18 février 2009

Chiottes n°2

Là, c’est facile. On va parler de toilettes connues pour être les pires de Paris. (Ce blog manque cruellement de textes intelligents ces derniers jours.)
Un titre amplement mérité donc pour… roulement de tambour : les chiottes de la Flèche d’or. Il suffit que je passe dans un périmètre de 100 (mètres donc) aux alentours pour que ma vessie de rétracte d’horreur.

Une calamité, un enfer pour ceux qui aiment uriner en paix. D’ailleurs, en règle générale, on ne va pas faire pipi à la Flèche. On s’abstient, on n’a pas le courage, on oublie, on ira plus tard, finalement on sera aussi bien accroupie derrière la fiat panda stationnée rue de Bagnolet. On y trouve toutes les caractéristiques du 23ème cercle de l’enfer (celui que Dante assigne aux toilettes, oui) :

1°) des toilettes loin au fond de la salle ce qui implique de se frayer un chemin à coup de coudes pour y parvenir

2°) pas assez de cabines proportionnellement à la jauge de la salle. Donc toujours une attente interminable (avantage : on fait des rencontres, vendredi la fille derrière moi m’a posé des questions sur mon appareil photo, on a largement eu le temps de parler des différents modèles)

3°) La fameuse mare de pisse (et pas de rebords pour poser son sac)

4°) un espace trop petit, à l’étroit (regardez sur la photo, on dirait que mes épaules vont toucher les murs et quand on connait mon gabarit c’est vraiment inquiétant)

5°) des courants d’air

6°) une cuvette dégueulasse (et sûrement un nid à mycoses)

7°) pas de pq (vous oubliez la possibilité de recouvrir les bords de la cuvette avec du papier pour y poser vos fesses)

8°) présence d’adolescents qui viennent y prendre de la drogue (et j’ai horreur de ça – à égalité).

Deux points positifs : une vue imprenable sur les urinoirs des mecs (pendant la très longue attente) et une déco « libre » qui permet à I am un chien!! ou Music is not fun de faire sa promo :

Rien à voir : un point sur le blog. Et ses referrers. D’abord, je dois beaucoup à Maïa Mazaurette qui m’a linkée plusieurs fois sur sexactu et citée sur pingoo.
Ensuite, ô gloire, quelqu’un a linké g&g sur le forum de totalnirvana.net. Je ne sais pas du tout pourquoi (n’ayant pas accès au forum) mais putain-quelque-part-je-me-dis-qu’il-y-a-une logique dans ce bas-monde. Comme le déclarait Brad Pitt dans Légendes d’Automne, le regard au loin, « c’est dans l’ordre des choses. » (J’ai bien conscience que non, être mise en lien sur totalnirvana.net c’est pas tout à fait comme si Kurt lui-même avait validé mes textes. Non. Vraiment. Je m’en rends compte. Enfin… la partie rationnelle de mon esprit s’en rend compte. L’autre cherche comment créer une bannière « Kurt Cobain aime ce blog ». Noraaa, comment on fait ?)

Pendant ce temps, au Cambodge, deux personnes inconnues ont parlé de g&g. C’est étrange cette sensation que mon blog m’échappe, que mes quelques mots/maux jetés dans l’océan d’indifférence de la virtualité 2.0 aient trouvé une oreille compatissante à l’autre bout de la planète. NAN mais je plaisante. En vrai, je kiffe juste ma race. Ceci étant, ça fait bizarre quand même. Mais plaisir mais bizarre. Extrait du blog où j’ai découvert ça : « on en parlait hier avec un type, et on n’était pas d’accord: moi j’aime beaucoup, c’est mon blog de fille préféré (pour plusieurs raisons, peut-être qu’une seule en fait). » (je mettrais bien le lien vers ce blog mais ça a l’air assez perso)
Inutile d’insister sur le « on n’était pas d’accord ».
Une seule raison ? … tant de blagues faciles se bousculent dans ma tête… trop faciles…

Faudra un jour réfléchir à cette histoire de blog de filles quand même.

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4 commentaires pour “Chiottes n°2”

  • une histoire dans les chiottes visitées par Titou
    Chap 2 : A LA MADMAX :

    L’odeur porte à cent mètres à la ronde. Le souvenir de ce rade plein d’ambiance, de cette ambiance qui n’avait pas évolué depuis Le Jour, une ambiance de muscles, de corps chargés de ces fluides qui les euphorisent ou les perdent dans cette violence abyssale, des yeux injectés de ce savoir des puissants soumis à leurs visions de leurs vérités non partagées qui avaient littéralement et réellement explosé Le Jour.

    Sergei entre. La foule sure d’elle ne tourne même pas les yeux vers cet intrus, vaquant à chacunes des occupations qui n’avaient pas changé depuis Le Jour ; refaire le monde, s’étourdir pour éloigner le physique et le cérébral dans une sphère de liberté, dans un monde décrit par la musique interprété le soir, par les danses saccadées et spasmodiques.

    Sergei connaît son objectif. La foule joue des coudes avec lui, les sourires et les regards westerniques, l’entourent, lors de sa traversée de ce semblant d’humanité marquée à jamais par Le Jour, qui sonna la fin de toute société et annihila tout désir autre que la survie à l’état brut.

    Sergei se glisse en bout de file. Enfin un sourire à la vue de ce collier de chairs humaines qui se suivent dans le but ultime qui s’offre au bout de la longue et lente procession. Le souvenir du père de son père, de ses contes sur un pays géré par le tout Etat où les files pour un bout de viandes étaient interminables, d’où sa fuite de ce Régime politique et diététique. Depuis Le Jour, tout système a disparu et le résultat est le même. Oui, ironie du sort pense Sergei, l’humain est frustré quand tout est géré, l’humain est frustré quand rien n’est géré.

    Sergei avance. Ses pieds arrivent aux premiers flots qui sortent de cet isoloir. Se changeant les idées, il commence à scruter les lignes d’annonces que les gens ont le temps de marquer tout au long de leur périple immobile. Des menaces, des invitations, des déclarations, des harangues, mais surtout des demandes de trocs, d’échanges d’éléments de récup. Oui, depuis Le Jour, on récupère et on échange quand on veut un semblant de société, on se bat, on s’étripe quand on veut un semblant de pouvoir.

    Sergei pénètre. L’urine commence à s’infiltrer à travers la feutrine de ses charentaises, mais le dégoût de cette sensation n’est en rien comparable à l’état de la cuvette. Les larges épaules de Sergei touchent chacune un mur, enduisant les manches de son blouson de ces substances gluantes qui les recouvrent. Mais Sergei s’en moque, Sergei connaît son objectif, Sergei aura la patience de tout nettoyer, Sergei aura la patience d’atteindre son rêve. Depuis Le Jour, il veut monter son commerce, un commerce de luxe, un commerce propre, un commerce où il n’aura pas de concurrents.

    Sergei se retourne, sourit à la file, enfile ses gants, sort les tournevis et démonte la lunette des toilettes. La foule de la file se met à hurler, à vociférer, mais Sergei sort le fusil que son père avait trouvé et la foule se tait. Finissant de récupérer son trophée, Sergei sort alors une bombe de peinture et graphe : « Sergei FIAT PANDA ouvre ses portes rue de Bagnolet, propreté et papier hygiénique garantis. Venez faire vos envies tranquillement »

    le 10 novembre, 2010 à 11 h 59 min
     
  • moi ça m enchante de voir que je d’autres gens que moi, et pas dans ma ville, connaissent les MINF.
    (bon certes maintenant, y’a tous les gens qui ont vu la pub AIGLE, mais ça fait pas tant de monde…)

    le 12 décembre, 2010 à 1 h 13 min
     
  • Bon alors, c’est du déterrage de ouf malade mais, comme plein de monde je relis tout de puis le début (et j’ai commencé il y a deux jours) et la je tombe sur un poste de 2009 (donc déjà très vieux pour internet) qui parle des MINF, avec un commentaire de décembre 2010 (du presque très vieux) d’une fille enchantée que quelqu’un connaisse les MINF hors de sa ville (Lyon je suppose).
    Et la d’un coup j’ai l’impression d’être trop un ancien, un vieux de la vielle tu vois (oui bon je suis de ’79…) parce que moi, mes premières photos des MINF elles datent, j’ai vérifié, du 11 mai 2006. Pour une fois que je suis (suivais) un truc depuis le début !

    le 16 février, 2012 à 20 h 17 min
     
  • Je commence à te lire et à en pleurer de rire. Parfois certains de tes articles me font partir … Comme quand je lis Pascal, d’un coup je pose ma lecture et mon cerveau part dans des millions de pensées ! Celui là à réussi à me faire réfléchir sur la comparaison du métro londonien et parisien. Je ne sais comment, pourquoi mais putain que c’est bon de te lire !

    le 4 mars, 2016 à 17 h 08 min
     

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