5 août 2008

Les trolls, part one

Je m’attaque à un vrai post de geek qui nécessiterait d’organiser une réflexion solidement construite ce qui ne sera pas le cas je vous rassure. Le thème du jour (et d’après sa longueur il va pouvoir être saucissonné pour me tenir plusieurs jours) : les trolls. (Aucun rapport avec ma rupture n’est-ce pas.)

D’abord, vous permettrez une précaution oratoire : j’ai horreur de la diabolisation qui est faite d’internet. Ce discours « attention danger » où on a l’impression que le web est envahi par les pédophiles, les fascistes et les abrutis. Ceci étant posé, on peut s’interroger entre gens civilisés et internautes aguerris sur quelques dérives minoritaires.

Tout démarre avec un article fort intéressant du New-York Times, (oulala… c’est déjà l’extase de pouvoir mettre un lien sur un truc pareil) article que je vous invite à lire si le fait de vous coltiner 7 pages en anglais sur un écran d’ordi ne vous rebute pas. Personnellement, c’est le genre d’exploits que je ne réalise pas tous les jours mais l’importance du sujet m’y contraignait. L’article est fort intéressant mais confond un peu des sujets différents sous le nom générique de trolls.

So let’s talk about troll.
En résumé, le terme « troll » désigne sur internet les individus nuisibles. Mais par abus de langage, on arrive à un stade où le terme de troll semble s’appliquer aussi bien à un abruti qu’à un malpoli dans la mesure où ils nuisent effectivement au bon déroulement de la vie sur internet.

Personnellement, je n’ai été confrontée aux trolls qu’à de très rares reprises. Et en règle générale dans les commentaires de mes articles sur Brain (le meilleur webzine actuel blablabla). Les commentaires et la présence de trolls ayant fourni à la rédaction l’occasion de multiples discussions sur le thème « faut-il laisser aux cons la liberté de parole ? » Je suis absolument pour, d’autres pointent l’hypocrisie d’un système qui donne aux lecteurs l’illusion que leur parole vaut autant que celle de spécialistes qui ont bossé sur le sujet. Nous avons essentiellement à faire à des trolls idiots – comprendre qui ne sont pas d’accord avec ce qu’on a écrit ou même plus fréquemment qui n’ont pas compris notre propos. Mais il vaut toujours mieux avoir des trolls dans les commentaires que pas de commentaire du tout.

Un des problèmes posés par ce terme de trolls, comme souvent avec internet, c’est qu’on a un peu l’impression qu’on donne un nom nouveau à une pratique ancestrale. En soi et au sens large, le trolling a toujours existé. Prenez un dîner entre amis, la discussion vire politique, y’en a toujours un pour saboter le débat avec des arguments foireux, des analogies lamentables, des contre-vérités à foison. Des énormités telles qu’on passe le reste de la soirée à lui expliquer que « non, Sarkozy, c’est pas Hitler ». (vous avez gagné un point Godwin) Bien sûr quand je dis un, je pense « la majorité des gens autour de la table » mais bon… Donc le troll idiot n’est finalement qu’un abruti tout à fait classique qui se retrouve aussi bien sur les forums web que dans les réunions de famille.

MAIS ORIGINELLEMENT, UN TROLL CE N’EST PAS CA.
(attention, teaser pour le prochain post).

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