18 novembre 2008

Personal branding, part two

Aujourd’hui, dans notre quête éperdue et passionnée de notre « profil de marque » apprenons grâce à l’article intitulé : « Qu’est-ce qu’un leader ? » (je mets le lien parce que je ne veux pas que vous pensiez que j’invente).

Oui, je sais, on va m’accuser de m’acharner sur Pascale. Mais d’abord quand on crée un site web on s’expose publiquement – y compris à la critique – et il faut bien l’assumer. Et à plus forte raison quand on y propage des âneries intellectuelles, des approximations et des non-sens dans un but commercial (parce qu’évidemment, elle nous vend des stages de personal branding).
Revenons à notre sujet, le leader. Ca va être in extenso mais ça mérite.

« Du point de vue du Personal Branding, un leader est avant tout une personne qui a des qualités humaines, ainsi qu’une bonne connaissance du fonctionnement des êtres humains.
C’est quelqu’un qui sait parfaitement conduire ses collaborateurs sans ordonner, sans leur donner des ordres.

Il sait susciter l’envie d’agir, ainsi que la participation des personnes avec qui il travaille. Et il a la faculté de rendre les gens heureux de faire ce qu’il leur demande.
Lorsqu’il parle, il s’adresse avant tout à la personne qu’il a en face de lui. Et il sait adapter son discours à ses interlocuteurs.« 

Et maintenant, pensons à quelqu’un qui fut en son temps un leader : Adolf Hitler.
Du coup, la phrase : « il a la faculté de rendre les gens heureux de faire ce qu’il leur demande » prend une connotation irrésistiblement jubilatoire. Mais pourquoi pas, ça reste acceptable. Passons à la suite des caractéristiques du leader :
Il est à l’aise devant un auditoire et il s’intéresse sincèrement aux autres. Tant qu’ils sont blonds et grands.
Il est humble et généreux. Mouais… pas convaincue que ce soit la caractéristique première du leader.
Il a confiance en lui. Ou il est cinglé.
Il est authentique et sincère. Oui, c’est ce que je dis : il est cinglé.
Il a du succès tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Ah Eva…

Il a de l’humour et déborde de joie de vivre. Ou alors il aime les chiens. C’est l’un ou l’autre.
Il ne vit pas dans le passé, car il a su tirer profit des expériences qu’il a vécues et cherche toujours le bénéfice qu’il peut retirer d’une situation. Tout à fait. Prenez une petite annexion des sudètes et tirez-en profit.

Mais surtout : « Pour lui, tout est possible, si on s’en donne la peine. » Bah oui, ça Adolf il l’avait bien compris.

Evidemment, j’utilise un procédé que Pascale va trouver hautement malhonnête. Mais d’abord, ça me fait rire. Et par ailleurs, c’est très révélateur d’un certain état d’esprit que l’idée de « leader » soit forcément associée à une sphère positive. Etre le leader, c’est bien. Pourquoi, pour en faire quoi, ce sont des détails.
Mais le pire sur ce site, ce n’est même pas ce dégoulinant étalage de clichés sirupeux – sirupeux en apparence seulement puisqu’en réalité ils font appel à une idéologie odieusement agressive. Derrière le « soyez souriant, usez de vos qualités » il y a un relent de « soyez plus fort que les autres ». Non, le pire c’est qu’elle pense penser. Pascale pense qu’elle a pensé, ou du moins synthétisé quelque chose. Elle doit être convaincue que ça tient intellectuellement la route, ce marketing de l’individu comme une brosse à dent, saupoudrée d’une vague dosette de boudhisme.

Finissons sur une note plus positive, Marilyn Monroe qui parait presque heureuse.

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5 commentaires pour “Personal branding, part two”

  • ah ! j’adore ! en faisant un très court détour par le blog de Pascale (je voulais pas menacer ma digestion), je suis tombée sur un article très drôle (enfin, de mon point de vue) : Travailler moins pour gagner plus, où elle raconte de façon totalement bêtasse qu’elle connaît des gens qui ne travaillent que 2 mois par an et qui voyagent à travers le monde le reste du temps, tout en gagnant 3 fois plus qu’elle…

    Bien sûr, j’attendais avec impatience qu’elle nous dévoile les métiers de ses amis, pour que j’entame d’ores et déjà ma conversion professionnelle et… pas un mot, rien, nada : elle se contente de parler béatement de la chance qu’ont ses amis… et je vous raconte pas les comm tout aussi niais qui pullulent sur son site…

    En tout cas, merci Titiou, pour cette bonne partie de rigolade. Là, je suis à H-3 de mes vacances, j’ai encore plein de trucs à faire mais suis scotchée sur ton blog ! merde, je vais quand meme pas faire des heures supp’, juste pour me poiler devant mon ordi ? ben si. ^^

    le 6 août, 2010 à 13 h 38 min
     
  • Très heureuse de t’avoir empêché de faire tes valises, du coup t’auras oublié plein de trucs.
    Ca me fait vraiment plaisir parce que ça me rappelle quand moi-même, comme lectrice, je découvrais des blogs avec lesquels je tombais en amour et j’adorais cette sensation d’avoir déniché un truc trop cool.

    le 7 août, 2010 à 13 h 25 min
     
  • Tu crois pas si bien dire : je pars au bord de la mer et j’oublie mon maillot de bain ! ;) je te dis pas merci ! ;p

    le 8 août, 2010 à 20 h 30 min
     
  • Ca me fait penser a une petite perle, decouverte il y a quelques mois et qui, cerise sur la gateau, a été montée de toute piece par un type qui etait en ecole (d’ingenieur) avec moi: http://surhomme.fr/
    Enjoy!

    le 19 août, 2010 à 20 h 58 min
     
  • Perrine je pense que je n’te remercierai jamais assez pour ce lien, j’en étais fan avant même de cliquer.

    Premier article sur lequel je tombe: « Les femmes contrôlent votre accès au sexe. Voici comment inverser les rôles. »
    Waaw. Ça commence méchamment bien. Et c’est pire après. Je m’suis arrêté à « Derrière leur sens de l’apparence, n’oubliez pas que les femmes sont de redoutables stratèges. », mon esprit de sous-homme ne pouvait en supporter davantage.
    Surtout après les deux (magnifiques) article sur le Personal Branding.

    le 2 septembre, 2010 à 0 h 28 min
     

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