31 mai 2009

Reflets du dimanche

La semaine dernière, j’ai pris très peu de photos. De surcroît, j’ai pas trop d’inspiration. Le résultat… bah je sais pas quoi dire. A l’instant présent vous assistez à un phénomène très touchant de blogueuse qui écrit sans savoir du tout où elle va mais avec le vague pressentiment que le point d’arrivée n’est pas très loin et ressemble peut-être à un mur. 
Pourtant, j’ai l’impression d’avoir des tonnes de choses à dire mais qui seraient plutôt d’ordre personnel, or je n’ai pas coutume d’étaler mes questionnements et états d’âme ici. 
Là, Meilleur Ami peut se féliciter d’avoir déserté Paris depuis 3 jours sinon on se serait vus, il se serait assis en face de moi à une terrasse et, erreur grave, il m’aurait demandé « ça va titiou ? » sans se douter qu’il venait par cette simple question d’ouvrir une écluse, un barrage qui ne demandait qu’à céder et il se serait tapé une litanie de plusieurs heures qui ressemblerait à ça : 
« j’ai l’impression d’avoir le temps de rien, en même temps j’ai l’impression que je ne fais rien, tiens d’ailleurs j’ai rêvé que tu me disais que t’avais l’impression que j’intériorisais mon énergie depuis décembre à quoi je te répondais que c’était une nécessité pour écrire, tu trouves pas ça bizarre comme rêve ? Genre je rêve de vraies discussions probables… Où est la symbolique dedans ? Je veux dire à part le fait que je culpabilise et que j’ai l’impression de pas être à la hauteur… Ouais, ok, je sais, tu vas me parler complexe d’abandon mais je t’assure que j’ai grandi, ça va mieux de ce côté.  New-York c’est loin, non ? T’as pas l’impression que la vie est bizarre en ce moment ? Genre qu’elle manque de cohérence ? Ou alors qu’elle est curieusement positive ? 
Là, meilleur ami aurait réussi à placer : 
– Je suis d’accord. On est des losers dans la vie et là, il nous arrive des trucs cools. Y’a un truc qui cloche avec ce vent de la win qui semble souffler sur nous. J’ai eu mon capes, déjà c’est la preuve que quelque chose déconne… 
– Grave. Mais quoi ? Putain… ça m’angoisse tout ça… 
– Non mais t’inquiètes, ça va sûrement pas durer. On peut pas lâcher la lose comme ça. Pas nous. 
– Non mais attends, y’a pire. Même les gens autour de moi n’ont que des bonnes nouvelles. Putain, ça me fait trop flipper. 
– On dirait un film d’horreur. 
– Et puis, t’as vu ce temps ? Genre y’a du soleil… A Paris… C’est la merde. Pourtant, on a rien fait pour que ça s’améliore comme ça.
– Ah si, toi t’as fait plein de trucs pour améliorer ta vie. Mais moi non… 
– Putain de bordel à bite… Mais qu’est-ce qu’on va devenir ? On va tous mourir. 
– Pire. ca se trouve on va rentrer dans une phase de bonheur. 
*éclats de rire conjoints*
– Ouais non, là, tu vas trop loin Romain. 
La main de la voix. 

Les photos suivantes ont été prises dans un lieu impossible à expliquer. A Strasbourg Saint Denis, 24 cour des petites écuries, dans un immeuble désaffecté, Laurent Godard, artiste de son état, a créé une oeuvre qui est un lieu. Un village en fait, nommé Flateurville. L’endroit est complètement magique. 
PS : En cherchant un lien à mettre au sujet de Laurent Godard, je suis tombée sur CETTE VIDEO. (Je viens de faire quelque chose de terrible, j’ai linké une page du site www.sarkozy.fr, passons) Inutile de regarder la vidéo en entier (à part le passage où Laurent dit à Sarkozy « ouvre ton coeur ») juste les dix premières secondes parce que ça serait dommage de passer à côté cet intervieweur de talent… NAN, je ne ferai pas de blague de mauvais goût, nan je suis pas du genre, nan. Ca fait juste 8 fois que je me repasse son « pourriez-vous nous expliquer que veut dire »… 

J’ai un truc avec les reflets. 

Celle-là est à peu près nette mais… 

en fait je préfère celle-là. 

L’activité fétiche du crew brain : fumer des clopes en réfléchissant à notre conquête du monde.

Une rédac-chef visiblement euphorique. Ou diabolique. 
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