11 octobre 2009

Où on découvre ma véritable vocation : la peinture

Evidemment, j’ai une vie sociale réduite au néant le plus absolu. La perspective d’aller dans un bar avec des gens qui font du bruit me rappelle étrangement le bureau. Parce que oui, j’ai eu une révélation, en réalité, un bar c’est un open-space de l’amusement. Donc ça reste un open-space. C’est exactement pareil. Vous êtes enfermé dans un endroit avec des gens dont vous subissez les discussions, vous devez sortir pour fumer, vous n’avez pas le droit de vous allonger si vous êtes fatigué et vous buvez de l’alcool (à mon travail, on boit, on boit pour oublier). Et pire, des fois, y’a des gens à la table d’à côté qui vous regardent pour vérifier que vous vous amusez. Et quand c’est pas le cas, vous êtes étreint d’un sentiment fort désagréable de honte, et ils chuchotent entre eux « Oh… bah dis-donc, ça rigole pas trop à côté… » [Nein, le travail ne me rend pas paranoïaque. Je sais que les gens font ça pour une raison implacable, c’est que moi aussi, je le fais. Je regarde les couples qui s’emmerdent au restau et telle la vipère je médis : « y’en a qui savent passer une super soirée ». Or, je vois pas pourquoi les gens auraient moins de mauvais esprit que moi. Pour ceux qui avaient encore un doute : je suis parisienne.] Bref, et ça, ça vous rappelle pas un peu votre collègue qui glisse un coup d’oeil à votre ordinateur en passant ?
Retenez bien cette morale les enfants : on vous dit « cet endroit-là il est pour le travail et celui-là il est pour s’amuser ». Mais pour de vrai, c’est le même endroit.
Conséquemment, après mes dix heures d’open-space de travail, mon petit corps (qui a passé la journée à me hurler « Sors-moi d’ici! Pars loin! ») est habité par une envie irrépressible de rester à la maison et de s’écrouler devant la télé. Bien sûr, ce n’est pas mon cerveau qui me demande ça. A ce moment-là, mon cerveau est off depuis bien longtemps, depuis précisément 16h30 – je sais pas si c’est moi qui suis restée bloquée sur l’horloge biologique d’une écolière ou si c’est l’école qui a trouvé les horaires parfaits, mais passés 16h30, y’a plus moyen de reconnecter les synapses.
Et je ne veux plus jamais en entendre un me dire « vraiment, je comprends pas les chiffres d’audience de TF1 ». Moi si. Je comprends. D’ailleurs, j’ai regardé Tournez manège. Mais ce n’est pas le sujet.

Ma vie avant :

Ma vie maintenant :

Du coup, ça réduit considérablement les séances photos. Pour ce dimanche, ce sera donc un post écolo (ok, c’est nul, je sors).
[Je sais que j’ai un talent inné pour le dessin, donc je préfère ne pas trop m’apesantir dessus, je voudrais pas vous écraser du poids de mon incontestable supériorité. Ceci étant, si un prof de dessin souhaite que j’intervienne pendant un cours pour expliquer une partie de ma technique, c’est négociable.]

Une anecdote absolument fascinante. Un soir d’été, je dînais avec mon coach. Pris d’un coup de folie, nous décidâmes de commander des desserts. Je choisis le fromage blanc aux fruits rouges. Coach demande autre chose qui n’était plus servi et, sur les conseils de la serveuse, se rabat sur un coulis de fruits rouges à la crème. La serveuse s’éloigne. On se regarde avec coach dans un silence réflexif. Et finalement, il brise le tabou et me dit : « tu crois qu’elle va oser nous apporter le même dessert mais inversé ? »
Et voilà la réponse : (avec Coach regardant d’un air dubitatif ladite serveuse)

(Constatez vous-même à quelle misère narrative je suis réduite. Demain, je vous raconterai le jour où Cécile G. a repris trois fois des frites à la cantine alors qu’elle venait juste de dire qu’elle était au régime.) (Parenthèse : non Julie F., je ne parle pas de toi, ce n’est pas un message subliminal.) (Sache tout de même que Lorie est accro au nutella)  (elle l’a dit à Panique dans l’oreillette) (quand je vous jure que j’ai pas de vie sociale, je mens pas) et avoir un point commun (y’a quelqu’un qui arrive à suivre la progression de cette phrase) (ah oui ?) (certain ?) (allez, fin des parenthèses sinon Simone de Bougeoir va me faire un procès) avoir un point commun avec Lorie, c’est la honte (et là par contre y’a un message secret destiné à quelqu’un qui aurait dit que Lorie est jolie alors que non elle a la tête de la fille de ma charcutière, si j’avais une charcutière autre que Herta).

Idée de déguisement pour rendre une sympathique visite à mon éditeur :

Un bingo Brain vu de l’extérieur pour changer.

Pour le plaisir du lol

La seule pause de la semaine

La copine à qui je lance un appel solennel pour réussir un jour à se voir (mais chez toi hein). Si tu te reconnais, contacte-moi.

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2 commentaires pour “Où on découvre ma véritable vocation : la peinture”

  • ( je re-post, apparemment ç’a pas marché )

    réification sartrienne, mais pour se questionner sur Autrui ça implique une absence de conversation recherchée, donc être victime de médisances dans un bar/resto c’est pas éminemment grave ( déjà pour en avoir honte il faut en avoir conscience, à moins d’avoir atteint le point de « peur généralisée en société » )
    « vérifier que vous vous amusez », « c’est le même endroit » : inspiration baudrillardienne ;)
    « mon cerveau est off depuis bien longtemps » <- banalité du mal d'Hannah Arendt, j'en ai déjà parlé plusieurs fois sur facebook, pas la volonté de détailler ici

    le 28 mars, 2010 à 12 h 31 min
     
  • Mousse de fruits rouges du café du bout de la rue de la roquette? en 2009? Très bon choix..
    Et si c’est bien ce café c’est ptet pas dubitatif que j’aurais dit pour le coach mais bon, peut être me trompje.
    (En plus il s’est fait eu, il a pas le petit gâteau du dessus mouhahaha)

    le 11 février, 2011 à 19 h 14 min
     

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