28 décembre 2008

Autant finir 2008 en nullitude

Je m’étais dit que je ne bloguerais plus en 2008. Je n’ai donc aucune volonté.
Je m’étais dit que si je bloguais malgré tout, ce serait pour faire un post dont la qualité d’écriture rivaliserait avec l’originalité du propos. Je n’ai décidemment aucune volonté.

Sinon, quoi de neuf ? Dans le désordre :

Je commence à faire des généralités non éthyliques sur les bites – ce qui est très mauvais signe. Parce que les généralités, c’est moche. Et la sobriété aussi.

Les Inrocks ont supprimé la rubrique où je pigeais. Ils ont une manière très personnelle de transmettre l’esprit de Noël à leurs employés et pigistes.

J’ai compris pourquoi je n’aimais pas Abd al Malik. Outre que son débit m’insupporte, ce qui me dérange le plus c’est la bouillabaisse philosophique qu’il a dans la tête. Oui, il est dégoulinant mais surtout il est tautologique. Il est la tautologie faite homme. Extraits :
Je suis mon chemin
Un artiste c’est un artiste
vous allez dire ce que vous allez dire
je vous réponds en toute honnêteté
si on n’est pas dans l’état d’esprit de la chose peut-être qu’on va pas comprendre la chose.
Et un sur-emploi du conditionnel. Rajouter « je dirais » devant toutes les citations précédentes.
Est-ce que quelqu’un sait s’il s’appelle vraiment Régis ? (VOIR LA)

Si Jonathan Lambert se fait rallonger les jambes, je tombe amoureuse de lui.

Dans le genre c’est pas neuf : je déteste le nouvel an. (Alors que j’adore Noël – mon côté bretonne un peu ringarde sans doute.)
Je rectifie je hais le nouvel an. J’ai essayé de l’aimer cette fête à la con, j’ai essayé de m’en foutre, y’a rien à faire, le résultat est le même : ça me déprime. Quand les gens se sautent dessus pour s’embrasser avec leurs mines réjouies et leurs hululements de plaisir, c’est simplement le pire moment de l’année, celui où vous regardez la porte (ou la fenêtre d’ailleurs) avec un air concupiscent des plus inquiétants. Ca fait ressurgir toute ma misanthropie. Je hais cette légèreté hypocrite. Pendant longtemps avec mon meilleur ami on s’est consciencieusement appliqués à passer les 31 décembre les plus pourris possibles. Et autant dire qu’il me tient très à coeur de perpétuer cette tradition (et de ponctuer l’évènement de crises de larmes déchirantes).
Alors qu’est-ce que je peux faire de vraiment bien pourri cette année ? Où est-ce que je peux aller casser l’ambiance en me répandant en sanglots déchirants ?

– aller dans un club pseudo-hype. Là, on est au summum du glauque. Rien que pour ça, ça vaudrait le coup. D’abord, j’irai manger seule un Macdo (le Quick c’est de trop bon goût pour le nouvel an) et après, je me vois déjà débarquer chez Régine et finir aux toilettes, hoquetant entre larmes et vomi (j’hésite à mettre « vomi » au pluriel mais je ne voudrais pas avoir l’air d’en rajouter dans le misérabilisme, c’est pas trop mon genre).
– rester chez moi. Comme je n’ai toujours pas internet, je commencerai la soirée en écoutant Radiohead et en mangeant des céréales Leader Price avec du fromage blanc 20% . Ensuite je pourrais me louer Shoah pour occuper le reste de la soirée et au passage me culpabiliser de me plaindre de ma petite existence de pigiste parisienne.
– m’allouer exceptionnellement un budget de 30 euros et passer la soirée dans un cyber-café. Mais comme ce sera le nouvel an, personne ne sera connecté. Le monsieur du café m’offrira un chocolat, je serai contente jusqu’au moment où je découvrirai qu’il est fourré à l’alcool – HORREUR – mais je me forcerai à l’avaler pour lui faire plaisir. Et ça constituera ma plus grande anecdote de la soirée.

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3 commentaires pour “Autant finir 2008 en nullitude”

  • La futilité reconnue et partagée de cette considération du changement d’année grégorienne fait plaisir à voir.
    Mais pourquoi vouloir vivre ce changement de date en tenant compte de la joie déprimante que notre « entourage » partage et ne pas tenter utopiquement d’essayer de l’ignorer !!!

    (Une vie en ermite peut avoir de bons cotés !!!)

    le 5 janvier, 2010 à 19 h 08 min
     
  • Le Nouvel An c’est comme les anniversaires: c’est mal.

    Si l’on met de côté les cadeaux de l’un et les fêtes de l’autre, les anniversaires c’est couper le temps en tranches annuelles.
    Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, le temps est continu. Mais nous, on préfère dire « aujourd’hui j’ai 29 ans » et « demain j’ai 30 ans ».
    Comme si on vieillissait le jour de son anniversaire et puis plus rien pendant les trois cents et quelques autres jours restants.
    Je sais pas, on a décidé d’installer des écluses sur le fleuve du temps (image de merde j’en conviens).

    Génial le demotivator.

    le 5 août, 2010 à 0 h 00 min
     
  • héhé je me demande si ce n’est pas un truc de très jeunes de fêter le nouvel an… plus on vieillit et plus on a du mal avec les compteurs. Deux souvenirs impérissables de nouvel an pour moi : une soirée à farmer sur un MMO désert, et une autre à découvrir oblivion sur ma 360 flambant neuve.

    je cautionne complètement ce rejet du concept de premier de l’an \o/

    Soit dit en passant, ton blog est une merveilleuse bouffée d’oxygène dans mes journées de boulot. Merci !

    le 1 septembre, 2010 à 8 h 52 min
     

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