20 mai 2009

Stalker un jour…

Depuis que j’ai ouvert ce blog, j’ai collecté matière à un post sans cesse repoussé. Le post sur les fous.  
Vous ne le savez peut-être pas parce que c’est une règle secrète mais toutes les blogueuses ont leur fou. 
Quand elles se croisent dans la rue (parce que oui, parfois, la blogueuse sort de chez elle), elles se demandent « Et ton fou ? Il va bien ? » Quand la blogueuse est un peu hype, elle dit « et ton stalker ? Il te pète toujours les couilles comme si on te transperçait les burnes avec une perceuse ? » 
Phénomène qui a poussé nombre de blogueuses à fermer les commentaires. Au début, du temps de mon insouciance 2.0, je pensais « elles sont folles, c’est trop coolos d’avoir des commentaires » et elles me répondaient d’un air entendu « tu verras… tu changeras d’avis… » Et effectivement, quand les premiers fous apparaissent, on est nettement moins emballées par la possibilité de laisser des inconnus écrire sur votre blog. 
C’est d’ailleurs un peu comme ça qu’on sait qu’on a franchi un cap dans la blogosphère. C’est quand on identifie son premier fou. (Je ne sais pas pourquoi ce parallèle absurde mais j’ai l’impression que c’est un peu comme les premières règles.) 
Le problème avec le fou, c’est qu’il va vous déloger. Il se croit chez lui, il oublie de s’essuyer les pieds sur le paillasson, il laisse la cuvette des chiottes relevée et dans le pire des cas, s’il se sent vraiment à l’aise, il se met à péter à table. Et là, c’est toujours le même scénario, la blogueuse a de plus en plus de mal à effectuer son dur labeur du post quotidien. Parce qu’elle est pas conne la blogueuse, elle sait que, tapi dans l’ombre, le fou attend son heure. Un peu comme ça : 
Ah oui, parce qu’il faut aussi savoir que le fou est connecté H24 sur le rss de la blogueuse et qu’à la seconde où elle poste, il riposte. (Elle était facile, j’admets.) Parfois, je me demande si le fou n’a pas déjà enregistré un commentaire à l’avance, en mode brouillon. Comme certaines blogueuses préparent des posts d’avance. 
Le fou pense que tous les posts lui sont adressés. Ils sont pour lui, à lui, c’est mon post à moi-pour moi, c’est ma blogueuse à moi (oui, le fou radote aussi). Le fou pense que le blog est peu ou prou une forme de tchat entre lui et la blogueuse. Parce que le fou croit qu’il existe un lien quelconque entre la blogueuse et lui. D’ailleurs, le fou imagine à peu près la blogueuse sous cette forme-là (parce qu’évidemment, le fou n’est pas un commentateur que la blogueuse connait IRL) : 

Le fou se pense aussi très intelligent. Il feinte sa blogueuse, par exemple en multipliant les pseudos (mais ça, c’est aussi parce qu’il a été diagnostiqué schizophrène au cours de son adolescence. Et là, j’en profite pour demander solennellement à Monsieur Google manitou : A quand les dossiers médicaux librement consultables sur internet ? Bordel de merde.) 
Attention à ne pas confondre le fou et le troll. Le troll cherche tout bêtement à nuire. Le fou attend simplement que la blogueuse cesse de se voiler la face et admette enfin qu’il y a un lien rare et magique entre eux que même la mort ne pourra pas détruire. 
Alors, je vous le dis solennellement, AMIS FOUS, en règle général, vous saoûlez les blogueuses. 
Ami fou, si tu te reconnais dans un, juste un seul des points sus-décrits, tu peux partir. 
Sérieusement. 
Non mais parce que je sais, amis fous, que votre folie peut vous pousser à lire ici un genre de déclaration d’amour éternel. MAIS C’EST PAS CA DU TOUT QU’IL FAUT COMPRENDRE. Sache que si, à ce stade de la lecture, tu es tremblant : 
a) de bonheur
b) de rage
dans les deux cas, c’est qu’il y a un sérieux problème. 
Et là, l’écrasante majorité de vous, mes amis lecteurs sains d’esprit ou du moins aux névroses suffisamment contrôlées pour ne pas venir les épancher dans mon salon, vous donc, vous allez peut-être me demander « de qui parles-tu ? » Et bien figurez-vous que, comme je suis décidément une petite veinarde dans la vie et que j’ai dû naître l’année de la Grosse Loose ascendant T’auras vraiment pas de bol dans la vie ma grosse, moi j’en ai plusieurs des fous. Si ça intéresse d’ailleurs, je donne. (Et là, j’imagine bien que chacun de mes fous doit se sentir profondément trahi de découvrir qu’il n’est pas le seul et l’unique. A méditer : organiser des batailles de fous le dimanche après-midi au bois de Vincennes. Possibilité de pari avec système de cotes.) 
Je sais pas pourquoi… Doit y avoir écrit quelque part en html « laissez venir à moi tous les petits fous du monde ». 
Bref, à vous, gens de la normalité qui avez compris qu’internet c’était pas une émanation de Macha Béranger, je demande donc « viendez commenter mes posts, faites des remarques de gens normaux (d’ailleurs, désormais, tout commentaire jugé « hors norme » sera impitoyablement supprimé) ne me laissez pas seule avec les tarés, écrasons les fous, boutons-les (une lettre de trop sans doute) hors de mes frontières. » 
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2 commentaires pour “Stalker un jour…”

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