8 septembre 2014

Aujourd’hui, étudions le concept de syllogomanie

Les plus fidèles d’entre vous se souviennent peut-être qu’après la naissance de Têtard, je m’étais assignée une mission : trouver une solution à toutes les petites tracasseries quotidiennes. Ce qui m’avait poussée à réaliser de grands et vastes projets comme trier mes chaussettes. En fait, c’était les prémisses d’une révélation plus profonde que nous appellerons sobrement “déconstruire les scléroses de son cerveau ou comment penser en-dehors de ses cadres habituels”. C’était ma révélation de cet été. L’idée générale, c’est qu’avec le temps et la routine (et l’âge) (et les rides) (et les cheveux blancs) (et la mort qui s’approche à petits pas feutrés), notre cerveau se fige et prend pour acquises des choses qui ne le sont pas – notamment certaines emmerdes. On y reviendra plus tard, sachez juste qu’en gros, il s’agit de trouver des solutions à des problèmes qu’on a pris l’habitude de subir sans même s’en rendre compte. C’est une véritable gymnastique intellectuelle qui peut s’appliquer à tous les champs de la vie, mais aujourd’hui, on va se concentrer sur son aspect le plus pragmatique. (Ouais, j’ai un peu décidé de devenir la coach de moi-même.)

Pendant longtemps, je me suis trouvée confrontée au même problème. Un petit problème certes mais qui, malgré tout, me chiffonnait à intervalle régulier. Ne pas retrouver – quand j’en ai besoin – un truc que je n’utilise jamais – mais dont je sais qu’il est quelque part chez moi.
Vous êtes peut-être familier avec ce cheminement intellectuel:
“Oh! Un truc dont je ne me suis pas servie depuis son achat. – Je devrais donc le jeter. – En même temps, l’année dernière dans telle circonstance, il m’aurait été bien utile. – Donc finalement, c’est chouette de l’avoir retrouvé. Je vais le garder pour l’utiliser la prochaine fois dans 5, 10 ou 15 ans. Peu importe, maintenant, je sais où il est.”

5 ans plus tard.

“Putain de BORDEL DE CHIOTTES! Je sais qu’il est quelque part… Mais où ?! Je me souviens de l’avoir gardé exprès.” (Evidemment, le fait de déménager tous les deux ans, ça n’aide pas.)

J’ai longtemps cherché la solution à cet épineux problème, je sentais qu’elle n’était pas loin, qu’elle était évidente, simple, logique. Mais impossible de la trouver.
Jusqu’à ce samedi. Ce jour magnifique où j’ai inventé le “livre de la maison”.
Je l’ai appelé livre pour faire un peu classe mais en vrai, il s’agit d’un répertoire. (Une chose que je n’avais donc jamais utilisée depuis que je l’avais volée à un de mes jobs d’été il y a fort longtemps. Jamais servi puisque l’invention du téléphone portable et des sauvegardes a rendu obsolètes ce type d’objets.) (Parenthèse : j’ai mis un point d’honneur à voler un truc dans chacun de mes boulots d’étudiante parce que je considérais de mon devoir de m’indemniser pour ces calvaires estivaux.) (J’ai essentiellement volé des rouleaux de pq.) Mais donc aussi ce répertoire auquel finalement j’ai trouvé une utilité, ce qui valide absolument ma théorie du “gardé tout”. Dans les séries américaines, on appelle ça les accumulateurs; les psychiatres, eux, préfèrent parler de syllogomanie. Ma syllogomanie oscille entre 1°) je garde parce que ça pourrait peut-être m’être utile une fois dans ma vie, on ne sait jamais et 2°) je garde parce que j’aime archiver toute mon existence. Et c’est comme ça que le Chef a découvert un jour ceci :

ma collection de vieilles cartes

cartes

Avec la pochette que j’avais fabriquée.
Il m’a dit avec un air soupçonneux “tu ne vas pas garder ça, hein ?”
J’ai marmonné un truc incompréhensible mêlant “valeur sentimentale”, “exposées à Beaubourg un jour”, “collector”, “argent”, “ne pas trahir l’enfant que j’ai été”, « aide pour mes biographes » et je les ai mises dans mon bureau. Ca vous donne une idée du nombre de choses, à l’utilité que nous qualifierons de “modérée”, que je garde chez moi. Le problème étant que ma syllogomanie ne s’accompagne pas d’un amour particulier pour le rangement. Je me contente de cacher mes trucs dans des trous que je trouve. Sans doute une réminiscence venue de mon cerveau reptilien de l’époque où nous étions d’adorables petits rongeurs. D’où la difficulté à les retrouver. (Là, j’entends une voix grave qui dit “la victime s’appelait Titiou Lecoq et… oh… mon dieu… c’était une accumulatrice désordonnée!”)

Mais revenons au Livre de la maison. Qu’y trouve-t-on ?
Tout simplement la liste alphabétique de tous les objets peu utilisés de la maison avec, noté à côté de leur description, l’emplacement où ils se trouvent.
J’admets que ça a été un peu fastidieux à faire. J’ai passé deux jours à arpenter l’appart avec mon petit cahier et mon stylo à la main. Deux jours pendant lesquels Curly a pleuré seul dans son transat et Têtard s’est fait chier parce qu’à chacune de ses demandes, sa mère lui répondait “tu vois bien que je ne peux pas têtard! Tu vois bien que maman est en train de lister tous les objets de la maison. Tu feras de la trottinette/mangeras/boiras de l’eau/pisseras plus tard.”
Fastidieux, mais le jour où l’on aura besoin d’une attelle pour poignet gauche, ou des vis pour agrandir le lit enfant, mon sens pratique triomphera.

A ce stade, il faut que je vous raconte un truc. Nadia, ma pote, mon amie, zappette quoi, avec qui je passe toutes mes vacances depuis pas mal de temps, qui donc me connait bien, a gloussé de bonheur cet été, parce qu’elle m’avait trouvé un nouveau surnom. Monk.

Pas en référence à l’immense Thélonious Monk, non. En référence à lui :

Mr-monk

Oui, lui

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Pas du tout rapport à ses obsessions hygiéniques. Plutôt dans l’esprit de système. (J’aime les systèmes, les méthodes, les listes, bref tout ce qui tend à contenir l’incontrôlable.)
Vous allez bien sûr me dire qu’elle raconte n’importe quoi. C’est pas parce que tu fais une liste alphabétique de tout ce que contient ta maison que tu ressembles à cet handicapé obsessionnel.
Et je serai d’accord avec vous.
Mais, il y a une chose qui lui donne une raison, le petit détail qui fait la différence : j’ai tout noté au crayon à papier en prévision du fait que je déplacerai des choses. Comme ça j’aurai pas à faire de ratures, ni à écrire en biais en tout petit dans la marge parce que j’aurai plus de place avant la ligne suivante. Je n’aurai qu’à gommer et inscrire le nouveau lieu de rangement.

I’m a fucking genious yeah!

PS : j’ai de nouveau mes règles, ce qui explique peut-être cela.

PS 2 : vous aurez peut-être observé que l’autre option possible face à mon problème aurait été de régler ma névrose d’accumulation et de jeter les choses. Mais je préfère largement trouver un moyen de bien vivre ma névrose plutôt que de m’en débarrasser. C’est d’ailleurs le terrible paradoxe de la syllogomanie. Régler sa syllogomanie revient à la jeter, la faire disparaitre, s’en débarrasser, chose dont précisément le malade est incapable.

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36 commentaires pour “Aujourd’hui, étudions le concept de syllogomanie”

  • Mais ou est-ce que tu notes où tu as rangé le répertoire ?

    le 8 septembre, 2014 à 10 h 18 min
     
  • Tu aurais aussi pu faire une feuille excel non ? ; D Surtout que dans le même post tu dis que les agendas sont devenus obsolètes.

    Je pense même qu’il faudrait en faire une appli web et stocker les données dans le CLOUD.

    le 8 septembre, 2014 à 10 h 28 min
     
  • Têtard et Curly ont aussi leur ligne dans le petit carnet?

    (Note pour plus tard: tous les articles de G&G devraient être postés le lundi matin. Ca pourrait sauver la semaine de beaucoup de lecteurs…)

    (Note pour plus tard2: ton dernier bouquin régale toutes les personnes à qui je l’ai passé. Ok, « passé », pas offert. Je sais, c’est mauvais pour le commerce, mais bon, promis, je ferai un effort pour Noël.)

    (Note pour plus tard3: de l’utilisation abusive des parenthèses.)

    le 8 septembre, 2014 à 10 h 35 min
     
  • Titiou, tu es un génie ! Sérieusement ! J’ai aussi un sérieux problème d’accumulation, mais on m’a mis un coûteau sous la gorge pour que je fasse du tri (ce que j’ai finalement dû faire, à mon plus grand désespoir). Si ton post était arrivé 10 jours plus tôt, il aurait probablement changé ma vie.

    le 8 septembre, 2014 à 10 h 45 min
     
  • J’aime ces posts qui me font me sentir moins seul ! ;-)

    Syllogomane, c’est joli, en plus, comme mot. :-)

    Ah oui, mais en cas de déménagement, il faut que tu replace tout au même endroit, non ? Ou que tu updates ton Livre de la Maison…

    le 8 septembre, 2014 à 10 h 51 min
     
  • Ca faisait longtemps que je n’étais pas passé par ici mais je vois que tu as toujours la forme.

    J’ai juste une question : RGO or Not RGO?

    Encore merci

    le 8 septembre, 2014 à 11 h 31 min
     
  • Ma maman a ça, quand j’ai réalisé que je m’engageais sur la même pente j’ai essayé de contrer le phénomène. La solution est peut-être de trier sous l’influence de l’alcool ?

    le 8 septembre, 2014 à 11 h 57 min
     
  • Genius! Je vais m’acheter un répertoire de ce pas! (Moi aussi, j’ai une collection de vieilles cartes!)

    le 8 septembre, 2014 à 13 h 04 min
     
  • C’est une super idée ! Mais ca te dérange pas que tous les objets soient pas parfaitement dans l’ordre alphabétique ? genre tu trouves la poussette, tu la notes, puis tu trouves le panda-tirelire de piece de 2cts et ca va plus du tout :(

    le 8 septembre, 2014 à 13 h 21 min
     
  • Donc tu n’allaites pas? Attention à la syllogomanie appliquée aux enfants!

    le 8 septembre, 2014 à 13 h 27 min
     
  • « Régler sa syllogomanie revient à la jeter, la faire disparaitre. »
    Ce qui voudrait dire que la syllogomanie est auto-applicative?

    Stocker le « Livre de la maison » dans le Cloud pour qu’un petit malin le pirate et le poste sur 4chan? Quelle inconscience!

    Je constate avec déception que la carte Kiwi ne figure pas dans la collection. Moi aussi, je collectionnais les cartes téléphoniques parce qu’il y avait des images dessus.
    Sinon, c’est quoi ce « diplôme de champagne »? (j’ai essayé en vain un zoom digne de « Blade Runner » sous Paint)

    le 8 septembre, 2014 à 16 h 11 min
     
  • c’est, c’est la meilleur idée du monde (plus qu’à retrouver ce répertoire téléphonique que j’ai reçu en 95)

    le 8 septembre, 2014 à 17 h 27 min
     
  • J’admire l’idée, joli! Mais ici, tu peux être sûre que je ne retrouverai pas le carnet non plus!

    le 8 septembre, 2014 à 17 h 46 min
     
  • « Ne pas retrouver – quand j’en ai besoin – un truc que je n’utilise jamais – mais dont je sais qu’il est quelque part chez moi. »

    Chez moi ça fait environ deux semaines qu’un rideau est officiellement porté disparu. (Moi non plus je ne pensais pas que c’était possible mais j’ai dû me rendre à l’évidence.)

    le 8 septembre, 2014 à 22 h 10 min
     
  • Ce que tu décris en intro, j’appelle ça « Le colloque des habitudes inconfortables » et je lutte à tes côtés dans cette bataille. Dernièrement la brosse à dents électriqus qui se chargeait par terre pour cause de prise défectueuse a rejoint la tablette du lavabo grâce à une rallonge. Une vraie belle victoire sur une habitude inconfortable trop installée…

    le 8 septembre, 2014 à 22 h 33 min
     
  • naaaan, t’as la carte de téléphone de Dexter !?
    (dernière colonne, avant dernière en partant du bas)
    (ce qui le permet de placer un approprié interrobang)

    le 8 septembre, 2014 à 22 h 57 min
     
  • Ah ouais! Je suis carrément décu de cette initiative!
    Un agenda ? Non, mais Excel Forever (ou Notepad++ pour les plus geeks) !
    Comment feras tu un Ctrl+F dans ton agenda quand les 214 pages seront remplis ?

    le 8 septembre, 2014 à 23 h 27 min
     
  • J’ai souffert de la même chose. Et puis j’ai déménagé outre-Atlantique.

    J’ai dû choisir. J’étais OBLIGÉE PUTAIN. J’ai mis 4 mois à trier.

    Maintenant, je réalise que j’aurais dû tout mettre dans un container, et me le faire envoyer, peu importe le prix. Mes choses me manquent tellement, même si elles ne servaient à rien, et ne serviraient toujours pas ici.

    le 9 septembre, 2014 à 2 h 58 min
     
  • Wow ! Si un jour tu compte entreprendre une psychanalyse, n’hésite surtout pas a ramener ce post a ton analyste, ça lui fera plaisir et ça vous fera gagner du temps ;p
    Content de te voir de retour en tout cas et comme on dis : félicitation pour curly !

    le 9 septembre, 2014 à 10 h 06 min
     
  • Je me sens transcendée en lisant ce post ! (je suis archiviste). J’ai choisi ce boulot pour garder plein de trucs. Et je suis payée pour ça. La question qui me brûle les doigts : « comment fais-tu pour te rappeler où tu mets le cahier ? » Sinon, je vais commencer un tel cahier, dès ce soir (les cordonniers sont les plus mal chaussés).

    le 9 septembre, 2014 à 13 h 31 min
     
  • moi je jette tout.. Et je te trouve un peu zinzin :D

    le 9 septembre, 2014 à 17 h 28 min
     
  • Je plussoie l’excel.
    Et adresse tous mes voeux de rétablissement à ton Coach lorsqu’il verra ton carnet.

    le 9 septembre, 2014 à 18 h 31 min
     
  • moi avant, je rangeais mes cd par couleur de la tranche.

    le 9 septembre, 2014 à 22 h 21 min
     
  • Tiens, j’ai la même manie des listes et de l’obsession d’organiser le chaos (mais le principe du crayon à papier, surtout)(la preuve: mon carnet d’adresses Hello Kitty, que je possède depuis 15 ans, n’a pas une seule info notée au stylo)(de même que mon calendrier des naissances/anniversaires: tout au crayon, des fois qu’un jour on serait plus potes niark niark niark)(et je mets un point d’honneur à passer 1x/an 2 jours à tout mettre à jour sur mon iCarnetd’adresse, évidemment)

    le 10 septembre, 2014 à 16 h 43 min
     
  • J’ai longtemps eu le même problème, il y a une valeur sentimentale, une symbolique et l’idée que je me suis faite comme toi du: « ça pourrais servir un jour », m’imaginant comme une sorte d’héroïne si vient un jour où quelqu’un me demande si j’ai telle chose et que je lui donne/prête toute fière d’avoir accomplit une sorte de mission, un devoir ou qu’une catastrophe m’arrive mais tel une sorte de couteau-suisse humain j’ai ce qu’il faut dans mon sac.

    Le fait que tu aies fait une liste est intéressant, c’est que tu t’es rendu compte du problème et tu l’as exprimé, le prochain pas et de JETER; et c’est difficile. Peut-être qu’il y a une projection de nous même vis-à-vis de l’objet concerné, peut-être qu’on a peur de se détacher de ce qui nous ait familier et pour nous normal

    J’avoue avoir gardé pas mal de choses inutiles, notamment quand j’étais gamine: comme je n’avait pas d’argent de poche, je gardais les pièces d’un centime que je trouvais çà et là sous des sièges, sous un divan ou autre. J’avais tout rangé dans une boîte à biscuit en fer, c’était mon TRESOR, je n’ai jamais utilisé ces pièces, j’étais fière de mon idée. Mais on grandit tous un jour,et, est venu la question: que faire de cela?

    Je me suis retrouvée prise au piège avec des francs alors qu’était venu l’ère de l’euro, apparemment tous ces centimes ne pouvait se retrouver dans une banque, j’ai tout confié à ma mère, mais toujours regretté d’avoir du m’en débarrasser.

    Aujourd’hui j’apprends à moins emmagasiner,suite à notamment aux rencontrse que j’aie faites (un homme qui garde des choses inutiles, même si c’est bien classé, rangé parfaitement, net et que ça ne prends pas de place, on se dit que c’est assez « flippant »).

    Je me suis même surpris à dire « Pourquoi tu gardes ça? Mais ça n’a aucune valeur! » alors que j’ai encore des vieilles tasses vintage en porcelaine acheté à une brocante, dans le seul emploi serait pour un pique-nique ou un goûter à l’anglaise (autant dire qu’elles prennent la poussière!)

    Je te souhaite bon courage dans ta voie de guérison :)

    Annelise

    le 10 septembre, 2014 à 21 h 08 min
     
  • Moi c’est l’inverse, je déteste:

    – les commentaires inutiles
    – les listes
    – l’ironie.

    Bisou

    le 11 septembre, 2014 à 8 h 18 min
     
  • J’accumule pas mal d’objets chez moi aussi, pas autant que toi apparemment!
    J’ai trouvé la solution : je donne à des ressourceries et en profite pour acheter d’autres inutilités!

    Et bonjour, et enchantée

    Eva

    le 12 septembre, 2014 à 21 h 29 min
     
  • En tant qu’ex -collecteur- compulsif, je temoigne : rule number 1 : seulement conserver les objets ayant une valeur marchande cotee sur e-bay ou autre ( mais ou donc ai-je stocke mon petit yellow submarine en metal des beatles… qui quand tu le fais rouler, fait apparaitre les fabs four ?)rule number 2 : te procurer un tonneau metallique ( genre oil barrel avec couvercle), t’habiller en shaman des temps modernes et proceder a une vraie purification par le feu de tout ce fatra de merde …( tous mes tickets de train, cartes telephones, sculptures africaines a 2 balles, vieilles godasses « qui pourraient toujours servir.. », premiers modeles de gsm ou laptop, super chemise nepalaise made sur mesure a katmandu il ya 25 ans et qui maintenant pue le chameau, l’entierete de 15 annees de cahiers scolaires ou universitaires, collection de briquets vides,de cd foireux, de lunettes de soleil rayees, d’aspirateur peut-etre reparable…, de bouquins new age rances, de love letter carrement ringardes, de tupperware a asticots de peche compartimentes, de tous ces bricolages cadeau fete des meres, fetes des peres, anniversaire, etc.. de la vieille dread lock de ton meilleur pote, du filtre de ce monstrueux joint de tes 20 ans, de ces ecouteurs a moitie arraches pour Sony walkman, etc…..
    Regle number 3 : t’acheter un grand tonneau.
    Prevenir les voisins de ta demarche . Ce genre d’operation , ca flaire durant quelques jours et nuits..sinon, il reste la location d’un container. Mais c’est pas aussi symbolique et tu prends alors le risque de te retrouver a acheter la meme statuette africaine dans quelques mois sur une brocante.
    Bonne chance avec les moutards.Epargne leur ton virus!

    le 13 septembre, 2014 à 14 h 06 min
     
  • parait que si tu pars en pèlerinage à l’événement qu’on appelle « The Burning Man » ton syllogobidule sera vaincu ! y a juste le risque de devenir un « modern hippie » et/ou un pyromane ;) ce qui peu provoquer des névroses encore plus grosses si en plus tu es végétarienne.

    le 14 septembre, 2014 à 4 h 10 min
     
  • Cette idée à la fois excellente et effrayante devient un de mes projet. Je vais l’écrire dans ma to do list « devenir un meilleur moi ».

    le 14 septembre, 2014 à 23 h 19 min
     
  • J’avoue que je ne me sens pas directement concernée par ce phénomène car je fais le tri tous les 6 mois dans mon appart au changement de saison été/hiver en gros. J’ai classement du style, si ça n’a pas été utilisé dans l’année je jette ou je donne. Par contre j’ai une très bonne amie qui est comme toi et qui a dû faire un choix pour son déménagement. J’ai alors compris cette douleur, car elle ne pouvait vraiment pas du tout garder tout ce qu’elle avait accumulée. Cependant, l’idée du carnet me paraît une excellente idée que l’on accumule ou non.

    Sinon rien à voir, j’ai vu que tu avais co-écrit l’épisode de « tout est vrai ou presque » sur Spielberg :D c’est bien ça ou j’ai rêvé?

    le 15 septembre, 2014 à 21 h 33 min
     
  • Ne les écoute pas Titiou, ne jette rien. Un jour tu pourras stocker tout ça dans ton grenier.

    le 16 septembre, 2014 à 13 h 32 min
     
  • En même temps apprendre à vivre avec ses névroses ça me paraît beaucoup plus adulte que de les enfouir ou de les mettre à la poubelle ;)

    le 24 septembre, 2014 à 11 h 09 min
     
  • Il me semble déceler une faille dans le système, et ça me chagrine.
    Que se passe-t-il quand de nouveaux objets « répertoriables » entrent dans la maison ? Contrarier l’ordre alphabétique, coincer un objet entre deux autres, ou effacer toute la suite pour la réécrire ?
    J’appuie les commentaires précédents qui proposent l’excel, qui satisfait tous mes besoins personnels en terme de listing et de budgets/plannings.

    le 10 octobre, 2014 à 16 h 54 min
     
  • Du moment que tu as de la place pourquoi changer? Une autre solution consiste à avoir une boîte à trucs inutiles. Comme ça pas de soucis tu sais où ils sont, et en cas de déménagement tu dois juste te souvenir où tu as mis la caisse… qui avec le temps deviendra une commode ou une armoire et n’en sera que plus repérable! :-)

    le 10 octobre, 2014 à 21 h 56 min
     
  • L’objet comme symbole d’un moment, d’une odeur, d’une personne, d’un souvenir, d’une volonté de se rappeler sa vie passée…
    un truc : substituer : l’objet devient tellement symbolique qu’il remplace la masse : ne garder qu’une carte de téléphone, vendre les autres. Ne garder qu’une peluche de ses enfants devenus grands, donner les autres, ne garder qu’un meuble de sa vie de célibataire, jeter les autres, et jalonner sa vie de nouveaux objets témoins.
    Et oui, le répertoire c’est bien, le dématérialiser, c’est mieux ! là on est vraiment dans la « guérison » !
    Nous, on est deux à appliquer cette méthode, parceque le garage de 30 m² est devenu trop petit, car en plus, on stocke les affaires de l’ex-madame, qui veut elle-aussi, tout garder ! LOL

    le 14 décembre, 2014 à 1 h 53 min
     

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