon qu’il me force à faire des bilans déprimants. Mais cette année, il s’est passé un truc assez paradoxal.

Si on résume mon année, le seul truc incroyable que j’ai fait, c’est accoucher. (A mon échelle, je continue à envisager ça comme un exploit personnel et je m’en branle de savoir que des millions de femmes l’ont déjà fait avant moi, et qu’elles l’ont fait sans péridurale.) Mais à part ça, franchement… On va dire que j’ai fait 3 ou 4 papiers pas mal. 2 ou 3 posts bien. C’est tout. Autant dire la lose. Surtout en comparaison de l’année 2011 qui, forcément, dans mon esprit, est désormais parée de tous les charmes puisque j’avais publié deux livres, écrit 400 papiers dont rétrospectivement je me dis que 380 étaient tout simplement géniaux. (Mon autodévalorisation passe par une certaine tendance à magnifier mes actions passées. C’est une autodévalorisation temporalisée.)

C’est la révélation qui m’a frappée le 30 décembre. Je suis en pleine lose. Plus exactement, je suis DE NOUVEAU en pleine lose. Je dois de nouveau écrire un roman, je galère de nouveau, j’ai de nouveau l’impression que j’arriverai jamais à rien. Je n’arrive de nouveau pas à m’organiser. Je suis de nouveau paniquée par l’avenir.

En un mot, je suis de nouveau moi-même.

Ce constat m’a rassérénée.

Cette fidélité à moi-même m’apparait comme un élément positif. Si on excepte la période faste 2010/2011 (qui apparait clairement dans mon parcours comme une scorie, une grosse vérue de réussite), avant on ne peut pas dire que j’avais été d’une productivité dingue. J’avais quand même passé les dix années précédentes à procrastiner sévère. La dernière fois que j’ai été frappée par une telle révélation, je me suis finalement bougé le cul. Donc là, c’est un peu comme si je remontais dans le temps. Donc comme si je rajeunissais. Voire qu’on me rajoutait deux années d’espérance de vie. Il ne me reste donc plus qu’à faire comme il y a quelques années : me mettre au boulot. (Un autre truc qui n’a pas changé : je n’aime pas travailler.)

Ayant donc pris deux décisions contradictoires 1°) faire comme si le nouvel an n’existait pas, 2°) prendre des résolution de nouvel an, mon esprit est désormais préoccupé par l’affaire dite de « l’étudiante indienne ». (Oui, ça n’a rien à voir. Je passe de mes préoccupations égotistes au viol d’une étudiante indienne mais ce genre de changement de sujets, en histoire de la littérature, ça s’appelle le flux de conscience, stream of consciousness et ça a fait la gloire de Virginia Woolf et James Joyce.)

D’abord, parce que voir les Indiens se révolter enfin contre la manière dont sont traitées les femmes dans ce pays, c’est un soulagement. (Oui oui, je vais VRAIMENT parler de ça pendant 5000 signes, c’était pas une blague.) Quand je suis partie en Inde, il a fallu plusieurs jours pour que, excédée, je dise à mon compagnon « putain, ça fait chier, ils sont tellement nombreux dans les rues qu’on est tout le temps bousculés ». Et c’est vrai que la foule immense qui vous entoure continuellement dans certains quartiers rend chaque déplacement à pieds pénible. Sauf que mon compagnon m’avait répondu « De quoi tu parles ? Justement, je trouve qu’ils font très attention à ne pas nous toucher. » En fait, ce que je prenais pour des mouvements dûs à la foule étaient simplement des centaines de mains que je me prenais chaque jour dans le dos, au cul, sur les épaules etc. Il y a aussi eu l’épisode où je me suis endormie dans un train (je précise qu’on voyageait dans les catégories moyennes-pas chères).

C’était pas dans ce train-là mais tant pis.

En pleine nuit, je me réveille et là, je vois 5 hommes debout devant moi en train de me mater depuis je ne sais pas combien de temps. Dont un, un militaire, qui me prenait en photo avec son téléphone. Je suis restée litéralement tétanisée. Et que je me sois réveillée ne les a pas troublé une seconde. Vous allez me dire que j’avais qu’à pas me saper comme une pute occidentale. Mais en vrai, je crois que ma tenue la plus sexy de ce voyage c’était ça (je dis « je crois » mais la vérité c’est que je ne me suis pas changée de tout le séjour, donc cette nuit-là, je portais forcément ça, on voit pas sur la photo mais ma serpillère verte est assortie d’un jean large) :

Mais que ces chiottes sont propres ne manquerez-vous pas de vous exclamer. Certes, mais ce sont les toilettes du Taj Mahal.

Bref. J’avais du coup commencé à me renseigner sur la condition des femmes en Inde et le constat était effrayant. Le système des castes jouant un rôle qui renforce les discriminations et les violences en les justifiant. En effet, « comme la pureté de la caste se transmet par le sang, la fidélité de la femme est la condition sine qua non du maintien de ce système. Et c’est là le coeur du problème. Parce qu’elle est la garantie du maintien de la caste, la femme hindoue représente donc une menace potentielle pour l’homme et pour l’univers tout entier. Elle doit donc être soumise et protégée de ses instincts afin que jamais le Dharma ne puisse être menacé par la faible nature qu’on attribue à la femme. »

Jusqu’alors, mon approche de la femme indienne c’était tout connement les héroïnes de Bollywood. Or les personnages féminins dans les films indiens sont largement plus modernes que Julie Lescaut. Ce sont toujours des femmes présentées comme belles, pétillantes, vives, drôles et en général nettement plus intelligentes que les persos masculins. Elles affirment leur liberté de choix, refusent toute contrainte.

Un des films à l’affiche lors de mon séjour

Ces films sont regardés autant par des hommes que par des femmes. (Quand j’ai été au cinéma, les hommes étaient plus nombreux que les femmes dans la salle pour regarder une comédie romantique.)

Bonus : le plus grand ciné d’Inde, situé à Jaïpur. Et le film que j’y ai vu.

A l’époque, j’avais proposé à Slate de faire un papier sur cette apparente contradiction d’une femme indienne adulée à l’écran, maltraitée dans la vie. (Ensuite, je m’étais rappelée que j’aime pas travailler.)

La nation indienne elle-même est considérée comme une figure divine féminine. (D’où Mother India, d’où aussi la force pour les Indiens du surnom donné à l’étudiante : India’s Daughter, la fille de l’Inde, c’est la fille de la divinité mère Inde.)

Dans mes notes pour ce papier, j’avais écrit (= sûrement recopié) « Madame Shabana Azmi, journaliste, mais ancienne actrice hindi vénérée, écrit dans l’Hindoustan Times, en mars 1988 : “ la glorification de la femme indienne peut constituer un piège éminemment dangereux qui se referme sur elle. En l’appelant “ Devi ” ou “ Savitri ”, en l’idolâtrant, on lui vole toute possibilité de se défendre, de se battre ou de faire respecter ses droits ”.

Parce que oui, il y a une glorification des femmes.

(Je sais pas si vous avez remarqué mais j’arrive à faire visiter les coulisses d’un article que je n’ai jamais écrit).

Quand on entend parler de l’affaire de l’étudiante, on pense pas vraiment « pays de la glorification de la meuf ». On se dit plutôt « ah ouais, putain, c’est horrible ». Mais quand on a les détails, on gerbe. Au début, j’ai lu des articles sur le sujet parce que primo, je m’étais donc déjà intéressée à la condition des Indiennes, deuxio (et c’est nettement plus pervers) je ne voyais pas trop comment on pouvait mourir des suites d’un viol collectif. C’est donc une étudiante en kiné de 23 ans, milieu très modeste. Ses parents, paysans, ont vendu leurs terres pour financer ses études. Son père travaille à l’aéroport de Delhi. Elle va finir ses études, devenir kiné, et se marier. Ce soir-là, elle va justement au ciné avec son mec, voir l’Odyssée de Pi. Ils rentrent en bus. 6 mecs bourrés sont dans le bus et les emmerdent. Son mec s’engueule avec eux. Les six mecs le tabassent et entrainent l’étudiante au fond du bus où ils la violent et la torturent. Pendant ce temps, le bus continue de rouler normalement à travers la ville (le chauffeur aurait quand même fait une pause pour venir participer au carnage). Pendant 45 minutes. Alors que les mecs sont, entre autre, en train de la violer avec une barre de fer rouillée (ce qui va lui provoquer de graves lésions à l’intestin). Ils finissent par la croire morte, et la jettent hors du bus.

Comme cette meuf n’en avait vraiment pas assez bavé, quand les autorités ont vu les manifs qui s’organisaient en protestation, elles ont décidé de la transférer à l’hôpital de Singapour histoire de l’éloigner et de calmer la rue. En s’en foutant royalement qu’elle ait subi trois opérations chirurgicales et fait un arrêt cardiaque. L’un des chefs de service de l’hosto Sir Ganga Ram de New Delhi (le premier qui fait une blague avec Gangnam Style, je lui fait avaler analement une barre de fer rouillée) a d’ailleurs déclaré « C’est une décision politique. » Et « Je ne comprends pas comment on peut transférer un patient dans un état critique qui souffre de septicémie avec une forte fièvre et qui est placé sous respiration artificielle ».

Elle est morte à Singapour.

La rue ne s’est pas calmée.

Human Rights Watch a dénoncé la manière dont sont traitées les rares Indiennes voulant porter plainte pour viol. Elles subissent le « test du doigt » qui consiste pour un médecin a testé avec son doigt le vagin d’une victime pour déterminer son état de relâchement…

Des viols accompagnés de torture, il y en a un bon paquet dans le monde chaque année. Choisir de s’émouvoir de l’un d’entre eux, c’est toujours délicat. Mais ce type de barbarie, je l’avais surtout lue dans des articles sur des pays en guerre ou des dictatures (notamment pendant la guerre d’Algérie, l’article où Simone de Beauvoir avait raconté le calvaire de Djamila Boupacha.) Ici, le viol n’est pas une arme de guerre. Delhi est une grande ville. La victime est une étudiante tout ce qu’il y a de plus banal. Ca se passe dans un bus. Si le détail du titre du film qu’elle venait de voir apparait dans tous les papiers français c’est justement que, consciemment ou pas, il situe l’horreur dans un quotidien qui nous parle.

Il y a donc une autre chose qui n’a pas changé, heureusement, c’est ma capacité à me révolter.

Je mets une photo dont je n’ai pas les droits, si ça pose un problème je l’enlèverai, mais j’avais envie de montrer que des hommes indiens sont également descendus dans la rue pour prostester.

Allez, bonne année les amis.

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25 commentaires pour “Nouvel an et come-back sur l’Inde”

  • Je ne savais pas que rasséréner était un verbe. merci

    le 31 décembre, 2012 à 20 h 46 min
     
  • Ou comment écrire un bon article sans avoir l’air de le faire… ;-)

    Ça fait longtemps que je boycotte aussi le Nouvel an.

    Allez, comme dirait l’autre :  » On n’est pas des manches, on se retrousse les manches !  » :-)

    Bonne année quand même. Si, si…

    le 31 décembre, 2012 à 20 h 55 min
     
  • Moi aussi je fous rien pour le nouvel an depuis des années.

    MERCI Titiou: c’est bête mais ça me fais plaisir de savoir que je suis pas la seule.

    le 31 décembre, 2012 à 20 h 56 min
     
  • Charlotte : bah de rien. En général, on emploie le participe.

    N.B.L. : Merci à toi :) (Je travaille cette nouvelle technique de « sans en avoir l’air », je vais essayer aussi le « je travaille sans en avoir l’air » dans l’espoir de duper ma propre paresse.) A défaut de réussir à faire vraiment ce papier pour Slate, j’aurais vaguement esquissé le sujet sur le blog.

    Yuyo : en fait, on est assez nombreux. Une sorte de minorité silencieuse dont on ne parle jamais. J’ai des amis qui ne font rien non plus pour le nouvel an. Et comme nous nous comprenons, on ne se propose même pas de ne rien faire ensemble parce que le « juste une petite bouffe sympa » c’est déjà fêter le nouvel an.

    le 31 décembre, 2012 à 21 h 18 min
     
  • Chouette article, comme d’hab’ :)
    « secundo », pas « deuxio » (primo secundo tertio quatro quinto sexto, sisisi sexto, etc.)

    le 31 décembre, 2012 à 21 h 44 min
     
  • Garde le Power, Titou.

    Le reveillon, disons le clairement, c’est de la merde, ça permet dans l’absolu de faire le tri dans ses amis, la dératisation sociale, ou de s’entrainer à sourire comme un con en pensant que ça ressemble drôlement à un vrai sourire et qu’il faudra le garder de côté pour d’autres occasions.

    Perso je le passe seul, en m’ecoutant le Live At Paramount de Nirvana, et vu ce qui m’entoure ces derniers temps, c’est pas plus mal. On peut difficilement faire plus sociable.

    La vie ouais. En general c’est quand t’as plus de mouchoirs que t’arrêtes de pleurer parce qu’entamer ses manches c’est pas trop glamour même pour les amateurs de 4Chan, ou alors commencer par l’interieur, ça tient toujours chaud et ça glisse mieux après.
    Et c’est dans ces moments là que tu te dis, ouais, cette année ça puait grave des orifices, mais quand même, dans l’ensemble, c’est pas d’la merde quand même.

    La vie elle est faite que pour être remplie des conneries qu’on veut bien y mettre, c’est pas autre chose que ça. T’as fait des trucs cools, ben c’est cool. T’as fait de la merde ? Bon ben c’est de la faute à la société, ça explique Nadine Morano quoi.

    Les fêtes c’est de la merde, mais passes en quand même des bonnes.

    le 31 décembre, 2012 à 21 h 56 min
     
  • Nouvel an : heureusement il y a Youporn.

    PS : avec celui-ci, ça te fait (au moins) 4 papiers super. Tu n’as pas volé ton bravo.

    le 31 décembre, 2012 à 22 h 24 min
     
  • ça va fait pas ta Françoise Sagan non plus, tu n’as qu’a faire comme les nothomb,les angot, les levi, et henri-lévi: écrit de la merde mais fait le bien ! tu as une bonne frimousse tu feras 2-3 télé et hop tu seras un écrivain au même titre que Chateaubriand et loana !

    ok je sors :) ->

    le 31 décembre, 2012 à 23 h 28 min
     
  • Merci

    PS: il est 22h30, je suis au pieu, je lis, je fête la vie sans en avoir l’air.

    le 31 décembre, 2012 à 23 h 48 min
     
  • litt*éralement ce message s’auto-détruira après lecture psschhhhhuiiit et bisous

    le 31 décembre, 2012 à 23 h 58 min
     
  • Décidément, je ne viens pas assez souvent sur ce blog… Superbe billet, où je me retrouve pour bcp (mêmes sensations sur l’Inde…), bravo !

    le 1 janvier, 2013 à 0 h 18 min
     
  • Pas « également », mais surtout des hommes: Foutu chaperonnage, foutu pelotage.

    le 1 janvier, 2013 à 4 h 09 min
     
  • Sans en avoir l’air, je souhaite à tous le inconnu(e)s d’ici et d’ailleurs, sans oublier ceux et celles de là-bas, une année 2013 la moins mauvaise possible.

    le 1 janvier, 2013 à 15 h 20 min
     
  • Peut-on faire une psychanalyse par le biais d’un blog ? Je pense qu’on peut faire un bout d’analyse de cette manière. Faire une psychanalyse seul n’est pas possible : pour qu’il y ait psychanalyse, il faut du transfert avec un sujet supposé savoir ; les lecteurs du blog peuvent jouer ce rôle.
    Pour Freud, c’est le médecin Fliess qui jouera ce rôle (Freud l’appelait son alter).

    Cependant un élément fondamental de la psychanalyse reste la parole. La parole, dans l’association libre, a ceci de particulier qu’elle est dans l’instantané, c’est-à-dire qu’on ne pas faire de retour en arrière pour corriger des ambigüités ou des labsus.

    Il y a là, à mon avis, quelque chose qui touche à la nature même de la conscience. J’aime la définition de Paul Jorion de ce la conscience : « un cul-de-sac auquel des informations parviennent sans doute, mais sans qu’il existe un effet en retour de type décisionnel. C’est au niveau de l’affect, et de lui seul, que l’information affichée dans le regard de la conscience produit une rétroaction mais de nature « involontaire », automatique ».

    Sur ce sujet, Paul Jorion cite sur son blog dans un billet récent (PARLER POUR SAVOIR CE QUE L’ON PENSE) un texte d’un écrivain allemand Heinrich von Kleist (1777 – 1811) :

    « Souvent je suis assis à ma table de travail, le nez dans mes dossiers, et je recherche dans un litige juridique obscur le point de vue à partir duquel il pourrait être jugé. J’ai alors l’habitude de fixer la lumière, m’efforçant, dans ce point le plus brillant, d’éclairer le plus profond de mon être. […] Mais figure-toi que si j’en parle avec ma sœur, qui est assise derrière moi à travailler, j’arrive à comprendre ce que je n’aurais peut-être pas trouvé après des heures à me retourner la tête. […] … rien ne m’est plus salutaire qu’un geste de ma sœur exprimant la volonté de m’interrompre, car mon esprit, par ailleurs déjà en proie à une intense activité, est stimulé un peu plus encore par cette tentative extérieure de lui arracher la parole dont il est maître, et ses capacités montent d’un cran, comme il peut arriver à un grand général bousculé par les circonstances ».

    le 1 janvier, 2013 à 18 h 13 min
     
  • Bonjour Titiou,
    J’espere bien que vous allez vous mettre au boulot! j’attends votre nouveau livre et donc des instants de plaisir à le lire…
    La fin de l’année est pour beauooup pas si agréable, car c’est un moment de bilan et i’histoire de la vie n’est pas toujours des plus passionnante…
    Finalement l’année 2012 a été une bonne année pour vous avec la naissance de votre bébé.

    Je partage votre avis sur le drame de cette pauvre indienne, et sur la condition féminine dans ce pays et dans certains autres pays où régne le malheur!
    Ceci dit , nous avons aussi vu, en 2012, comment peut se comporter notre « élite » à l’égard de la gent féminine…

    Je vous souhaite une tres bonne année 2013 (je n’ose pas dire studieuse!), une bonne santé pour vous, votre bébé et votre amoureux, sans oublier les lecteurs de votre blog

    le 1 janvier, 2013 à 18 h 40 min
     
  • Premier commentaire sur ton site, et je te lis depuis quelques années maintenant !

    Dans ton article :
    « Mais ce type de barbarie, je l’avais surtout lue dans des articles sur des pays en guerre ou des dictatures […] Ici, le viol n’est pas une arme de guerre. »

    Je sais que la section commentaire d’un blog n’est pas le meilleur endroit pour commencer une discussion, mais bon, il n’y a pas vraiment le choix. Il me semble au contraire que le viol est une arme de guerre, même dans une Inde en paix. C’est une guerre larvée, silencieuse, où les hommes, de manière inconsciente et non-réfléchie, œuvrent pour garder les femmes sous leur contrôle. C’est une guerre, sans chef ni ordres de bataille, mais ça reste une guerre.

    Sur ce, je vais me faire des crêpes, et bonne continuation ! (J’attends le prochain article avec impatience).

    le 1 janvier, 2013 à 19 h 11 min
     
  • Et tu peux être sûre qu’à la veille du réveillon 2014, tu trouveras que l’année 2012 était quand même sacrément géniale! Bonne année à toi =)

    le 2 janvier, 2013 à 8 h 41 min
     
  • Titiou, est-ce que tu connais le magazine Causette ?

    le 2 janvier, 2013 à 12 h 23 min
     
  • Depuis peu je lis tes papiers et ton style me plaît. Tu es devenue une référence pour moi Titiou à mettre au même niveau (dans un registre différent certes) que Caroline Fourest. Merci.

    le 2 janvier, 2013 à 16 h 47 min
     
  • Sacer, racine de sacré, de sacrifier- Femmes adorées, femmes déesses, et les autres- ce sont les deux camps – ce sont les deux côtés de la médaille – les mamans et les prostituées, etc. Le système patriarcal phallocrate viriarque regorge d’exemples en cette matière inhumaine http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/definitions-feminicides.html
    Signé une geekeille

    le 3 janvier, 2013 à 18 h 41 min
     
  • Pourquoi CE viol ? Pourquoi ce viol spécifiquement déchaine t-il tout ce qui tient un stylo dans le monde ? Parce qu’il est spécialement immonde, OK. Mais quid des viols « ordinaires » ? Ceux de tous les jours, en Inde, en France et ailleurs ? Cette prise de (bonne)conscience me rassure autant qu’elle me tétanise : nous, les humains, on est donc aussi cons ?

    le 5 janvier, 2013 à 14 h 08 min
     
  • Mme,

    Vous recevrez sous huitaine et par courrier recommandé la convocation de mon avocat Me Foulch. Je vous poursuis en justice afin d’obtenir réparation pour les terribles embarras gastriques que votre blog m’a causé. J’exige, en dommages et intérêts, la somme de douze mille pétragolmons (à me verser en xzlus afin que je puisse immédiatement acheter de l’Eurotunnel).

    Bien à vous,

    Austinzz

    le 7 janvier, 2013 à 22 h 51 min
     
  • L’Inde ne changera jamais. Ce fut la conclusion d’un Anglais avec qui je discutais à Bundi(Rajasthan) le mois dernier.Il y avait vécu plusieurs années et y revenait après 20 ans.
    Toute cette « indignation » sera vite oubliée, aussi bien de la part des occidentaux que de la part des indiens. Cela tient plus de la pose que de la conviction sincère.

    Pour ce qui est de vos aventures de voyage, elles semblent bien plus terrifiantes aux lecteurs que ce qu’elles sont en réalité je pense. Les indiens sont curieux et en effet ils observent les femmes blanches dans les trains et prennent des photos. Cependant, ils ne tenaient qu’à votre ami de leur faire comprendre qu’ils vous dérangeaient. Revenant tout juste d’un long voyage en Asie avec ma femme, elle n’a subi aucun désagrément. Il suffit tout simplement d’attraper un col ou deux pour les voir fuir:)
    PS: En ce qui concerne votre photo,votre tee-shirt n’est effectivement pas aux normes locales. Avez-vous vu beaucoup de décolletés ou de bras nus durant votre voyage en Inde de la part des locaux? Où était-ce votre « liberté occidentale » que vous souhaitiez montrer aux indiens?
    J’entends déjà les cris d’orfraie à propos de ma dernière remarque.

    le 9 janvier, 2013 à 15 h 42 min
     
  • Un putain de bon post, merci !

    le 22 janvier, 2013 à 15 h 10 min
     
  • Ca faisait longtemps que je n’étais pas passé et franchement, je ne sais pas pourquoi. Anyway…

    C’est vrai que les hommes indiens sont descendus dans la rue mais les rares fois où j’ai vu des images des manifs locales, je n’y ai vu quasiment aucune femme…Manipulation pour le monde « occidental »? La plus grande démocratie du monde a encore quelques progrès à faire même si ça reste un pays étonnant.

    le 28 janvier, 2013 à 12 h 58 min
     

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