10 décembre 2008

God’s name : Frédéric Royer – part one

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Non, ceci N’est PAS une photo non contractuelle de Frédéric Royer. 

Mon année de cinquième fut riche. (pas d’inquiétude, je ne vais pas tomber dans le post nostalgique, attendez de voir où je veux en venir.) Grunge aussi, mais ça c’est un autre sujet ICI.
Avec des évènements marquants, par exemple Emmanuelle B. qui mima une TS avec tranchage râté de veines dans les chiottes du bahut (grunge spirit quoi – en même temps, la couillonne aurait dû savoir qu’un coupe-ongle c’était pas le plus efficace) ou Tochiro qui tenta d’inséminer son chat avec un stylo bic (suprême grunge). Bref, des évènements essentiels. La cinquième c’est aussi l’année où la classe se soude (certes, on n’avait pas trop le choix, on nous avait parqués en classe dite européenne, coupés du reste de l’établissement). La cinquième c’est l’année où on s’est tous fait tournés les bouquins de Dune. Et la cinquième c’est aussi l’année où tous les jeudis (me semble-t-il), juste avant les deux heures de cours de français, un petit groupe partait en expédition au kiosque à journaux (véritable expédition parce qu’il fallait sacrément feinter pour réussir à sortir du collège). Et revenait victorieux avec, entre les mains, le plus beau trésor, notre bible, notre rayon de soleil sous la forme d’un torchon d’assez mauvaise qualité : Infos du monde
A ce moment précis, il faut saisir l’ampleur du choc pour une pré-ado dont les seules perspectives professionnelles sont médecin/avocat/prof, le choc donc le jour où j’ai compris que des gens, des adultes, étaient payés pour écrire un tissu de conneries. La vie prenait sens, ma vision de l’existence humaine en a été irrémédiablement bouleversée. Le genre de révélations qui d’ordinaire vous frappe devant un buisson ardent. Cette saine lecture me rassurait face à l’angoissante question des adultes : « mais tu veux faire quoi plus tard », à un âge où on n’a pas encore la répartie suffisante pour répondre « pute » mais où l’on se cache derrière sa mèche en grognant avant de retourner mater MTV.
Vu l’absurdité complète de mon parcours professionnel, il arrive encore que des adultes me demandent « mais tu veux faire quoi au juste ? » ou, plus offensivement sarcastiques, passent direct à « en fait t’es pas vraiment journaliste ». Si ces gens avaient eu 14 ans en 1994, ils comprendraient que je suis à peu près aussi journaliste qu’Infos du monde était un journal.
Bref, des années plus tard, la magie d’internet/myspace/le petit milieu parisien, tout ça combiné m’a amenée à rencontrer dieu aka Fred. Un jeune homme charmant, délicieux, caustique (avec tout ça, Fred, je te fournis une garantie pour pécho pendant 10 ans). 
Depuis feu Infos du monde, dieu-est-grand-Frédéric-Royer-est-mieux a eu le temps de produire d’autres conneries qu’il serait trop long d’énumérer, des conneries très drôles qui lui ont coûté très cher (mais quand il s’agit de faire marrer les potes, qu’est-ce qu’un procès avec la mairie de Toulouse et un redressement fiscal dans la foulée ?).
Son dernier délire en date, et qui plus est parfaitement légal, se nomme les Gérards. Vous comprenez maintenant mieux pourquoi lundi soir était comme une consécration puisque j’assistais à la cérémonie des Gérards de la télé où, en tant que journaliste télé émérite, j’étais jurée.
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Un commentaire pour “God’s name : Frédéric Royer – part one”

  • Aah infos du monde.. L’homme chewing gum, la femme et son enfant à deux têtes, le mariage des plus grandes langues du monde..

    le 29 mars, 2011 à 16 h 07 min
     

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