2 mai 2009

A toi, sans rancune

« Chère Tikka,
Bien que nous vivions ensemble, il est parfois difficile de communiquer, je me vois donc contrainte de recourir au message écrit, ce qui est triste puisque tu es actuellement à un mètre de moi. Voilà sept ans que tu partages ma vie – ou plutôt que JE partage TA vie, parce que dans notre relation, j’ai pas vraiment l’impression que le partage se fasse de façon égalitaire. A moins que ta vision du partage des tâches soit : je nettoie, tu salopes. (A quoi, je te ferai remarquer que nettoyer prend infiniment plus de temps que de dégueulasser…) 
Sept années mouvementées… Sept années, c’est trois apparts. Sept années, c’est aussi un cycle de vie. C’est le moment de la réflexion.
Il y a eu des moments magiques, c’est vrai. L’époque bénie où tu étais prête à te mettre en quatre pour égayer mes journées. Comme te jeter dans la cuvette des chiottes. Te crâmer la queue sur la plaque électrique, te cacher dans le frigo pendant quatre heures. A l’époque, on savait s’amuser ensemble. 
Mais désormais, je suis fatiguée de tes caprices, de ton égoïsme et de ton regard désespéremment vide. J’ai supporté que tu boives dans mon verre, que tu foutes tes poils partout, que tu m’écrases pendant la nuit, que tu ne participes jamais à rien à la maison, que tu réclames sans cesse sans rien offrir en retour. Je sais que c’est un peu dur à entendre mais je te signale que j’ai aussi stoïquement supporté ton problème de mauvaise haleine (qu’un petit brossage des dents aurait pourtant suffi à régler mais ça, c’était encore trop te demander).
Mais hier était le jour en trop. D’abord, que tu oses me faire la gueule à cause du petit trou que je t’ai fait dans les poils – alors que mon geste partait d’une bonne intention… Et puis, quand je pense que cette nuit, tu es partie, profitant de l’ouverture de la porte de l’appart et que j’ai dû t’attendre pendant trois heures avant que tu daignes revenir… J’en ai assez de devoir vivre avec la fenêtre ouverte simplement parce que tu ne penses pas à me prévenir de l’heure à laquelle tu comptes rentrer à la maison.
Tu es incapable de me dire clairement les choses. Tu fais sans cesse la gueule sans que je sache si le problème vient de tes croquettes, de ta litière sale, d’un manque d’affection.
Il aurait suffi de pas grand chose pour sauver notre relation, que tu fasses par exemple l’effort de faire un truc mignon quand je te filme. Mais non, rien. Pendant que tu roupilles comme un grosse porcasse sur le lit, je me sens tellement abandonnée que j’en suis réduite à me caresser devant des vidéos de chats inconnus. De vrais chats, qui font des trucs trop coolos d’animaux coolos. 
Cette situation ne peut plus durer. 
En conséquence de quoi, je te demanderai de plier tes affaires et de partir.
Tu peux laisser tes clés dans la boite aux lettres. »
Message informatif à l’attention de Romain : en fait Diane Kruger sort avec Pacey. Désolée. 
(Pas besoin de préciser qui est Pacey, hein ? Ok… Pour ceux qui n’ont pas allumé TF1 le samedi entre 1997 et 2002, c’est l’amoureux de l’amoureuse de Dawson dans la série éponyme.) 

Et sinon, je pense qu’un jour le monde devra admettre que Paris Hilton est un genre de génie.

Pour finir ce post dont la cohérence n’a d’égal que l’incroyable inventivité, je donne la réponse à la question : Que faisait Nora sur la photo ? Nora pressait une bite pour en sortir du sperme (ça, tout le monde l’avait bien compris) AFIN d’écrire son numéro de téléphone POUR QUE le propriétaire de ladite bite la rappelle. Nora a donc enfin trouvé une solution pragmatique à la question existentielle du « et tu fais quoi du sperme après ? » 
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