14 décembre 2009

Christian Estrosi et mes dents

Comme je me fais honteusement exploiter, je n’ai rien à raconter d’intéressant. En outre, je mobilise toute ma grosse puissance intellectuelle pour mon travail (et mon chef). Donc faisez-moi plaisir et au moins cliquez sur mon article sur Christian Estrosi parce que j’ai mis beaucoup de le temps à le faire, qu’un jour Estrosi sera connu et que vous serez pas peu fier de pouvoir briller en société en rappelant qu’il a dit que l’élection des Miss France c’était du social parce que ça fait rêver les pauvres.

Et là, le lecteur peut légitimement penser que j’ai dit que je gardais mon intelligence pour mon travail juste pour qu’il clique mais le lecteur, il va bientôt se rendre compte de combien je suis honnête et lucide quand je dis ça. Parce que le lecteur, il se doute pas qu’il va lire le post le plus inintéressant de l’année.

Allez hop, c’est parti.

Il ne m’est arrivé qu’une seule chose marquante la semaine passée et encore, quelqu’un m’a fait remarquer que cette histoire ne présentait strictement aucun intérêt même pour mon blog. Mais je m’en fous. « Tout trauma mérite narration » (Robert MAC KEE, 1987, San Francisco, 8h23, alors que Spielberg venait de se brûler la main avec un gobelet de café trop chaud).

Donc. J’étais en plein travail chez moi, c’est-à-dire en train de lire une BD. (Oui petit enfant, tu peux trouver un semblant de travail où on te demande de lire des BD pour ensuite dire ce que tu en as pensé. Fonctionne aussi avec le cinéma, la télé, la musique, les jeux vidéos.) Quand soudain, alors que j’ouvrais la bouche pour bailler, une énorme chose venue des tréfonds de ma bouche est tombée, mais genre un gros truc tellement lourd qu’il a rebondi sur la page de ladite bd avant d’atterrir sur la moquette. (marron la moquette, les lecteurs qui sont là depuis un an le savent, marron puisque les murs sont orange chez moi, d’ailleurs, je vais bientôt redéménager mais c’est une autre histoire.)

J’ai eu une réaction assez saine puisque je me suis levée, j’ai couru en rond dans le studio, les deux mains sur la bouche en griant (grier, verbe du 1er groupe, définition : crier de la gorge) : « ai berbu une bent, ai berbu une bent ». En face de moi, on a ramassé la grosse chose qui s’est révélé être le plus gros plombage de l’histoire de la dentition moderne. En toute simplicité. Quelques jours plus tard, le dentiste lui-même, épaté par son travail d’il y a une dizaine d’années, du temps où il avait encore foi dans sa vocation, mon dentiste donc a textuellement dit « c’est un énorme plombage ».

J’ai eu très peur. Très très peur. Et j’ai senti à ma réaction  légèrement excessive (parce que oui, je vous le dis, j’ai passé le reste de l’après-midi à chouiner comme s’il m’était arrivé une chose véritablement grave), j’ai donc senti que ça avait un impact fort dans mon psychisme. Qu’il y avait symbolique. Par curiosité, je suis allée voir Google manitou au fond de sa grotte.

Déjà, apprenez que pour « Perte des dents reve » y’a quand même 369000 résultats.

Ensuite, je me suis confrontée à toutes les symboliques proposées et après étude, je suis en mesure de vous annoncer que de deux choses l’une :

– soit les dents représentent les racines, les choses du passé que mon subconscient a peur de perdre mais décide tout de même de tourner la page (selon le principe freudien de refoulement. C’est l’histoire de la mère qui fait des cauchemars où son enfant meurt ce qui est évidemment un désir refoulé de voir disparaitre son bébé)… hum… Tikka, tu devrais peut-être t’inquiéter pour ton année 2010,

– soit ça marque un changement dans ma vie sexuelle. Plausible sachant que j’approche de la maturité sexuelle (pfff… putain, qu’est-ce que ça aura été long, ça a intérêt à en valoir le coup).

Voilà voilà. C’était donc le climax de ma semaine.

Et quand même une photo avec des gens :

P1090718

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25 commentaires pour “Christian Estrosi et mes dents”

  • Sympa l’article sur Estrosi, avec une bonne synthèse du rôle des portes-flingues. Par curiosité je suis tombé sur le site de Nissa Rebela, des bons fachos comme on en fait malheureusement encore (vive le poisson d’avril pour les sans papiers).
    Dommage pour le plombage, sa doit surprendre quand sa tombe…

    le 14 décembre, 2009 à 22 h 15 min
     
  • « Il y a dans la nature du Français quelque chose de supérieur et de délicat que les autres peuples reconnaissent. » Mémoires d’Outre-Tombe, Chateaubriand

    Hum…Quel dommage que François René nous ait quitté, ça lui aurait permis de rencontrer Estrosi et d’éviter de dire des conneries.

    le 14 décembre, 2009 à 22 h 31 min
     
  • Si je me remémore bien mes anciennes lectures, chez Freud la peur de la perte de dent c’est souvent la peur de la castration. Enfin c’est en général parce qu’il faut toujours « associer » pour connaître le fin fond de l’histoire.

    le 14 décembre, 2009 à 23 h 16 min
     
  • Guillaume : Nissa Rebela ils sont affreux. J’ai découvert ça en faisant des recherches. Infects. En comparaison, ils rendraient presque Estrosi sympathique.

    Je confirme Ronan. Mais moi je suis une fille, et du coup, il voyait ça comme un lien avec la maternité, un désir de grossesse je crois.
    Mais évidemment, Google c’est pas Freud et les premiers résultats de recherche aboutissaient au forum d’au féminin et expliquaient que ça voulait dire que quelqu’un proche de moi allait mourir dans la semaine.

    le 14 décembre, 2009 à 23 h 26 min
     
  • Le fan club UMP de Christian E. tient à préciser que son surnom « officiel » en interne est « BAC -2 »

    le 15 décembre, 2009 à 9 h 19 min
     
  • « Rêver de la perte de dents annonce le décès d’un être cher. » Heureusement que ce truc idiot confié par je-ne-sais-plus-qui-la-prochaine-fois-tais-toi ne se vérifie jamais, sinon j’en aurais plus des masses en stock, d’êtres chers.

    le 15 décembre, 2009 à 10 h 13 min
     
  • Histoire de pas paraître pour un fan transit, je dirais juste : bravo pour le papier sur Estrosi. Encore. Plein. Merci d’avance.
    Il est en effet toujours utile de rappeler les relations plus qu’incestueuses entre la droite dite « de gouvernement » et le néo-fascisme français.
    Comme tout ceux qui ont défilé en 2002 contre l’extrême droite en jurant que jamais elle n’entrerait à l’Élysée, on commence à se poser sérieusement la question : comment ça se fait qu’on ferme si fort nos gueules, quand ses idées sont au pouvoir ?

    le 15 décembre, 2009 à 10 h 43 min
     
  • Je crois surtout que tu cherches à appater la petite souris ( à ton age! ) pour faire un cadeau de noel a Tikka.
    ça révèle qu’au fond de toi, tu aimes ton fauve, d’où ta peur intense.

    Richard, Odonthérapiste improvisé

    le 15 décembre, 2009 à 10 h 56 min
     
  • Homeboy G33k : ah, donc c’est le binôme de Jean Sarkozy ?

    Arnaud : donc on se dirige plutôt vers une peur de la castration ?

    matiu : merci. Pour la suite, j’hésite. Dans la même veine, y’aurait Morano évidemment mais est-ce que c’est pas un peu facile ?

    le 15 décembre, 2009 à 10 h 59 min
     
  • euh,la maturité sexuelle, euh, c’est quand au juste parce que ça se trouve, c’est déjà passé chez moi et j’ai rien vu !!!
    mince, j’ai du loupé un truc de ouf! bizarre…

    et matiu, comme souvent je suis grave d’accord avec toi, je trouve tout ce silence de plus en plus inquiétant!

    le 15 décembre, 2009 à 10 h 59 min
     
  • sérieusement, vous ne trouvez pas que si on rajoutait des cheveux longs à Estrosi, on pourrait croire que c’est Lefebvre?

    le 15 décembre, 2009 à 11 h 10 min
     
  • Titiou: Nan, pas la castration. Trop Freudien, j’achète pas le Freudien, moi. Nan. La peur de la perte de la dent, c’est tout simple : c’est avoir peur de bouffer de la soupe ad aeternam, c’est tout. C’est nul, la soupe.

    le 15 décembre, 2009 à 13 h 19 min
     
  • Christian, Nadine, David, Jean et Fred sont les héros d’une nouvelle série : Brain(d)s. Le concept : des politiques en colocation cérébrale.
    La vision politique au ras du zinc du Central Jerk, les déclaration frappées au coin de la gueule du bon sens, l’humour à leur dépends et la question de savoir qui est dépositaire du cerveau dans l’épisode du jour sont les moteurs de la série…

    le 15 décembre, 2009 à 13 h 21 min
     
  • Titiou : brillant article, as usual
    Anthon : brillant commentaire
    Chateau : brillant
    Dany : pas trop
    Tikka : j’espère que tu as su réconforter ta petite maîtresse comme il se doit
    Richard : je souscris à tes propos dans la mesure où ils émanent d’un spécialiste évidemment.

    le 15 décembre, 2009 à 13 h 59 min
     
  • @titiou : de rien. C’est sincère. D’autant plus que je n’arrive pas à écrire comme ça, je suis bien jaloux là. Pour la suite, les bon clients sont légion. Malheureusement je me doute que ca n’intéressera pas ton red’chef, mais ce que j’aimerai lire c’est une analyse plus générale ou tu développerai ce que tu abordes en filigrane, à savoir : que l’émergence de ce genre d’archétypes politiques qui reposent sur une pensée néant et un symptôme d’une époque, d’un système qui n’en fini plus d’agoniser dans la médiocrité et la pensée à court terme….
    @Lucie : merci, il me semblait bien, aussi, qu’on était quelques-uns dans la rue à cette époque, ca fait toujours du bien de savoir qu’on est encore quelques-uns conscients aujourd’hui…

    le 15 décembre, 2009 à 14 h 13 min
     
  • Freud ok, ça marche si on rêve qu’on perd ses dents, mais toi, là, tu l’as vraiment perdu ton plombage.
    Donc deux significations possibles :
    1- Ton dentiste n’est pas très bon
    2- Il paraîtrait que les dents ont une signification, sont porteuse d’un problème refoulé, d’où le fait qu’on a toujours des problèmes au mêmes dents.
    Y’a un bouquin là-dessus, je l’ai pas lu mais ça existe.

    le 15 décembre, 2009 à 14 h 20 min
     
  • Qu’il est beau P4 !

    Sinon, si tu fais Nadine M., j’ai quelques contacts à te filer. Des gens qui la fréquentent au quotidien, et qui ont droit tous les jours à leur provision de petits faits et petites phrases qui feraient belle figure dans le dossier psychiatrique d’un déséquilibré de haut vol.

    le 15 décembre, 2009 à 14 h 51 min
     
  • Je veux un article sur Nadine Morano, les casquettes à l’envers et la petite souris !!!

    Sinon, comment on sait qu’on a atteint la maturité sexuelle ? Ca m’arrangerai pas mal en ce moment ;)

    le 15 décembre, 2009 à 15 h 51 min
     
  • Fichtre, la prochaine personne qui ira taper « Perte des dents reve » dans google aura donc 369001 résultats?

    le 15 décembre, 2009 à 21 h 35 min
     
  • j’ai deux rêves récurrents:

    – je monte dans un avion mais il ne décolle pas, il se contente de rouler sur une route, comme un voiture quoi mais une grosse voiture
    – je perds une dent

    d’où question : vais-je atteindre ma maturité sexuelle à 10000 pieds d’altitude ? (les analogies « 7ème ciel » ou « prendre son pied »sont interdites)

    le 16 décembre, 2009 à 9 h 10 min
     
  • Amusant :
    après toutes les gentillesses que tu as écrit sur F.Lefebvre, ce vilain rabat-joie ne trouve rien de mieux que de piller le site qui t’emploi… triste monde tragique…

    le 16 décembre, 2009 à 9 h 12 min
     
  • par chez moi, « rêver que l’on perd ses dents » signifie que l’on a peur de vieillir, mais rien sur les plombages, que ce soit en rêve ou pendant le travail… j’imagine que c’est culturellement trop récent pour que la sagesse populaire ou qu’un ésotérisme quelconque ait quelque chose à en dire.

    le 16 décembre, 2009 à 18 h 07 min
     
  • Ha ha je vis à Nice et j’ai bien rigolé avec ton article. Nous on a plein de blague sur Estrosi (en plus j’ai un pote qui bosse à la mairie, la joie quand il nous fait son rapport hebdo).
    Nisa Rebela est encore plus glauque qu’il n’y parait (on a eu la ville tapissée de stickers du type « la socca oui, le kebab non » et ça c’est leur côté humoristique), j’ai vécu les bastons à la sortie des lycées « trop bronzés » et les campagnes d’intimidation à la Fac. J’ai hâte de voir les batailles régionales, ça promet.

    le 22 décembre, 2009 à 13 h 59 min
     
  • Je découvre ton blog (merci maïa !).
    Mais c’est vraiment pas gentil de s’attaquer à M’sieur Strosi.
    En politique comme en moto, il frôle le bitume d’accord mais c’est la faute aux G (pas le point, l’autre). Syndrôme du bébé secoué tardif. Alors s’attaquer à lui c’est bas. Il le fait bien tout seul.

    le 5 mai, 2010 à 19 h 49 min
     
  • j’ai perdu une incisive vendredi soir, suis toujours en état de choc, ça a ruiné ma semaine, sans dec
    j’écris dessus sur http://camillephi.blogspot.com/2010/07/la-sublime-porte-ou-quand-la-douillette.html et c’est pas fini

    le 4 août, 2010 à 16 h 10 min
     

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