11 août 2009

Facebook, Twitter, Friendfeed

Alors que depuis quelques mois, pendant les cafés que je prends avec mes amis qui aiment parler d’internet quand on se voit IRL, on s’interroge régulièrement sur l’après Facebook VS Twitter, la guerre entre les deux blocs continue. Enfin… surtout du côté de Facebook bien décidé à éliminer son adversaire. (Et pas précisément concurrent puisque les deux sites ne proposent pas les mêmes services – jusqu’à présent…)
Si les statuts Facebook ressemblent pas mal à des tweets (entre autre parce que Mark Z. a tout fait pour, en offrant par exemple la possibilité de poster des liens ou des photos), l’avantage restait à Twitter en grande partie grâce à la puissance de son moteur de recherche en temps réel. En général, sur le moteur de recherche de Facebook on ne recherche que des gens précis ou des groupes. Sur Twitter, on va pécher des infos comme on le ferait sur Google mais pour avoir de l’info en temps réel. Si on nous bassine avec Twitter et l’Iran, c’est parce que le site permet d’avoir accès aux infos les plus récentes postées directement par des utilisateurs sur place. (Reposant l’éternel problème de la non-vérification des infos mais qui ne semble pas préoccuper grand monde.)
Mais chez Facebook ils sont d’une réactivité assez stupéfiante. Ils ont décidé de tuer Twitter. Kill kill kill. En phase bêta, il y a désormais une option apparemment anodine : on rédige son statut et on peut choisir son degré de confidentialité – comme pour son profil ou ses albums photos. Je veux que ce statut soit visible par tout le monde, par mes amis, par mon réseau etc…
Pour l’utilisateur lambda, l’option peut paraitre inutile. Et pourtant, en offrant la possibilité de laisser un statut visible par tout le monde, Facebook va pouvoir intégrer un nombre nettement plus grand de résultats dans son moteur de recherche. Bientôt vous pourrez donc chercher tous les statuts Facebook parlant de l’Iran – que les personnes en question soient vos amis ou non – selon le degré de confidentialité qu’elles auront choisi pour ce statut précis. [Facebook aura donc tendance à encourager grandement ses utilisateurs à mettre un maximum de contenu en public, je vous dis ça comme ça hein…]
Et ce 10 août, Facebook a franchi un pas de géant en annonçant qu’il avait racheté Friendfeed (ououou… comment j’aurais kiffé voir la tête des mecs chez Twitter en apprenant la nouvelle…). Ca ne vous dit peut-être pas grand chose mais cette nouvelle est énorme – pour moi les gens qui ont peu ou prou renoncé à toute vie sociale offline.
Friendfeed c’est quoi ? Un agrégateur de vos activités en ligne aka l’avenir du web social. Ok, c’est peut-être pas clair pour tout le monde. On reprend.
Pour vous situer, les mecs qui ont créé Friendfeed, c’est des anciens de chez Google qui avaient mis au point des bricoles comme Gmail ou Google Maps. Avec Friendfeed, vous réunissez toutes vos activités en ligne (Facebook, Youtube, blogs etc…). Sur Friendfeed, vous pouvez rédiger un message comme un statut Facebook ou un tweet mais sans être limité à 140 signes (ouf), vous pouvez partager toutes vos photos, vidéos, n’importe quelle connerie ou info coolos trouvée sur le web. Vous n’avez plus à naviguer entre vos onglets mails/facebook/twitter/netvibes. Toutes vos activités internet sont regroupées et vous pouvez les partager avec vos amis et inversement suivre celles de vos potes. En résumé, Friendfeed ça ressemble à l’avenir de Twitter.
D’après le site Mashable, qui a quand même très souvent raison sauf quand il a tort, Facebook n’a aucun intérêt à garder Friendfeed ou à continuer de le développer. Son intérêt évident est de récupérer les compétences techniques de Friendfeed pour les intégrer à Facebook. En gros, ils se payent les mecs les plus forts du moment (davantage qu’une véritable entreprise, Friendfeed ayant une douzaine d’employés) pour qu’ils les aident à faire de Facebook le seul et unique site participatif au monde.
Ce qui rejoint la prédiction générale selon laquelle l’avenir des réseaux sociaux c’est l’open ID – la connexion totale. Vous vous connectez une seule fois et vous avez accès à tous vos comptes. Ca, c’est le versant purement technique. Mais du coup, on va aussi vers une reconcentration de tous nos profils internet et activités online en général. Ce vers quoi tendait également à un moment Google, avant de vouloir devenir un système d’exploitation (en même temps, Google tend vers tout, Google est tout). Le jour où Facebook et Google vont se retrouver en guerre, ça va être titanesque.
Dans ce post, j’eusse pu développer nombre de points (par exemple pourquoi je ne pratique pas Twitter) mais il est tard et comme j’ai décidé de mener une vie saine faite de travail, de chocolat et de levers avant midi, je laisse en suspens.
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