30 novembre 2008

sans télé (c’est tellement nul que ça mérite pas de majuscule)

A l’heure actuelle, je vis sans internet ni télévision – autant dire coupée du monde/recluse dans une grotte/back in préhistoire. Tout juste si y’a pas des ptéranodons qui passent en volant devant mes fenêtres. 
Mais ça va hein. Je tiens le coup. 
Tout ça à cause de mon déménagement. Le fameux, l’inépuisable déménagement, celui qui a l’air de se passer le jour de la marmotte. 
Evidemment je pourrais, soyons honnête, je vais récupérer une télé. Mais pas tout de suite. Mon masochisme n’allant pas jusqu’à m’infliger pareille torture pour rien, il y a un but avoué qui est de « créer des conditions propices à une semaine de travail intensif » (des guillements parce que je m’auto-cite pour tenter de me convaincre) et de finir ce putain de roman policier que je me traine depuis presque deux ans.  
Bref, me voilà sans télé ce qui n’est pas arrivé depuis… Juin 2000. Si, si. Je venais d’emménager dans mon premier studio et je n’avais pas encore récupéré de poste.
Là, je pourrais même en acheter une (mon pouvoir d’achat ayant bien été multiplié par 1,15 depuis mes années d’étudiante). La question est : combien de temps je peux tenir sans ?
Ca me rappelle l’expérience qui avait été menée dans les années soixante-dix (et réitérée il y a deux ans). On avait proposé à des familles de leur enlever leur télé pour faire l’expérience. Je me souviens d’une grand-mère qui avait l’air très enthousiasmée au début et qui débarquait chez son concierge au bout d’une semaine, en pleurs, pour le supplier qu’on lui rende sa télé.
JE COMPATIS MAMIE. 
A l’heure où je bloggue, je suis sans télé depuis trois jours.
Constat numéro un : les programmes de France Inter le dimanche après-midi et les soirs de semaine c’est un peu de la chiotte.
Constat numéro deux : j’ai l’impression que sans télé, on ressent davantage le froid.
Constat numéro trois : au bout d’une soirée complète, je souffrais de violents spasmes au ventre. Ca me rappelle les problèmes de sevrages du crack.
Le lendemain j’ai craqué. Après des heures d’écriture acharnées dans un silence religieux, j’ai couru au restau chinois que dieu a placé à côté de la porte d’entrée de mon nouvel immeuble et j’ai avalé leurs saloperies le nez collé à 50 centimètres de leur magnifique écran plasma. Repue d’images, je suis remontée travailler. 
Alors bon… au bout de trois jours, j’ai beau penser à tous mes amis qui vivent sans, ces amis dont j’oublie toujours le handicap et à qui je parle télé-réalité et qui m’écoutent poliment, j’ai beau me dire « bah ça va, ils y arrivent, je peux aussi le faire, il paraitrait même que c’est ça la vie normale »,  je suis obligée d’admettre qu’il manque quelque chose dans ma vie. Qu’un appart sans images qui bougent c’est pas tout à fait vivable. 
Parce que franchement, quand je lève les yeux de l’écran de l’ordi bah… y’a rien quoi. Outre qu’il n’y a pas de meuble (j’ai déménagé mais ça ne signifie pas que j’ai emménagé, vous noterez la nuance), ma seule distraction c’est Tikka, aka vomito, et ses déplacements erratiques dans notre nouvel espace. Ouais, la suprême loose. 
Et sans internet… ça, c’est même un sujet trop douloureux pour que j’en parle dans un post (et puis je triche un peu, j’ai du petit internet sur mon téléphone). Mais ce manque de connexion justifie que les deux posts suivants soient photographiques (ça va plus vite).  
PS : je pense que je ne vais pas tenir encore très longtemps. A chaque heure de la journée, je fais la liste des programmes que je râte. Dans ma tête, il est jamais 14h. Il est l’heure-des-feux-de-l’amour-en-travaillant. Il est pas 19h, il est l’heure-de-s’avachir-devant-le-grand-journal-en-envoyant-des-mails.  
PS 2 : et puis j’ai peur que les gens (vous) ils arrêtent de venir sur mon blog parce que je suis internetement morte. J’ose même pas ouvrir mes stats. 
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